GEAL

8-La faute !

– Salut, fit Ben, mon ancien collègue militaire. Belle bête aussi lui.

– Qu'est ce que tu viens faire ici ? demandais-je.

Il me montra des gants de boxe. Vous n'imaginez pas à quel point cela me fit du bien. Je le suivis, jusqu'à la salle de sport, à deux pas du commissariat.

– T'es bien pensif, me dit Ben. Alors la fillette en face de toi, c'est...

– Ma nouvelle coéquipière, oui je sais. Framboise GEALACH.

– Oh moins une chose, tu risques pas de te faire virer pour comportement abusif, me dit-il alors que nous entrions dans la salle.

– C'est bien ça le problème. J'aurais bien aimé, mais bon, dis-je retirant mon t-shirt, mettant les gants de boxe.

– T'es chaud comme un lapin, me dit Ben allant sur le ring.

– Pas vraiment. Le seul problème, si ce n'est qu'elle n'est pas mon type, elle est branchée... surnaturel, fantôme et compagnie. Donc, quand t'es sur une enquête un peu spéciale, elle t'embarque, dis-je me mettant en position de combat. Pitié, évite le visage.

– Bien-chef. Donc elle et toi... pas moyens, dit Ben commençant le combat.

– Comment dire... j'ai-l'impre-ssion d'être-son ... père, dis je en me défendant. J'y arrive pas. En plus, même côté fringue, non y-a- rien- qui va. Mais t'aurais-vue- Clark.

– La psy ?

– Toi aussi ? Dis-je surpris.

– Elle est super-bien- foutue. C'est la chouchou de la hiérarchie, mais a un fort caractère.

– Qui m'a-mit-cette-fille dans les pattes.

– Elle doit pas être si-mauvaise- que- cela.

– Je te la confie si tu veux.

Soudain il me mit une droite, me mettant au tapis.

– Non, merci, je passe mon tour.

– Enfoiré ! Dis je me relevant fonçant sur lui.

Le combat dura une heure, dans une très bonne ambiance. Je mis toute ma force dans ce combat, repensant par moment aux scènes de crimes, tout comme à ce que m'avait dit Geal. Ben se fatigua, et nous sortîmes du ring.

– Tu tiens toujours la forme, alors quand est-ce que tu rempiles ? demanda Ben.

– Je ne suis plus ce que j'étais, mais j'aimerais bien. Je te dirais ça dans un mois, si oui ou non suis encore capable.

– Dans un mois ? Qu'est-ce que tu as encore fait ?

– Suis un impulsif, mais c'est Clark qui m'a donné un mois, donc je me fais sage.

– Surtout toi, Lieutenant Harpeur sage, j'aimerais bien voir ça.

– Moi aussi, mais vu ma coéquipière, curieusement, je ne pense pas avoir trop mal.

– Sûr que tu seras pas renvoyé pour harcèlement.

– Par contre, le contraire.

Ben me regarda, me souriant. Oui , elle avait sans doute déjà craqué sur moi, mais hors de question de toucher à une adolescente. Nous finîmes par nous rhabiller et sortir de là. Il faisait déjà nuit. Je passai à côté du commissariat, remarquant la lumière du bureau de Geal toujours allumée. Cela me fait sourire. Je pris ma voiture, appelant au passage Tyler, qui était toujours avec Matthew, mes anciens amis, membre des Forces d'Intervention Spéciale, devenus Contractor eux aussi, leur proposant de sortir. Ils acceptèrent , comme toujours. Je donnai rendez-vous au bar en bas de chez moi, ce soir j'étais assez flemmard. J'arrivais chez moi, au parking, remontant vers le bar.