L'âme d'un Badboy

Chapitre 24

            J'ai du mal à sortir de mon sommeil lorsque le réveil sonne, mais j'ai encore plus de mal à réaliser que j'ai dormi avec Louise. Je l'admire, les yeux mi-ouvert, elle dort encore, elle est magnifique. Nos jambes sont entrelacés, nos corps collés l'un à l'autre, je refuse de m'en séparer. Je n'ai tellement pas envie d'aller en cours.

- Arrête de me fixer comme ça et va donc te préparer pour tes cours.

J'écarquille les yeux, les siens sont toujours fermés. Je me mords la lèvre et termine par poser ma bouche sur la sienne en la surprenant.

- Bouge ta vieille tête, j'me suis pas encore laver les dents, braille-t-elle.
- J'men contre fiche. Je pourrais t'embrasser toute la vie si je le pouvais.

Elle se pince les lèvres, rougit et tourne sa tète sur l'oreiller. Je me redresse et me penche sur elle. J'embrasse sa joue, sa nuque puis je descends sur son dos, doucement et tendrement. Elle gémit et je remarque ses frissons.

- Va te préparer... murmure-t-elle.
- J'ai pas envie d'y aller, je veux rester avec toi.
- Je dois rentrer de toute façon.
- Pourquoi ?

Je fronce les sourcils, pourquoi a-t-elle aussi hâte de me quitter et de repartir ?

- Je dois te faire un compte rendu de tous mes faits et gestes ?

Elle se redresse et me regarde, un sourire malicieux sur le creux des lèvres. Elle est tellement maligne, je me lève, j'enfile un tee-shirt qui traînait sur le sol et m'en vais dans la salle de bain. Je prends ma douche rapidement, Louise me frustre tellement. Ça allait bien entre elle et moi jusque-là, mais non, il a encore fallu qu'elle ignore l'une de mes questions. Elle m'intrigue tellement que ça en est déboussolant. Je sors de la salle de bain avec une serviette autour des hanches. Je passe dans ma chambre pour ouvrir ma commode et prendre un pull noir col roulée et un jeans noir. Je regarde Louise du coin de l'oeil, elle m'observe attentivement. Je retourne dans la salle de bain, je pose mes affaires et me regarde dans le mirroir. Il est vrai que ma petite barbe n'est pas vraiment entretenu comme il le faudrait. Ça fait sale et elle n'est même pas douce. J'atrappe la mousse à raser et le rasoir puis fini par me raser. Dire que je ne l'ai pas fais pour Louise serait mentir, un peu. Je m'habille, me coiffe et me parfume. Je sors de la salle de bain, Louise prépare le petit déjeuner avec un fond de musique, sur lequel elle se déhanche élégamment. Elle porte l'un de mes pull noir assez épais. Je pose mon coude sur la table haute de la cuisine, et l'observe. Je souris, son petit cul rebondit et je me mords les lèvres fermement. Je pousse un rire, elle se retourne surprise. Elle me fixe, sans doute parce que je me suis rasée.

- Pas mal ta nouvelle tête, sourit-elle.
- Pas mal t'es petits pas de danse.

Elle roule des yeux en suçant son pouce plein de beurre. Elle s'assoit en face de moi puis nous prenons un petit-déjeuner ensemble.

- Manque plus que tes cheveux et tu seras parfait.
- Chercherais-tu à me changer ?

Je fronce les sourcils. Peut-être que je ne suis pas du tout son genre physiquement finalement.

- Non, du tout.

Elle secoue la tête en fronçant les sourcils. Elle marque une pause en jouant avec sa tasse. Elle est stressée, je le vois bien.

- En réalité, j'ai vu des vieilles photos de toi sur ta page facebook, elle remonte à quelques mois, et je... Je trouve que tu faisais plus attention à toi à cet époque-là. J'essaie juste de retrouver ça en toi.

Elle a sans doute dû voir les photos avec Marine alors, si c'est le cas, elle n'en parle pas. Peut-être n'est-elle pas si curieuse que ça en fin de compte, ou peut-être qu'elle est simplement trop timide pour oser demander qui elle est. Qu'importe ce que c'est, je me contente de son silence. Je ne penses pas pouvoir encore en parler avec elle.

- C'est vrai, avouai-je en regardant ailleurs.
- De quoi qui est vrai ?
- Je faisais attention à tout avant. Mais comme tu la dis, ça, c'était avant. Aujourd'hui, je me suis rasé simplement parce que je trouvais qu'elle poussait mal, mais ne croit pas que je continuerai chaque jour.
- D'accord.

Elle baisse la tête dans son thé en se pinçant les lèvres. Je soupire doucement, je crois que je l'ai vexé. Elle se lève brusquement et me sourit faussement.

- Bon je vais y aller, ma mère doit m'attendre.
- D'accord...

Je la suis jusqu'aux porte-manteau, elle enfile rapidement sa veste et met ses chaussures. Elle m'embrasse la joue et s'en va sans se faire prier.

- Je t'appelle, criai-je.
- Non, c'est moi.
- D'accord...

Mais elle a quitté l'immeuble avant même d'attendre ma réponse.

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J'ai écris ça vite fait après ma douche, je penses à vous ahah, bisous