4- Vanessa CLARK

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Quand des sifflements retentirent dans l'enceinte du commissariat. Une plantureuse femme, brune, très BCBG,fit son entrée dans nos bureaux, elle portait un tailleur gris, de marque sans doute, talon haut. Bref tout me plaisait en elle. Et là, elle s'arrêta à mon bureau.

– Lieutenant Timothy Harpeur ?Me demanda- elle.

– C'est bien moi, et vous êtes ?

–Vanessa Clark. Je vais devoir travailler avec vous.

J'en restai sans voix.Une poupée Barbie secrétaire, aller être ma partenaire.

– T'as gagné le gros lot, dit un de mes collègues.

– Euh.. très bien Mademoiselle Clark.

– Homicide à la villa Caost Land, criait-on alors.

Je me levai soudainement, prenant mon arme et mon badge avec moi. Mademoiselle Clark me suivait comme mon ombre. Je descendis au parking,

– Vous voulez conduire ? Lui demandais je.

Elle se mit côté passager. J'ouvris la voiture montant sans attendre, mettant la ceinture de sécurité,démarrant le moteur, et sortis.

– Doucement ! me dit-elle. Il n'y a pas d'urgence.

Je la regardai stupéfait. Elle était sérieuse là, derrière ces petites lunettes. J'avais l'impression de conduire une princesse, fermant bien soigneusement les jambes,tirant sur sa jupe.

– Avant tout chose, mettez la ceinture de sécurité.

– Vous n'y pensez pas, je risquerais...

Je la coupai net, en lui envoyant le regard le plus sombre que je puisse faire.

– Mais d'où sortez-vous ? La première des bases quand on rentre dans une voiture, c'est de mettre sa ceinture de sécurité.

– Je ne monte jamais à l'avant.

Tu m'étonnes !

Je sortis le Gps, le brancha.

– Cherchez-moi le Coast Land, la voie la plus rapide.

– Mais comment voulez-vous que...

Je lui montrai le Gps. Elle le prit,touchant n'important où. Bien sûr le temps qu'elle apprivoise l'engin, nous y étions déjà. C'était bien ma veine, déjà que je ne voulais pas d'un coéquipier, mais alors une coéquipière et en plus de son calibre, non merci.

Curieusement une fois arrivée dans la propriété, elle semblait être dans son univers.

– Attention, me dit un policier, l'odeur est forte.

Nous entrâmes dans l'une de ces grandes propriétés au style californien, où tout est démesuré.Je vis du sang depuis l'extérieur, là ou les équipes de renseignement prenaient déjà des photos. Puis j'avançais vers la scène du crime, un escalier. En arrivant sur les lieux, l'odeur était là, persistante.

– Oh mon dieu, s'écria Mademoiselle Clark à peine approcher devant la scène du crime.

– Harpeur, me dit le légiste. Je suppose que tu te souviens de cette odeur.

– La même, lui dis-je alors qu'il me tendit son onguent.

– La même ! dit-il;Y a une heure à peine qu'il est mort.

– Comment ?

– On l'a vidé de son sang, et bien sûr, dit-il retirant le drap qu'il avait mis sur le corps.

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