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Ville de lumière d'Eldíran, 25 ans auparavant.

Par cet après-midi de printemps, nous avons décidé avec mon frère de faire un tour chez les humains. Surtout que c'est mon premier voyage.
J'ai tout juste 30 ans ce qui est très jeune pour un elfe, ma croissance est achevée et mes pouvoirs sont tous apparus.

Mon frère aîné a décidé de me faire goûter au plaisir de ce monde. Je suis légèrement anxieux mais excité également, quel étrange sentiment ! Mère n'étais pas totalement d'accord mais je suis libre de mes mouvements et en tant que futur souverain il n'est pas question de me laisser dicter ma conduite.

Nous quittons notre province luxuriante, ma mère accompagnée par ma sœur nous fait de grand signe. Quand décidera-t-elle à admettre que je ne suis plus un enfant ?

Aranel tente de me semer en volant mais l'air n'est pas son élément de prédilection et il ne peut empêcher des jurons quand d'un seul pas je le dépasse rapidement. Nous nous battons tout le long du chemin car malgré nos responsabilités nous avons besoin d'être de jeune elfe vivant !

Nous arrivons au bout d'une vingtaine de minutes à travers les plaines vertes d'Eldíran pour enfin arriver à la cité. La capitale me surprend toujours par sa beauté majestueuse.
Perdue au milieu de plaines et de forêt, elle se dresse fièrement parmi les hauts arbres centenaires et les falaises abruptes.
La citadelle aux mille fenêtres brille quand le soleil éclaire le ciel.

Sitôt les hauts remparts passés nous pénétrons dans la cité pleine de vie. Les commerçants crient pour attirer le potentiel client et les passants parlent de la pluie et du beau temps. Les mages sont facilement reconnaissables part leur longue toge verte sur laquelle est cousu l'insigne de leurs pouvoirs.

Mon frère me tire de ma contemplation par la manche de mon veston, notre heure de passage autorisée est pour bientôt. Nous courrons alors dans les dédales des rues de la cité, nous perdant parfois dans les ruelles malfamées d'où émane des odeurs peur ragoutantes.

Finalement nous arrivons à l'heure, essoufflé tout de même car peu habitué à la course à pieds.
Plus nous nous rapprochons de la porte et plus la foule est dense, le rire des jeunes bourgeoises résonnent sur le pavé. Mon frère force le passage et nous fraie un chemin au plus près provoquant les jurons de ceux dont nous piétinons les pieds. Je proteste contre lui, pas besoin d'être impoli nous avons payé des tickets donc nous allons traverser.

Je vois enfin la porte. Moi qui m'attendais à quelque chose de majestueux, je suis un peu sur ma faim déçue. Certes elle est joliment décorée mais tout le monde chantait ses louanges mais rien de spectaculaire. Je m'apprête à interroger mon frère mais un archimage s'avance et prononce nos prénoms d'une voix grave :

- Anarío et Elros, fils de Palentir. Avancez-vous.

Nous nous exécutons sous le regard de nombreuses courtisanes tandis que l'ancien continue son appel.
En étant plus proche de la porte mes poils se hérissent sur mes avants bras, quel lourd pouvoir se cache derrière un peu de bois vieillis !
Mon frère sourit comme un idiot quand une Ondine se tient un peu trop près de lui, quel gamin il a seulement une vingtaine d'année de plus que moi mais dieu qu'il n'est pas mature.

Une fois que l'appel est fini, l'archimage referme son parchemin entraînant les plaintes des personnes restées sur la touche. L'homme à la longue toge blanche ouvre la porte et nous invite à rentrer.

Je précède mon frère et rentre dans la pièce derrière la porte.
Quelle stupéfaction ! Si je m'étais imaginer cela...

  Quelle stupéfaction ! Si je m'étais imaginer cela

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L'ordre des éléments. Tome 1 ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant