Chapitre 15

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J'ai passé mon dimanche matin au lit, je ne me suis pas levé avant treize heures. J'ai passé une nuit assez rude, je me suis battu avec un mec à la soirée de Jason parce que j'ai couché avec sa copine. Ce n'est pas ma faute si sa meuf est une pute. Je me fais des œufs sur le plat même si je n'ai pas très faim. Ma mère n'est pas passée depuis deux jours maintenant, j'ai le pressentiment qu'elle va venir aujourd'hui. Je m'écrase sur le canapé après avoir mangé, et zappe les chaînes mais je n'y trouve rien d'intéressant. Je soupire, j'me fais vraiment chier. Je prends mon téléphone puis vais sur les réseaux sociaux, j'envoie un message à Louise.

« Yo babe ! »

J'attends quelques minutes qu'elle me répond, mais rien, pas même de vu. Tant mieux d'un côté. Ah, ça y est, elle a vu. Elle écrit, je souris bêtement comme un idiot.

« Bonjour Adams. »

« Je n'ai pas le droit à de petits surnoms ? »

« Je n'ai pas pour habitude de donner des surnoms à mon patron. »

« Alors, à partir d'aujourd'hui, ne me considère plus comme. Après tout, je ne le suis pas. Ce n'est pas moi qui te paye, c'est ma mère, pas moi. »

« Ce n'est pas faux... »

« Donc, c'est d'accord ? »

« Oui, c'est d'accord Bryan. »

Je suis sûr qu'elle sourit autant que moi. J'ai envie de la voir, je me mords la lèvre. Je me risque à lui dire.

« J'ai envie de te voir. »

« Les hommes, tous aussi faibles les uns que les autres. »

« Viens passer l'après-midi avec moi, je m'ennui. »

« Je ne peux pas aujourd'hui, désolé. »

« Pourquoi ? »

Elle ne m'écoute encore pas, à croire qu'elle n'a pas comprit ce que je lui ai dis hier matin. Je soupire.

« Parce que c'est comme ça, Bryan. On se voit demain ! »

« Mais je veux te voir maintenant, moi. »

« Arrête de pleurnicher comme un bébé Adams, ça ne te va pas du tout. »

Je lui lâche le même genre de vu qu'elle m'a lâché l'autre fois. Elle m'a énervé, ça y est. Je jette mon téléphone loin de moi sur le canapé et me concentre sur la télévision.

Vers quinze heures, la sonnette de l'appartement retentit. Je me lève enthousiasme, pensant que c'est Louise qui a changé d'avis. Mon sourire disparait en découvrant ma mère derrière la porte. Elle porte toujours l'un de ses fidèles tailleurs et l'une de ses chemises. Ses cheveux bruns sont toujours rassemblés en un chignon serré. Je m'écarte pour la laisser entrer après l'avoir détaillé de haut en bas. Ma mère est une belle femme malgré qu'elle soit émotionnellement invivable.

- Je vois que tu es content de voir ta vieille mère.
- Qui n'est pas si vieille que ça, rajoutai-je.
- Merci.

Elle me sourit sincèrement, pour une fois. Elle prend la peine d'ouvrir le frigo, elle remarque que les courses ont été faite, elle se sert ensuite un verre d'eau.

- Tu as fais les courses ?
- Oui, avec Louise.
- Elle est vraiment bien cette jeune fille !

Elle sourit encore, je me demande si elle aurait une idée derrière la tête.

- Oui, c'est vrai. En parlant de Louise, tu aurais son adresse ?
- Oui, pourquoi ?
- Tu pourrais me la donner ? Elle a... Oublier son écharpe, j'aimerais lui rapporter.
- Elle ne vient pas demain ? Elle fronce les sourcils.

Je passe une main dans mes cheveux, je suis vraiment stupide pour trouver des excuses. Je suis mauvais menteur, je l'avoue.

- Tu sais mon chéri, tu n'as pas besoin d'excuse pour me demander l'adresse de Louise. Je m'étonne simplement qu'elle t'intéresse.
- Pourquoi ? Je fronce les sourcils.
- Non pas que ce soit une mauvaise chose, mais je pensais que ton genre de filles c'était les blondes platines vulgaire !
- Maman... Je pousse un rire et elle sourit en me fixant.
- Ça faisait longtemps que tu n'avais pas ri devant moi.

Elle parle tendrement, ça me change de d'habitude.
- C'est... Agréable !
- C'est vrai... Avouai-je la tête baissé.

Elle sort son cellulaire, cherche un bout de papier et un stylo puis marque, sans doute, l'adresse de Louise. Je vais pouvoir aller chez elle, je lui ai dis que je voulais la voir et j'obtiens toujours ce que je veux. Après ça, on a regardé un film avec ma mère, ça m'a parut étrange de partager un moment agréable avec elle, ça faisait très longtemps que ça ne nous été pas arrivés.

Aux alentours de dix-sept heures après le départ de ma mère, je me suis douché puis j'ai pris le papier que ma mère avait laissé dans la cuisine pour me rendre chez Louise. J'ouvre la porte pour sortir et je tombe nez à nez avec Anastasia, qui s'apprêtait à sonner.

-Ana, qu'est-ce que tu fais là ? Je m'étonne.
- Je... J'avais envie de te voir.
- J'allais sortir.
- Oh... Tu es vraiment pressé ? Je voulais passer un moment avec toi.
- Et bien en fait...

Je me pince les lèvres, je vais avoir l'air ridicule si je lui dis que je vais voir Louise. Je la regarde, son petit décolleté attire mes yeux et je me retrouve à l'embrasser. Elle me pousse dans l'appartement et referme la porte. Je la déshabille vivement et l'attire jusque dans la chambre. J'ai bien trente minutes après tout. Après l'effort, on s'affale sur le lit en sueur. Elle se tourne vers moi et tapote mon menton de ses doigts fins. Elle sourit en louchant sur moi, je la regarde les bras derrière la tête. Je prends son poignets et l'écarte de moi doucement.

- Pourquoi refuses-tu que je te touche ?
- Parce que.
- Dit-moi.
- Non, Ana.
- Je déteste ne pas pouvoir te toucher.
- Je déteste tout autant qu'on le fasse.
- Mais pourquoi ? Elle a levé le ton, je fronce les sourcils.
- Ne me prend pas la tête, j'aime pas ça Anastasia.

Je me lève et enfile mon boxer. Je marche fermement jusqu'à la cuisine pour me servir un grand verre d'eau. Je reste à fixer le plan de travail quelques longues minutes. Je me retourne au bruit que fait Anastasia. Elle s'est rhabillée et vient vers moi en remettant sa veste et un peu ses cheveux blonds en place. Elle m'embrasse le coin de la bouche en souriant.

- On se voit demain, en cours.

J'hoche la tête et elle s'en va. Je regarde ma montre, il est dix-neuf heures passé quand elle quitte l'appartement. Je grogne, bordel. Je ne sais pas qu'elle excuse je vais prendre pour aller chez Louise aussi tard. J'enfile ma veste et ne perd pas une seconde. Je vais passer dans une pizzeria avant d'y aller. Une petite pizza est une bonne excuse de visite.

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J'espère ce chapitre vous plaît
Bon réveillon à tous, et faites attention à vous
Moi j'le fais avec bæ et les poto je pars dans une heure

L'âme d'un BadboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant