33- Hôpital.

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À 8h30 , ma montre sonne. Et je crois que pour la première fois de ma vie, je me suis cassé la gueule par terre.

– Nom de dieux, qu'est-ce que j'ai foutu ?

Je voyais trouble. Tout était allumé chez moi.

Les chiottes !

J'y fonce, titubant à moitié. Oh bordel, plus jamais ça. Je me rappelais plus de rien ni de l'heure à laquelle j'étais rentré, ni même si j'étais seul et surtout, quel jour nous étions. Une fois mettre soulagé, je débarque me tenant aux murs, à la salle de bain.

– Ma tête !

Et tel quel, je suis rentré sous la douche. Je finis assis par terre, telle une loque. Non, je n'ai plus vingt ans, et la nature me le faisait comprendre cruellement. Mais ces derniers temps, ma vie était devenue tellement glauque, compliquée, et passionnante. Putain, mais qu'est-ce qui me prenait de penser à ça comme ça ? Depuis quand c'était devenu passionnant. Depuis que j'avais réussi à la comprendre, malheureusement trop tard, et cela me rendait fou.

– Putain faut que j'arrête, me dis-je en me relevant.

Je retire mes fringues trempées, finissant par me reprendre et me laver normalement.

«9h20» m'indiqua ma montre. Clope et café. Après avoir trouvé la clope, je pris mon café, quand mon téléphone sonna. Pinder sortirait bientôt.

– Pourquoi ne pas lui rendre visite ?

Je vérifiais avant de partir, toutes mes affaires. OK, j'étais paré pour le cas où. Je me rendais donc à l'hôpital, y arrivant pour midi, avec deux heures de bouchon. Merci !

Je finis par trouver une place, me rendant au sixième étage de l'hôpital central, cherchant la chambre du Capitaine Pinder. La dernière bien sûr, au fond du couloir et gardée. J'y entre, ne sachant pas trop quoi dire et faire.

– Harpeur ? Fait le Capitaine surpris de me voir. Qu'est-ce que tu viens faire là ?

– Une visite de courtoisie. Comment allez-vous ?

– Vu ce qu'il s'est passé, pas trop mal. Et toi. Adler ? Vous l'avez chopper ?

J'acquiesce, en allant m'asseoir et observant la chambre. Je remarque sur la table, des dossiers.

– Ha, ça ? Me dit le capitaine. Mademoiselle Clark est passée. Tu te doutes de la conversation...

Quand la porte s'ouvrit. Geal apparut. J'écarquillais les yeux. Que venait-elle faire là ?

– Capitaine PInder ? Le salua-t-elle tout sourire. Vous semblez aller beaucoup mieux, dit-elle entrant dans la chambre.

– Beaucoup mieux. J'ai... j'ai lu vos notes, lui répondit-il. Très instructif, mais... Je suppose, nous dit-il, que Mademoiselle Gealach est au courant pour Adler ?

Ça va, je dérange pas trop ?

– Oh, oui oui, ne vous inquiétez pas, le Lieutenant Harpeur m'en a informé ...

– Parfait ! Je vois que vous vous entendez mieux ? Nous demanda le capitaine.

J'eus un rictus à cela. Oui, nous nous entendions mieux, nous n'avions pas vraiment le choix, enfin surtout moi.

– D'ailleurs, j'aimerais le voir, me dit-elle.

Je rigole, faisant non de la tête. Hors de question !

– Où se trouve-t-il ? Me demanda Pinder.

– Au FIS, à l'abri des regards pour le moment. Avec les Fédéraux.

GEALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant