Chapitre 16

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              Sur le palier, devant chez moi, je me rends compte que je suis en boxer et porte seulement ma veste en cuir. Quel con ! Je fais demi-tour et rentre m'habiller. Je me parfume pour éviter d'empester le sex. Je sors à nouveau, tout beau, et cette fois-ci habiller. Je ne sais pas ce que j'ai dans la tête en ce moment. Je monte en voiture et je pars, je m'arrête en chemin dans la pizzeria la plus proche. Je prends une jambon/emmental, une classique puisque je ne sais pas quel pizza elle préfère. Je reprends ensuite la route et rentre son adresse dans mon GPS. Elle habite dans les bas quartiers de la ville, ça m'étonne vraiment. Je rentre dans le quartier de malfamé, j'ai du mal à trouver sa maison, elles se ressemblent toutes et sur certaines, il n'y a même pas de numéro. 13. Voilà enfin. Je me gare, sort de voiture et prends soin de bien fermer à clé derrière moi. Je marche jusqu'à la porte, cherme la sonnette mais il n'y en a pas, alors je toque à la porte. Une voix de femme me crit qu'elle arrive, je me racle la gorge, étrangement je suis stressé. La porte s'ouvre et c'est une femme lase qui apparaît devant moi, elle semble très fatiguée mais ses traits me sont familiers. Ce doit être la mère de Louise, elle lui ressemble beaucoup.

- Bonjour, que puis-je faire pour vous jeune homme ? 
- Bonjour Madame, je suis bien chez Louise Jefferson ?
- Oui, c'est ma fille. Rentrez, je l'appelle.

Je hoche la tête en un sourire, j'entre et avance d'à peine un pas. Elle monte à l'étage, j'entends peu de temps après la voix de Louise. Elle déboule dans les escaliers et son regard m'annonce que je vais passer un mauvais quart d'heure. Elle semble m'en vouloir mais j'ai beau tout me passer dans la tête, je n'ai rien fait à part lui lâcher un petit vu merdique sur messenger, mais c'est rien de grave, elle la fait elle aussi.

- Qu''est-ce que tu fais ici Adams ?
- Je t'avais dis que je voulais te voir, souris-je le plus simplement possible.
- Comment tu as fais pour trouver où j'habitais ?
- Facile. J'ai demandé à ma mère.
- Cool. Maintenant barre-toi !
- Non, j'ai apporté une pizza pour qu'on la mange tout les deux, il y en a suffisamment pour ta mère.

Je souris en levant le carton de pizza vers elle. Elle se mord la lèvre pour ne pas rire, mais elle finit par pousser un rire tout à fait charmant. Elle secoue la tête en battant des mains, elle vient vers moi et me prend le carton. Je la suis dans la pièce d'à côté qui se trouve être le salon. C'est assez petit, mais c'est joli tout de même.

- Ça doit te changer d'être dans un si petit salon.
- Je peux m'y faire le temps d'une soirée.
- Bien.

Elle pose la pizza sur la table et vas dans la pièce d'à côté, encore. Elle en ressort deux minutes plus tard avec trois assiettes dans les mains. Sa mère arrive, elle n'est plus en tenue de chambre. Elle me sourit puis s'assoit, j'en fais autant. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis gêné, ça ne me ressemble pourtant pas. Je me propose pour couper la pizza, et je sers une part aux deux ravissantes femmes près de moi avant de me servir. On mange dans l'humour et la bonne humeur. Je remarque discrètement que la mère de Louise, dont je ne connais toujours pas le nom, nous observe beaucoup sa fille et moi.

- Les enfants, je vais monter me coucher si vous n'y voyez pas d'inconvénients.

Elle nous sourit, je regarde discrètement la pendule derrière elle, il est à peine dix heures. Ce qui me choque le plus, c'est la façon dont elle nous a appelé, on a plus de vingt ans tout de même, mais ça reste mignon.

- Oh attends maman, je...
- Non, ne t'inquiète pas ma chérie. Ça va aller !

Elle embrasse tendrement et Louise lui sourit. Elle vient ensuite me saluer.

- Et bien, Bryan Adams, j'ai été ravi de faire votre connaissance.
- Moi aussi, Madame Jefferson.
- Appelle-moi Jane.
- D'accord, Jane.

Je lui souris sincèrement, je suis surpris qu'elle m'embrasse la joue mais ne dit rien. On l'entend monter les escaliers, j'observe Louise qui me détaille aussi. Plus personne ne parle, on pourrait entendre une mouche volée.

- Elle n'a pas l'habitude de voir...
- Des hommes ?

Je l'aide à trouver ses mots en espérant que ce soit ça. Elle se mordille les lèvres nerveusement en rougissant, elle est tellement mignonne même si ça en est énervant à la longue.

- Euh... oui.
- Tant mieux.
- Pourquoi ?

Elle fronce les sourcils, je ne sais pas trop bien pourquoi j'ai dis ça moi aussi. Je crois que dans un sens, je suis content qu'elle ne fréquente aucuns hommes. Au moins elle, personne ne lui a jamais brisé le cœur. Il est innocent et intact, en un seul morceau.

- Bon... Il commence à se faire tard, je devrais sûrement partir.
- Tu as cours demain, constate-t-elle.
- Et toi tu travailles.

On rit ensemble, nos rires se mélangent et c'est un son exquis. Je me lève, elle se lève. J'ai envie de la prendre dans mes bras, de l'enlacer et surtout de poser mes lèvres sur les siennes mais je n'en fais rien. Elle me reconduit jusqu'à la porte. Elle se rapproche de moi pour déposer un baiser sur ma joue, je souffle, c'est plus fort que moi, je la prends par la taille.

- Louise, murmurai-je.
- Tu devrais partir Bryan. Je suis vraiment fatiguée, maintenant.
- D'accord, je... Bonne nuit, à demain.
- A demain.

Je me décroche d'elle, à contrecœur. Je sors de chez elle puis part sans me retourner. Je monte dans ma voiture, elle ferme la porte d'entrée. Je sers fort mon volant et contracte ma mâchoire. Qu'est-ce qu'il m'arrive putain ?

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P'tit chapitre de dernier minute, j'étais ko toute la journée mais cependant bonne année à vous tous 💘

L'âme d'un BadboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant