Chapitre 24

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Ritchie

Cela fait maintenant une heure que je tente de joindre Alie. Mais qu'est ce que c'est que ce sms? La pression monte progressivement du fait que je n'arrive pas à la joindre et que l'heure du départ se rapproche de plus en plus. Mon téléphone sonne enfin.

- Alie? Mais que se passe t il?

- Salut, me répond t elle mollement. Mathias a fait une chute hier avec son père.

- Comment va t il? C'est grave?

- Il s'est cassé la jambe et a une commotion à la tête. Rien de grave heureusement.

- Alors pourquoi tu annules nos vacances? Il n'a qu'une jambe cassée, m'emporté-je.

- ... Parce qu'il a besoin de sa maman, Ritchie... Je suis désolée que tu ne le comprennes pas...

- Non je ne comprends non. Il a un père et justement il est chez lui, sa vie n'est pas en danger et on est censé partir en vacances dans quarante cinq minutes. Qu'est ce que tu me fais là?, dis je toujours emporté par la colère.

- Comment ça?

- Tu ne veux pas partir c'est ça?

- Quoi? Mais qu'est ce que tu racontes? Ritchie je suis en train de t'expliquer que mon fils de six ans a besoin de sa maman parce qu'il a peur, tu peux le comprendre ça non?

- Non pas vraiment.

Un silence lourd de conséquences s'installe entre nous. C'est finalement elle qui le brise.

- Je suis désolée que tu le prennes comme ça, je suis désolée que tu ne puisses pas comprendre que lorsque l'on est parent la personne la plus importante de notre vie c'est notre enfant. Je te souhaite une bonne journée Ritchie.

Elle raccroche sans que j'ai le temps de répondre quoique ce soit. Elle me connait un minimum pour savoir que j'allais tenir des propos que j'aurai immédiatement regretté. Je suis dans une colère noire. Je ne comprends pas son comportement elle me déçoit terriblement. Je reste planté là, à la terrasse du café dans le terminal, comme un con, en attendant l'heure de notre vol, avec l'espoir fou de la voir débarquer. Cela n'arrive pas et notre avion décolle sans nous. Je reste là encore un moment rongé par la colère et la peine en même temps. Je finis par composer le numéro de Tony.

- Hey mon frère! Quoi de neuf?, me chante t il gaiement.

- Pas la forme, t 'es dispo aujourd'hui pour une grosse tournée de bars?

- Oh lala l'ami qu'est ce qu'il se passe?

- Pas besoin d'en parler juste besoin d'oublier.

- T'es où mon frère?

- A Charles de Gaulle.

- Ok je passe te prendre, bouge pas.

- Je te remercie mec.

- De rien l'ami.

Lorsque Tony arrive, il remarque ma valise plus grosse que de coutume, mais ne pipe mot . Il comprend très vite que la seule chose dont j'ai besoin c'est de me vider l'esprit.

Il me traine de bar en bar, on se gave de tacos et de whisky avant d'aller se rafraichir les idées sous une douche bien froide chez lui afin de se préparer pour l'inauguration d'un nouveau club. La journée a défilé à une vitesse folle, mais la boule dans mon ventre est toujours présente.

Nous arrivons au nouveau club vers vingt et une heure, Tony a fait ça bien il s'est chargé de nous réserver une table vip. Ce mec sait y faire. L'alcool coule à flot, les filles s'invitent à notre table pour faire la fête. Parmi elles se trouvent la journaliste qui m'avait laissé sa carte de visite lors de mon interview. L'alcool me monte à la tête et tout tourne autour de moi. Je me sens léger. Lorsque la journaliste s'assoit à califourchon sur moi et enfonce sa langue dans ma bouche, je ne dis rien et me laisse faire.

SonrisaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant