Chapitre 45

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Elly n'a pas cessé de s'excuser après cet événement. Je lui ai répété que ce n'était pas de sa faute, et j'ai fini par lui dire que je voulais être seul. Elle vient de partir. Je soupire, je réfléchis, peut-être trop mais je réfléchis. J'ignore quoi faire. Je ne sais pas si je dois retrouver la femme que j'aime ou au contraire, la laisser en dehors de tout ça, pour la protéger. Ce serait égoïste de ma part de la mêler à tout ça. Je finis par attraper mes clés sur la table base et sort de l'appartement pour retrouver ma voiture. Je suis un égoïste. J'ai besoin d'elle, j'aime cette femme, et je n'ai pas honte de le dire.

Je me gare dans son quartier, et vais frapper à la porte. Personne ne vient m'ouvrir, je retente mais toujours rien. Je cris son nom, mais je finis par remarquer que tous les volets sont fermés. La voisine, qui est dans son miniscule jardin, seulement séparer par de la ferraille, de chez Louise, m'adresse la parole.

- Y'a personne ! Ça fait des jours qu'elles sont pas rentrées m'sieur.
- Vous savez où elle peut être ?
- La dernière fois que j'ai vu la mère, elle était dans un salle état et on l'embarquait dans une ambulance.
- Merci, Madame.
- De rien, mon gars.

Elle hoche la tête et je rebrousse chemin jusqu'à ma voiture. Je fonce à l'hôpital de la ville. Elle peut être que là-bas. En arrivant sur place, je ne me casse pas la tête à trouver une place, je me gare sur la place réservée aux handicapées, la place qui n'est jamais occupée. Je haie cette hôpital, je n'y avais plus remit les pieds depuis mon accident de moto. Je me présente à l'accueil et demande le service de Madame Jefferson.

- Êtes-vous de la famille, jeune homme ? Me demande simplement infirmière.
- Oui, son neveu.

Ce mensonge passe tout le temps, non pas que j'en ai besoin si souvent. Elle finit par m'indiquer son service et elle m'explique même comment y accéder. Je prends l'acenseur jusqu'au troisième étages. Je sors et vais demander le numéro de la chambre à une infirmière que je croise. Je commence à étouffer avec l'odeur d'hôpital et mes souvenirs ici. Rien à changer depuis tant de temps. Pourquoi aurait-il changer cet hôpital ? L'infirmière m'a dit chambre 324. Je marche d'un pas rapide en regardant sur chaque porte les numéros des chambres. Sans faire attention, je bouscule quelqu'un.

- Oh, excusez... Louise !
- Bryan, qu'est-ce que tu... ?
- Je te cherchais. Je suis venue te retrouver.

Elle pousse un rire sinique. Je ne sais pas si elle pense que je rigole ou si elle est simplement fatiguée. Je ne lui en voudrais pas si c'était le cas, les poches sous ses yeux m'indiquent combien elle doit être crever.

- Tu te fou de moi, hein ?
- Pas du tout. Répondis-je fermement.
- Et bien, je vois que tu n'as toujours rien compris.
- Comment ça ?
- Tu crois réellement qu'il te suffit de débarquer ici en déclarant venir me retrouver pour que tout s'arrange ? Je suis désolée Bryan, mais tu te trompe complètement.
- Non, je ne... Louise, j'ai réalisé combien je tenais à toi. J'ai besoin de toi. C'est égoïste, j'en ai conscience mais putain, je ne peux plus vivre séparer de toi. Je...

Elle me coupe en poussant un rire faux et moqueur. Je me mords la lèvre en baissant la tête. Après tout, c'est tout ce que je mérite.

- Il y a à peine une heure et demi, je t'ai vu dans les bras d'une autre et tu crois que là, maintenant, je vais gober ça ?
- Louise... je peux tout t'expliquer.
- Non. Tout est parfaitement clair, Bryan. Tu t'es tapée Ana, alors tu t'es dis que ce serait excitant de te taper sa jumelle ensuite.

Elle crit à nouveau en croisant ses bras sur sa poitrine. Je baisse les bras, je ne pensais qu'elle avait une telle opinion de moi, aussi mauvaise et sadique. Je ne suis plus comme ça.

- C'est vraiment ce que tu penses de moi ? Soufflai-je.

Elle hoche là tête. Son menton et ses lèves tremblent, elle a les larmes aux yeux.

- Alors dit-le. L'obligeai-je. Dit-le Louise, à voix haute.
- Va-t'en, m'ordonne-t-elle.
- Louise...
- Pars d'ici, crit-elle.

Je me retourne et lui obéit. Je soupire, je ne veux pas partir, je veux être avec elle mais je ne sais plus comment l'exprimer.
J'entends un chariot se renverser derrière moi, je me retourne et aperçois Louise au sol. J'accours à son chevet et appelle à l'aide aux infirmières. Elle est inconsciente.

- Louise, réponds-moi, je t'en supplie.

______

Qu'a Louise ?

Coucou, je suis désolée pour le retard que j'ai mit à écrire cette suite. Mais j'ai commencé une nouvelle histoire, je vous invite à aller la lire.

Gros bisous, bonne semaine,
rxvglem

L'âme d'un BadboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant