Chapitre 2

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           Après l'appel destabilisant de ma mère, les choses ont continué de se dégrader. Elle a fait irruption au Macdo. Elle faisait bien tâche là-dedans. Je suis à peine arrivée, qu'elle était assise sur une table haute avec son fidèle tailleur gris. J'ai roulé des yeux, je l'ai rejoins. Elle m'a regardé de tout mon long, je m'attendais à ue quelconque remarque désobligeant de sa part, mais elle n'en a rien fait. Ça me surprend.

- Que fais-tu là ?
- Es-ce une manière d'accueillir ta mère ?

Elle s'est penché pour m'embrasser la joue. Son chignon serré lui tire les traits de son visage, c'est bien dommange. Ça la rend encore plus sévère qu'elle ne l'est déjà. Elle regarde autour d'elle, la salle était bondée. Mon patron passe, me voit et s'arrête.

- Qu'est-ce que tu fais encore là gamin ? Tu devrais être en train de servir les tables.
Vous permettez, Monsieur. Il parle avec sa mère, tranche-t-elle.
- Je m'en tape royalement. S'il ne se met pas au boulot maintenant, il est viré. Compris ?
- Et bien faites, Monsieur, faites. Mon fils devrait avoir honte de travailler ici. Il a ses études à la faculté qui l'attend.

J'écarquille les yeux. Mais pour qui se prend-t-elle ? Le patron l'a regarde d'un air auhuri. Son regard furax tombe sur moi, il me pointe du doigt et hurle que je suis renvoyé. Je sors en trompe du MacDo, ma mère tente de courir, tout en restant élégante bien-sûre, pour me ratrapper.

- Mon chéri, attends-moi.

Elle me prend le bras mais je m'éloigne d'elle.

- Non.

Je m'arrête brusquement et me tourne violemment vers elle. Je la regarde, elle me fait vraiment pitié à être comme elle est. Pourquoi n'ai-je pas une mère plus à l'écoute, moins avec ses mimiques ? Je soupire et roule des yeux.

- Je ne t'ai pas demandé de venir, alors s'il te plaît repars dans ta belle villa et fou-moi la paix.
- Non. Et surveille ton language, jeune homme. N'oublie pas que je suis ta mère. J'ai pris une chambre dans un hôtel de la ville, je resterai ici jusqu'à ce que tu retournes en cours et que tu reprennes ta vie, celle que t'avais avant elle.
- Je t'interdis de parler d'elle, tu m'entends ? Je te l'interdis. Je cris, c'est plus fort que moi.
- Bien, d'accord. Mais quand bien même Bryan, il faut que tu reprennes les cours, je sui sûre que c'est ce..

Elle s'arrête et se pince les lèvres. Elle sait queje déteste quand on me parle d'elle. Je souffre déjà quotidiennement de son absence, alors en parler et bien pire.

De retour à mon appartement, ma mère marche sur la pointe des pieds. Elle n'a jmais dû voir un appartement autant en désorde que le mien. Il est vrai que je ne fais plus aucun effort pour l'entretenir propre.

- Tu devrais prendre une femme de ménage.
- Comme si j'en avais les moyens.
- Bien, alors j'en engagerai une pour toi.
- Non, merci, dis-je sèchement.

Je cherche mon sac de cours. Ça fait tellement longtemps que je ne m'en suis plus servit que je ne sais même pas où je l'ai posé la dernière fois. 

- Que fais-tu ?
- Et bien, plus vite je retournerai en cours, plus vite tu t'en iras, non ?
- Oui.
- Alors, je cherche mon sac.

Je finis par le trouver. Il était carrément sous un meuble. Ma mère gémit, je souris. Je l'ai trouvé, c'est déjà ça. J'annonce que je pars, je lui conseille de claquer la porte en repartant. Je descends l'escalier pour sortir du bâtiment et aller jusqu'à ma voiture. J'y vais à reculons. Je n'ai vraiment pas envie d'y retourner, mais bien-sûre, ça, ma mère ne le comprend pas. Il n'y a que ses volontés qui comptent. Je me gare sur le parking, je respireavant de sortir de la voiture. Je suis effrayé, mais extérieurement je parais toujours aussi sûr de moi, je suis devenu fort pour ce qui est de cacher ses sentiments. Tout ici me rappelle Marine. Les couloirs, les salles de cours, les casiers... Je n'arriverai jamais a enduré une après-midi ici.

Je rentre vers dix-hut heures. En entrant dans mon appartement, je respire enfin. J'entre dans le salon. Je suis surpris d'y voir encore ma mère. Une jeune femme l'accompagne. Elle est brune, ses yeux bleus sont enivrant. Elle me sourit, son sourire est éclatant de beauté.

- Fils, je te présente Louise Jefferson. Elle fera l'entretien de ton appartement trois jours par semaines.
- Enchanté, Monsieur Adams.

Sa voix est douce et tendre, elle tend la main pour me la serrer. Elle est tellement belle, tellement dangereuse. Je la fusille du regard, elle laisse retomber son bras le long de son corps. Elle baisse la tête en rougissant. Mon regarde dérive jusqu'à ma mère.

- Je croyais t'avoir dit que je n'avais pas les moyens de prendre une femme de ménage.
- Toi, non. Mais moi, oui. Et tu en auras une, que tu le veuilles ou non. Cette situation à assez duré Bryan.

Son ton est dure, méconnaissable. Je vais devoir m'incliner, mais dans le fond elle n'a pas totalement tort. Cette situation, cette solitude à assez durer. Je dois me reprendre, mais plus rien ne semble possible quand on a perdu l'amour de sa vie.

L'âme d'un BadboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant