L'âme d'un Badboy

Chapitre 34

Je suis rentré chez moi, la tête pleine d'image. J'en ai marre de penser à Anastasia. J'ai un mauvais pressentiment. Je doute de tout ce qu'il pourrait se passer si elle était réellement revenue en ville. J'attrape mes clés de voiture et me risque à aller chez elle, pour confirmer mes doutes. Je suis certain de l'avoir vu dans le parc de jeux. Je roule à 120km/h dans les routes de campagne. J'arrive devant sa maison en un rien de temps. Je descends, seule une voiture bleu clair est garée devant. Je sonne, et une femme, sa mère, vient m'ouvrir au bout de quelques secondes.

- Qu'est-ce qui veut le gamin ?
- Bonjour Madame, Anastasia est là ?
- Non, ça va faire des semaines que j'l'ai pas vu.
- Et ça ne vous inquiète pas plus que ça ?
- Ma foi, elle fait bien c'qu'elle veut c'te pute-là.

J'ai tout de suite cerné le genre de mère qu'elle était. C'est le genre de femme à faire le tarpin, et qui fait des gosses sans savoir les assumer après. J'hoche rapidement la tête et me retourne pour partir le plus vite possible d'ici. Je monte dans ma voiture et rentre à mon immeuble. Sur le chemin du retour, je ne cesse de réfléchir. J'imagine la vie d'Anastasia qui n'a pas dû être facile pour elle, et j'en viens presque à regretter de l'avoir jeter comme une merde de ma vie. Elle a du avoir un lourd passé, et je n'ai fait qu'empirer les choses en lui rappelant certainement la vie qu'elle avait. Et son père dans tout ça ? Où est-il ? Je m'arrête sur le bas-côté de la route, chope mon cellulaire et compose son numéro sans réfléchir. Ça sonne plusieurs fois et j'entends la voix saccadée d'une personne, Anastasia certainement.

- Ana ?

Je ne sais pas quoi lui dire, je suis pris de court.

- Br-Bryan ?
- Tout va bien, Ana ?
- Je.. Non, je- J'ai fais une connerie, pardonne-moi.
- Où es-tu ?
- Dans une ruelle.
- Où ?
- Un peu avant la fête foraine.
- Ne bouge pas, j'arrive.

Je raccroche et balance mon téléphone sur le siège passager de la voiture. Je démarre et fonce droit au centre-ville. J'arrive rapidement à la ruelle, je vois Anastasia, affalé par terre, une flaque de sang. Je sors de la voiture à toute allure et court vers elle.

- Ana, Ana ! Tu m'entends ? Regarde-moi !
-  Bryan...
- Je t'emmène à l'hôpital.
- Non, pas à l'hôpital.
- Tu dois aller à l'hôpital. Tu es en train de te vider de ton sang, criai-je.
- Ils me retrouveront si je vais dans un lieu public.
- Qui ?

Elle est de plus en plus faible et moi je manique de plus en plus.

- Eh merde !

Je la porte et la dépose sur la banquette arrière de la voiture. Je roule tout en la regardant dans le rétroviseur central.

- Ana, parle-moi ! Ordonnai-je.
- Bryan... Pardon, je... Elle m'a forcé...
- Quoi ?! Comment ça ?
- Bryan...
- Tiens bon Ana, on est presque arrivé.

Je passe un coup de fil à mon ex belle-mère, la mère de Marine. Elle est médecin réputé, j'espère qu'elle acceptera de m'aider. Elle décroche.

- Allô ?

- Bénédicte ?

- Bryan, est-ce toi ?

- Oui, bonjour. J'aurrai besoin de votre aide, s'il vous plaît.

- Que t'arrive-t-il ?

- Une amie se vide de son sang et refuse que je l'emmène aux urgences. Je sais que c'est déplacé de vous demander ça, mais...

- Je serai à ton immeuble dans dix minutes. Je fais aussi vite que je peux. Installe-la confortablement en arrivant. Appuie sur l'hémorragie pour diminuer la perte de sang et surtout ne cesse pas de lui parler.

- Merci infiniment, Bénédicte.

Je raccroche et au bout de quelques minutes, j'arrive devant chez moi. Je m'empresse de la porter et de monter jusqu'à mon appartement, tout en étant doux et respectueux. On peut dire que les heures à la salle m'auront servi aujourd'hui. Je la pose en long sur le canapé, je ne cesse pas de lui parler et l'oblige à me répondre. Je vais chercher une grande serviette blanche, je lui arrache son sweat et appuie à l'endroit d'où provient le sang, au niveau d'un poumon.

- Reste avec moi Ana, je sais combien tu es forte.

La sonnette retentit, je suppose que c'est Bénédicte.

- Entrez Bénédicte, c'est ouvert ! M'écriai-je.

La porte s'ouvre et claque, je redresse la tête et j'écarquille les yeux lorsque je découvre ma petite amie dans l'encadrement du salon.

- Qui est Béné.... Oh mon dieu, c'est quoi tout ce sang.
- Louise, je t'en supplie, aide-moi !

Elle accourt près de moi et pose ses mains sur les miennes pour lutter contre le sang qui ne cesse de quitter le corps d'Ana.

- Elle va s'en sortir ? Panique Louise.
- Oui, j'affirme sans être sûr de ce que j'avance.

La sonnette retentit à nouveau peu de temps après, cette fois-ci c'est Bénédicte qui arrive avec son matériel de soin intensif. On se regarde une minute, j'ai l'impression de revoir Marine, la douleur dans ma poitrine grandit et m'arrache le cœur. Je ravale ma tristesse pour reprendre conscience qu'une amie à moi est en train de se vider de tout son sang sur mon canapé. Je m'écarte et laisse la place à Bénédicte.

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Ana va-t-elle mourir ? Qui a bien pu lui faire cela ? Est-ce une mise en scène ?

Coucou, j'ai beaucoup de retard une nouvelle fois... mais étant à nouveau célibataire, je vais tacher d'être plus présente, promit.

J'aimerai vos avis en commentaire, gros bisous,
rxvglem🌈