GEAL

18 -Emmanuelle COMBE

Je regarde à nouveau les dossiers, quand je tombe sur un nom qui m'est familier, Emmanuelle COMBE.

Tient donc, ça pour une surprise !

J'avoue, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, donc forcément, pour avoir certaines informations on passe par la presse. Et là, c'était l'une des plus grands reporters à qui j'avais à faire. La question est , pourquoi se trouvait-elle dans cette affaire ?

Je prends donc le téléphone, me décidant à l'appeler. Elle décroche.

« Combe à l'appareil.

– Salut, c'est... Harpeur.

– Harpeur, Harpeur, répéta-t-elle cherchant qui j'étais lorsque... TIM ?!

– Lui même.

– Ça pour une surprise. Que me vaut ce coup de téléphone impromptu ?

– Disons que je suis flic et que j'ai besoin de certains renseignements sur une de mes affaires. Donc, je me suis dit...

– Tu t'es dit...que je savais quelque chose. Peut-être, mais dis-moi, sur quoi bosses-tu ?

– L'affaire ADLER, ou Brant, bref... c'est...

– Je te stoppe de suite, me coupa-t-elle. Tu connais les conditions.

Je soupire. J'étais donc partie pour un restau, suivi d'une soirée... bien arrosée. Mais qui sait, cela en valait peut-être la peine.

– T'as gagné !

– OK. Ce soir, à 20h00. Tu sais où ?

Je n'eus pas le temps de confirmer qu'elle me raccrocha au nez. Je souris. Geal s'en apperçut.

– Une bonne nouvelle ?

J'acquiesce, tout en prenant mon téléphone portable, appelant le célèbre « Croix d'Or », menu gastronomique. Sûre, elle serait aux anges. Par contre, j'espère que cela en vaut le coup, vu le prix que cela coûte !

Soudain, Geal ferme durement un livre. Que lui arrivait-il encore ?

– Je m'absente. Faites attention à vous, me dit-elle sortant.

J'en reste pantois et je la regarde encore une fois partir.

– Je peux savoir où vous vous rendez ?

– La bibliothèque, me lança-t-elle, descendant l'escalier.

Je suis resté bête à cette phrase, quand le doute me prit. Je décidais de la suivre. Elle alla en fait dans un musée sur l'antiquité, demandant un guide. Elle traversa quelques salles, j'en fis autant, tombant sur une fresque antique.

– Au lieu de me suivre, pourquoi ne pas m'accompagner, me lança-t-elle.

Je me sentis idiot et gêné, allant vers elle, regardant cette fresque.

– Vous m'expliquez ?

– Voici la dernière trace connue d'Hector MELISTAS le Grand, ainsi... qu'ASTIMOS PASTEÏS

– OK, une scène de guerre.

– Faux, ceci est une mise à mort, me répondit-elle m'expliquant les détails.

Les Égyptiens avaient chassé Hector, telle une bête, car il avait osé s'en prendre au trône, ne se doutant pas que le plus un grand guerrier Astimos PASTEÏS et bras droit veuillez sur lui. Tous deux, ayant signé le pacte de l'âme éternel. Ainsi leurs âmes perdureraient pour l'éternité, tout comme leurs mémoires.