25 - PATALITO.

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Kyle nous fit arriver dans un parking. On commença l'installation du matériel de surveillance. Nous étions prêts.

Et nous voilà pour deux jours de reconnaissance. Là, côté action, c'est rater !

Nous sortîmes des fourgons, en tenue de combat, commençant à scruter la rue, ainsi que le mur d'enceinte de la propriété des DI GRASSI. Après vérification, nous commençâmes tous a y pénétrer, prenant nos positions.

Je m'allonge à côté de Rod, entrant dans la magnifique propriété, glissant dans l'herbe, et là, ça commence. Je regarde dans l'œil de mon arme, enregistre les faits et gestes du monde qui s'y trouve. Les emplacements, le tout sous la chaleur, sans faire de bruit, sans aller aux w.c., avec une petite bouteille d'eau et une barre chocolatée. Sale boulot parfois.

– Y a de jolies filles quand même, nous remarqua Matthew à la radio.

– Faut bien sauver les apparences, lui répondit Kyle.

– Par contre côté Christo, il aime pas le soleil, dit Tyler, qui était au-dessus de moi dans un bâtiment au fond, en sniper.

– Pas de Manuel ? demandais-je.

– Négatif, me répondit Tyler. T'es sûr de toi, Rod ?

– Affirmatif ! nous répondit-il .

Phil et Ben étaient restés au QG. Et le silence se fit ensuite, pendant de très longues heures.

Le soir fut légèrement plus intéressant. Des hommes sortirent, apparemment des caves. Seul problème, et cela nous surpris, ils n'apparaissaient pas au infra rouge. Le doute était là, d'où venaient ces types ?

Enfin, n'observant plus de mouvements, vers trois heures du matin, nous ressortîmes, reprenant le fourgon, que Phil avait garé quelques rues plus loin à l'abri des regards. Nous arrivâmes ensuite au bar. Même si la planque n'était pas top, sur le moment, n'importe quoi faisait l'affaire, sauf, quand je suis rentré dans ma chambre, découvrant la fille dormant dans mon lit. Je la prends par le bras, la réveillant brusquement, la faisant sortir de là, sans aucun ménagement.

Enfin seul.

En deux minutes chrono, j'étais douché, j'avais mangé, et je m'écroulais sur le lit, telle une vieille chaussette.

– Me manque un truc là. La cigarette.

Je sors mon paquet de mon sac, tout comme le briquet et alluma une cigarette. Je range ensuite le tout dans une des poches de ma tenue de combat, et m'affale sur le lit. Nom de dieu, que cette clope était bonne. Je ferme les yeux.

Tout ce que j'avais découvert me revint en tête. Adler même ce gars, était lié à cette histoire. Bon Dieu que je détestais quand elle avait raison. Sérieusement , c'était pas possible, pourquoi cela devait m'arriver ? Franchement. Je peux croire à beaucoup de choses, mais à ça. Je finis par m'endormir.

Mes rêves furent curieux. Revoyant sans cesse Geal avec ces yeux, ces crocs et puis cette foutue vérité qui me frapper en pleine gueule.

On frappa de nouveau à ma porte. J'étais prêt. On repartit pour une deuxième journée de reconnaissance. Rien ne changea, même pas les filles. Ah si, un truc est arrivé, la pluie. Curieusement, cela n'empêcha pas de faire sortir les hommes. Sérieusement, nous nous sommes tous demandé d'où ils pouvaient provenir. Même pas un camion, pas d'hélicoptère, rien. Sous-sol non plus. Là était tout le mystère. Je déteste le mystère. Geal avait-elle réussi à me contaminer ?

Non. Hors de question, je devais trouver une réponse logique. Y en a toujours eu, et il y en aura toujours !

On revint à la planque un peu plus tard. On fit un débriefing, qui fut expéditif.

GEALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant