L'âme d'un Badboy

Chapitre 41

  Le lendemain, je suis surpris de trouver mon lit vide. Il y a seulement un papier chiffonné posé sur mon avant-bras, étendu du côté de Louise. Je le prends et lit ce qui y est écrit. Louise me dit qu'elle est partie s'occuper de sa mère. Je souris et suis content qu'elle est pris le temps de me prévenir, mais je suis tout de même déçu qu'elle soit partie avant mon réveil. Un petit baiser n'aurait pas été de refus. Je finis par trouver la force de me lever et d'aller m'habiller. Je prends mes clés et m'empresse d'aller jusqu'à la voiture pour laisser une heure ou deux s'écoulaient à la salle.

Après deux bonnes heures passées à suer dans la salle de musculation, je file au vestiaire et vais prendre une bonne douche. Mon téléphone vibre lorsque je monte dans la voiture pour rentrer. Je le regarde, c'est un numéro que je ne connais pas.

- Allô ? Je décroche quand même.

- Bryan, c'est Elly.

- Salut Elly !

- Je ne te dérange pas là ?

- Non, bien-sûre que non, pourquoi ?

- J'ai plusieurs fois essayé de t'appeler ce matin mais sans réponse.

- Je suis désolé, j'étais à la salle.

- Ah, d'accord ! On pourrait se rejoindre en ville ? J'aimerai qu'on avance sur.. Tu-sais-quoi !

- Maintenant ?

- Ouais ! Sauf si tu as autre chose de prévu !

- Non, non. Je serai là dans un quart d'heure.

- On se rejoint au bar Monte-Carlo, je t'y attendrai sur la terrasse.

- Ok, a toute !

Je raccroche et jette mon téléphone sur le siège passager de ma voiture. Je roule jusqu'au centre-ville. De mon côté, j'avoue que je n'ai rien de nouveau sur l'enquête, je n'ai pas vraiment eu le temps de m'y pencher. J'espère qu'elle aura quelques pistes ou un truc dans le genre. Peut-être souhaite-t-elle qu'on avance ensemble, on verra une fois sur place. En arrivant dans le centre, il est dur de trouver une place pour midi. C'est l'heure de la pause et tous les étudiants ou même les salariés descendent manger dans le centre. Je décide de me garer sur le parking souterrain. J'y entre et ne trouve pas plus facilement une place. Je descends jusqu'au STA2, le dernier étage du souterrain. La radio déconne complètement, je l'éteins avant de me garer. Je prends mon portable, le met dans ma poche avant de sortir de la voiture. Je la ferme derrière moi en me dirigeant vers les ascenseurs. C'est étrange, mais ce parking souterrain ne met pas inconnu. J'y suis déjà venu avec Marine. Mon cœur se soulève et je ravale le vomi qui menaçait de sortir. J'observe ce parking où il y a peu de voiture. Quand on y venait avec Marine, on ne regardait pas si il y avait des places plus haut, on descendait toujours au plus bas, on se prenait pas la tête pour ça. Ni même pour rien d'autre. Dans un coin renfoncé du parking, les lampadaires clignotent à peine. J'aperçois plusieurs silhouettes et m'en rapproche. Deux hommes, et une femme de dos, discutent affaire. Pourtant, cette femme porte un sweat-shirt gris et un pantalon noir. Je fronce les sourcils, les deux hommes sont pourtant très bien habillés.

- Et sa sœur, on en fait quoi ? Demande l'un à l'intention de la femme.
- La même chose que pour l'autre traite d'Anastasia ! Crache-t-elle d'une voix grave.
- Et la mère du gamin ? A quoi ça a servi que je la mette dans mon lit ?

J'écarquille les yeux en regardant le visage de l'homme qui vient de parler. C'est John, je suis certain que c'est lui. Quelle ordure, le fils de pute ! J'aimerai aller lui sauter dessus et lui casser la gueule. Mais je dois avouer que je ne fais pas le poids face à ses deux hommes baraqués. Maintenant, je suis sûre de quoi il parle. J'écoute attentivement.

- Te rapprocher de Bryan.
- Et lui, qu'est-ce qu'on en fait ?
- J'en fais mon affaire. Je veux qu'il souffre, qu'il est mal autant que j'ai pu avoir mal.

Cette voix... Elle me dit tellement quelque chose. Je prends mes jambes à mon cou et m'enfuit. Je monte dans un ascenseur et appuie sur tous les boutons. J'ai du mal à respirer. Ma cage thoracique est comme bloquée, tout me fait mal. Mes oreilles, ma bouche, mes jambes, mon ventre, mon cœur. TOUT. Une fois sur la terre ferme, je cours encore, jusqu'au bar Monte-Carlo. Je retrouve Elly, assise, non loin de l'entrée. Je la prends par les épaules et la secoue.

- Bryan... Qu'est-ce que...
- Je sais... Je sais tout... C'est... C'est moi, je...
- Mais qu'est-ce que... De quoi tu me parles ?
- Ana, toi, moi, Marine... Je...
- Qui est Marine ?
- Mon ex petite-amie.
- Tu veux dire que c'est elle qui a tué Ana ?
- Non. Non, c'est impossible.
- Pourquoi ? Ce n'est pas parce que elle...
- Elle est morte, criai-je.

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Qu'en pensez-vous ? Ça commence à se corser. J'aime ça, ihih !

J'espère que ce chapitre vous plait, je vous laisse dans ce suspens !

Gros bisous,
rxvglem