13-Laeticia Verbe

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Le téléphone sonna, me réveillant cette fois-ci. Je me levai regardant l'heure ; 6h30, puis décrocha mon téléphone. Un corps venait d'être découvert à quelques rues du premier meurtre.

– Putain de journée, ça commence bien.

Je pris une clope que j'allumai, allant me chercher un café, rapide, puis allai m'habiller : jeans, t-shirt noir, basket, veste en cuir, sortant l'étui de mon arme d'un tiroir de la commande du salon, sans oublier le gilet par balle. Ces temps -ci, je l'avais même remonté chez moi; en général il traînait dans le coffre. Sans oublier mon porte-feuille et la clé de voiture. Enfin prêt, je suis descendu au parking, prenant ma voiture, allumant la radio. On m'indiqua le parking de centre-ville. Je m'y rendis. Comme toujours, pas dur de trouver l'adresse vu la foule de voitures de flic, et surtout des curieux, même à 7h00 du mat. Je finis par enfin me garer, m'approchant du groupement de policier, quand je vis déjà sur la scène, Geal. « Elle a fait comment ? »

Elle releva la tête, me regardant , tout sourire, me faisant signe de venir, ce que je fis.

– HARPEUR, me fit le légiste.

– Bon... bonjour, me dit Framboise.

– Alors quoi de neuf ? demandais-je, alors que le légiste leva le drap. Une odeur infecte me prit au nez. Geal me sortit son onguent, que je pris sans ménagement.

– Femme, quarante ans. Tête décapitée positionner dans le thorax. Mais...

– Mais quoi ?

– Le cœur se trouve à sa place. Il n'est pas venu pour ça, dit Framboise.

Framboise ferma les yeux, et huma l'air. Le tueur n'était pas venu pour du sang, mais pour se venger de la duperie. Il avait compris quelque chose, mais quoi ? Framboise avait beau avoir vue quelques livres et fais l'inspection de lieu, pourquoi le tueur mettait-il autant de temps à exécuté son plan ?

– Tu penches sur quoi ? demandais-je à Framboise.

– Vengeance, répondit-elle. Mais je ne comprends pas pourquoi.

– En tous cas, la coupure fut nette, sans bavure. Pas une goûte de sang tombé au sol, remarqua le légiste.

– Lame chauffait à blanc, observa Geal qui se releva.

Framboise regarda autour d'elle, reconnaissant parfaitement les lieux.

– Bien trop près du troisième, s'enquit-elle.

– C'est pas une coïncidence ? lui dis je.

Nous nous regardâmes, nous étions enfin d'accord.

– Elle est morte à quelle heure ? demandais-je au légiste.

– Difficile à dire, mais il y a peu de temps, répondis le légiste. À peine une heure je dirais.

– Et qui l'a découvert ?

– Les badauds en allant au travail, répondit un autre policier. Certains garent leur voiture ici, pour prendre le métro plus haut, et... ils sont tombés sur le corps. Il était déjà, dit il devenant blanc.

– Bon je l'emmène, dit le légiste, si tu as des questions Harpeur, tu sais où me trouver.

J'acquiesçai, regardant la foule. Une dizaine de personnes, de tout âge, hommes et femmes. Choqués, tremblant de peur, certains osent quand même prendre des photos grâce à leurs téléphones, ce qui ne plaisait pas vraiment. Mais la question qui me taraudait, le tueur se trouvait-il parmi eux ? Regardait-il son œuvre ?

GEALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant