22-IMMORTELLE

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Après trente minutes j'y arrivai, non sans crainte, mettant mon arme dans son étui, je sortis de ma voiture, me dirigeant vers la fameuse ruelle. Je marchai assez rapidement, scrutant le moindre pas m'indiquant qu'elle arrivait. Et effectivement j'entendais des pas. Je me retournai faisant face à deux hommes, ayant ma stature.

– Je cherche juste... quelqu'un, dis je.

– Tout comme nous, répondit l'un des hommes.

– Bien, parfait, dans ce cas je vous laisse faire, dis-je une main sur l'étui.

– T'as son odeur, me dit l'un des hommes. Tu dois être avec elle.

– Très près d'elle, enchérit le second.

Quand soudain, le premier disparut de mon regard. Je me retournai, dégainant mon arme. Soudain, il réapparut devant moi.

– T'es qui toi ? demandais-je alors qu'il s'approcha du barillet.

Là on me prit par la tête, m'entraînant par l'arrière. Je commençai à me débattre, ce qui fonctionna.

– T'es un petit costaud, toi ! me dit celui qui m'avait attrapé la tête.

– Je sais pas qui tu es mec, mais je ne te ... me coupais-je quand je vis ces yeux rouges vif, veux rien de mal, finissais-je par dire le tenant en joue.

Le second me fit alors une clé de bras, me faisant lâcher mon arme, me mettant à genoux. Tandis que le premier me relâcha.

– J'adore, beaucoup plus amusant, dit l'homme qui me fit face.

Quand je vis une main sous son cou, ainsi que les mêmes yeux rouge vif. Cette chose planta sa bouche dans le cou. L'homme resta immobile.

– Et gars, qu'est-ce qui t'arrive ? demanda celui qui me tenait le bras.

Quand l'homme tomba à terre, à plat ventre, tel un pantin. Geal apparut derrière.

– Cela tombe bien, j'ai faim, dit-elle regardant mon assaillant.

– T'es qui toi ? demanda-t-il.

– Gealach, si je ne m'abuse, dit une voix derrière Geal.

Elle se retourna. Un groupe d'homme lui fit face. En une fraction de seconde, elle disparut. Un bruit d'os se fit entendre. J'étais libre.

– Grouille ! me dit-elle.

Je la suis, tenant mon bras, courant à travers des allées insalubres.

– C'était quoi tout ce cirque ?

– Des copains de notre meurtrier, dit-elle tout en courant, presque assez vite pour me semer, quand nous nous trouvâmes devant un immeuble en construction, couvert d'échafaudage. Geal ouvrit une trappe, glissant dedans.

– T'es pas sérieuse ?

Je n'eus pas le temps de réfléchir, et la suivi, fermant derrière moi. Je me trouvai dans un petit couloir, recroquevillait sur moi même, arrivant enfin sur un immense hall d'un immeuble en marbre.

– Nom de dieux ! Dis-je surpris. Geal ?

– Pas la peine d'hurler, suis pas sourde, dit elle se montrant devant moi. Je peux savoir ce que vous veniez... dit-elle se tordant.

– J'ai eu ordre de vous suivre, pour le cas où... vous devriez...

– Je sais, dit-elle, montant l'immense escalier en marbre nous faisant face.

Jamais je ne me serais douté qu'un tel bâtiment pouvait s'y cacher, alors que je suivais Geal, qui entra dans une pièce au premier étage, sombre, dont les meubles étaient recouverts de draps blancs.

GEALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant