Chapitre 26

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Ritchie

- Alie, je suis désolé j'ai agi comme un gros con, je suis un peu bou..

- Laisse tomber Ritch, me coupe-t-elle. Ecoute je pense que c'est pas plus mal comme ça, je ne    suis pas stupide, je sais bien que ce n'est pas la première fois et ça n'aurait pas été la dernière. C'est juste que j'avais envie de croire que cela aurait pu se passer différemment.

- Non mais attends Alie, tu ne rends pas compte de la déception ce matin...

- Ah pardon je ne savais pas que ça te donnait le droit de finir la soirée avec une pouf sur les genoux, me répond-t-elle amèrement. Ecoute c'est pas le moment de parler de tout ça et je pense que de toute façon on s'est tout dit, retourne auprès de tes amis Ritchie. Bonne soirée, finit-elle par lâcher sèchement.

Elle a le regarde froid et vide. Je suis piqué et déçu de sa réaction mais après tout je n'ai pas besoin d'elle. Je fais volte face et retourne auprès de Tony et les filles. Je prends le verre que me tend mon ami et l'avale d'une seule traite. C'est reparti pour faire la fête toute la nuit. La journaliste se colle à moi sur la piste de danse, son déhanché est de plus en plus explicite. Je m'apprête à l'embrasser mais Alie ne cesse d'apparaitre dans mon esprit. Je la chasse immédiatement d'un mouvement de tête. Je ne vais pas toucher la blonde qui n'attend que ça mais je vais boire à n'en plus pouvoir afin d'oublier cette journée.


Je me réveille à quatorze heures vingt dans un lit et une chambre que je ne connais pas. Je n'ai aucune souvenir de la fin de soirée ni de comment j'ai atterri ici. J'ai du mal à émerger, un bourdonnement sourd dans les oreilles accentue plus encore mon mal de crâne. Sur mon téléphone, une flopée de messages de Tony pour me remercier pour cette super soirée. Une fois que mes yeux sont un peu plus ouverts je comprends que je suis dans une chambre d'hôtel. Et oui impossible pour moi de rentrer chez moi, mes parents y sont. Tony a vraiment assuré, non seulement il m'a déposé dans un hôtel, mais en plus il a pensé à ma valise. Je fonce me rafraichir les idées sous une douche glacée. Alie...Qu'est ce que j'ai fait? Comment ai je pu laisser mon ego blessé prendre le dessus et ne pas comprendre que son fils avait besoin d'elle? Je sens mon estomac se contracter, je n'ai pas le temps de sortir pour me diriger vers les toilettes, je vomis dans ma douche. Le trop plein d'alcool, le souvenir affreux de la soirée avec Alie, tout se mélange.

Je me lave de nouveau et sors avaler un cachet d'aspirine pour arrêter le marteau piqueur dans ma tête. J'enfile un t shirt et un jean, remballe ma valise et vais faire mon check out à l'accueil.

Je prends un café au bar de l'hôtel en attendant le taxi que j'ai commandé.

Lorsque j'arrive devant la porte de chez Alie, j'hésite un instant. Et si elle refusait de m'ouvrir? Et si elle me rejetait une nouvelle fois? Je n'ai plus assez d'alcool dans mon corps pour supporter ce rejet de sa part.

Je compose le digicode et monte les escaliers. Lorsque j'arrive devant sa porte mon estomac se contracte de nouveau. Je frappe. Elle ne tarde pas à m'ouvrir. Elle soupire en me voyant, ça commence mal.

- Alie..., dis je timidement.

- Ritch, je suis désolée mais je préfère qu'on ne se voit plus pour l'instant.

- Alie, laisse moi m'excuser s'il te plait, j'ai agi comme un connard.

- Oui ça c'est sur, et malheureusement je veux plus qu'un connard dans ma vie. S'il te plait rentre chez toi, je t'appellerai pour qu'on se rende nos affaires.

Elle va pour fermer la porte, je la retiens.

- Attends. S'il te plait.

Elle réouvre la porte.

- J'ai été blessé de passer après ton fils hier, je n'ai pas l'habitude qu'on me dise non et j'attendais ces vacances avec impatience. J'ai agi comme un connard pour me persuader que cela n'avait pas d'importance pour moi.

- Ritch, tout et tout le monde passera toujours après mon fils. Tu le découvriras lorsque tu auras toi aussi un jour un enfant, mais cela ne veut pas dire que tu n'as aucune importance dans ma vie. Bien au contraire. Matthias avait besoin de sa mère, cela fait parti des aléas de la vie de parents. Moi aussi j'attendais ces vacances avec impatience tu sais, cela n'a pas été de gaieté de coeur de les reporter... annuler maintenant... mais cela ne te donnait pas le droit de te comporter de la sorte.

- Je sais... je suis sincèrement désolé... Tu comptes beaucoup pour moi, jamais personne n'a eu autant d'importance dans ma vie que toi.

- Je sais... il fallait t'en rappeler avant de me tromper pour la énième fois... Maintenant s'il te plait rentre chez toi.

Et elle ferme la porte. Je me sens vide et terriblement mal. Comme une sensation d'avoir perdu quelque chose de vital. Mon estomac se contracte tellement que je n'ai pas le temps de voir venir les choses et je vomis dans l'escalier. Je descends immédiatement prévenir le concierge, et quitte l'immeuble, totalement démuni. 

SonrisaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant