7. La Croisée des chemins

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  « Une question parfois me laisse perplexe: est-ce moi, ou les autres qui sont fou? »    Albert Einstein

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« Une question parfois me laisse perplexe: est-ce moi, ou les autres qui sont fou? » Albert Einstein

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En ouvrant les yeux ce matin, je suis accueilli par une douce lumière encore au chaud sous ma couette et je m'étire longuement. Ça faisait un moment, je n'avais pas aussi bien dormi.

Une fois debout, j'attrape ce qui me tombe sous la main, un vieux jean et un pull gris et rejoint comme hier la salle commune pour petit-déjeuner.

Les deux premiers jours, j'avais pour ennemi cette succession d'escaliers et tous ces étages à monter et descendre toute la journée... Mais maintenant, c'est un peu moins dur. Il faut dire que je suis moins abattue et je me suis faite à ce début de vie en Faérie.

En arrivant dans la grande salle, je me rends compte que c'est mon premier jour de formation et cela me rend un peu nerveuse. Apprendre les éléments par leurs gardiens est un honneur accordé à peu de gens, et on ne va pas se mentir, je suis contente de ce privilège...

Je m'approche du buffet et me sers des fruits, du pain et du jus puis avec mon plateau, je rejoins la table des V.I.P. Celle des gardiens, de leurs familles et de nous 'mon père et moi. Peu de personnes me parlent ici, ont-ils peur du statut que j'ai ?

Même si tous me considérer comme la princesse, la fille du souverain, je ne me sens pas changée pour un sous. Je reste la même quoi qu'il advienne.

Je pose mon plateau doucement sur la table en bois et je soupire, car je me retrouve seule. Je n'ai pas envie d'affronter la mauvaise humeur de Rána ou les blagues potaches du gardien des Gnomes...
La solitude ne m'effrayait plus, c'est devenu au fur et à mesure une bonne compagnie.

Je croque dans ma pomme en jouant avec la queue quand un autre plateau apparaît face à moi.
Cylian et son sourire ravageur me font face et j'avale de travers mon morceau de pomme. Une quinte de toux me prend et je deviens rouge comme une pivoine.

-Ça va Aëlys ?, demande t'il inquiet un bras vers moi.

Je lui fais signe de la tête tout en reprenant mes esprits. Ce type est très particulier, il ne fait que sourire et m'épier du coin de l'œil... Hier, nous avons visité les alentours de la cité avec mon père accompagné de quelques personnes et Rána était de la partie avec son fils.

Autant physiquement, ils ne pouvaient nier leur affiliation, mais de caractère, ils ne pouvaient être plus différents. A force de sourire, Cylian me paraissait niais... C'est triste à dire, mais à part me sourire, il ne faisait pas grand-chose.

Alors ce matin, c'est la première fois depuis qu'il s'était présenté que j'entends sa voix. Troublante, envoûtante, elle m'évoque un son rassurant. Cylian n'est pas désagréable à regarder en tout cas. Ses cheveux bruns sont mi-longs, je n'aurais jamais cru que ce genre de garçon aurait pu me plaire, mais cette coupe lui donne un air de chevalier. Son regard est aussi perçant que celui de son père... D'un magnifique bleu tout droit issu du lac qui entoure la cité.

-Bien dormi, me demande t'il en me fixant.
-Oui bien et toi ?
-Moi ? Ce n'est pas ma première nuit ici donc ce n'est pas important.
-Désolé...
-Pourquoi t'excuses-tu ?

Je m'apprête à lui répondre, mais la remarque de Rána sur les innombrables excuses humaines me revient.

L'ordre des éléments. Tome 1 ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant