Chapitre 19

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J'ai passé la fin d'après-midi à chercher Anastasia, je ne la trouve nulle part. Elle n'est plus à la fac et pourtant j'en ai fais le tour, j'ai même demandé à ses amis où elle habitait pour aller voir, sa tante m'a dit qu'elle était passée prendre toute ses affaires et qu'elle était partie. Apparemment il y avait une autre fille blonde avec elle. Pourquoi vit-elle chez sa tante ? Où sont ses parents ? Et pourquoi s'est-t-elle enfuie ? D'accord je peux être très intimidant quand je me mets en colère mais je n'allais pas la tuer, je n'ai jamais tué personne, enfin pas directement, et je ne compte jamais tué personne. Je retourne chez Louise, il faut que je sache comment elle va, il faut que je sois prêt d'elle. Je toque, elle vient m'ouvrir quelques secondes plus tard, ses bleus ont évolué par rapport à il y a quelques heures.

- Je peux entrer ? Demandai-je le plus doucement possible.

Elle se contente d'hocher la tête. Elle s'écarte pour me laisser passer, elle referme la porte derrière moi. Je la regarde, elle parait triste, je pense qu'elle l'est réellement. On entre dans le salon. Où est sa mère ?

- ça va ?
- ça va, répond-t-elle platement.
- T'es sûre ?
- Ferme-la ou tu ressors aussi vite que tu es rentré.
- Au moins, tu n'as pas perdu ton répondant, souris-je.
- Jamais.

Elle m'offre enfin un petit sourire. On s'assoit dans le canapé, je m'assois de façon à être tourner vers elle et à pouvoir l'admirer, elle fait de même. Je pose mon bras sur le haut du canapé puis pose ma tête dans la paume de ma main, je lui souris en la regardant droit dans les yeux.

- Tu as vu Anastasia ?

Elle se pince les lèvres, je vois bien que le petit silence qui s'était installé la gêne, mais j'ai l'impression que poser cette question la gêne encore plus. Peut-être pense-t-elle que ça va encore m'énerve et que je vais me mettre en colère. Je me sens soudainement oppressé, aurait-elle peur de moi ? Je la regarde toujours, je me perds dans ses yeux bleu saphir.

- Non, elle est partie.
- Comment ça ?
- Je n'en sais rien, je ne comprends pas. On m'a dit qu'elle avait prit ses clics et ses clacs et qu'elle s'était barrée.
- C'est une réaction assez excessive.
- Il faut dire que j'ai été assez menaçant...

Elle baisse la tête, je n'aurai peut-être pas dû dire ça. Je suis vraiment trop con, je ne sais jamais comment me comporter face à elle. Elle perturbe tous mes sens.

- Louise, est-ce que tu as peur de moi ?

Je pose ma main sur la sienne, sur ses jambes. Je me penche et me rapproche d'elle. Elle me regarde à nouveau, ses joues virent aux roses et ses pupilles brillent, elle est tellement belle.

- Non. Je sais que tu ne me feras jamais de mal.
- Alors, reviens s'il te plaît...

S'il te plaît. Je n'ai pas pour habitude de supplier, j'ordonne mais je ne supplie pas, jamais.

- J'ai déjà dit non à ta mère...
- Peu importe, ça ne t'empêche pas de revenir.
- Non, pas ça mais...
- Mais quoi ?

Je contracte la mâchoire. Pourquoi s'entête-t-elle toujours autant ? Je me rapproche encore un peu plus d'elle, j'enfouie ma tête dans son cou exposé. Je la couvre littéralement de baiser, elle passe ses mains dans mes cheveux, j'ai tout un tas de frissons qui me prenne. Je la surprends à gémir, je souris en remontant mes baisers le long de sa mâchoire et se termine sur sa douce bouche. Nos bouches se scellent, je joue avec ses lèvres pour qu'elle me laisse accéder à sa langue. Elle finit par me l'accorder, nos langues s'entremêlent et dansent l'une avec l'autre. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un d'autre comme ça, pas même Marine. C'est tellement doux, sensuel, agréable et enivrant. Je pourrais ne jamais m'arrêter si je ne manquais pas de souffle. Quelqu'un, non loin de nous, se racle la gorge. Louise s'écarte vivement de moi, ses joues sont brulantes. Je me tourne, c'est sa mère. Mes cheveux doivent être dans tous les sens, j'ai chaud, j'ai du mal à reprendre mes esprits. Le moindre contact avec elle me retourne complètement l'estomac.

- Ne vous arrêtez pas pour moi, je ne fais que passée...

Elle sourit, traverse le salon pour accéder à la cuisine. Elle y prend une boîte et traverse une seconde fois le salon, elle adresse un clin d'œil à Louise avant de remonter à l'étage. Je ne l'ai même pas entendu descendre tellement j'étais perdu dans les bras de Louise. Je la regarde à nouveau, elle est toute timide et n'ose pas poser le regard sur moi. Je la prends par le bras et l'attire vers moi, je prends sa joue et remonte son menton, je pose à nouveau mes lèvres sur les siennes après qu'elle est daigné me regarder à nouveau. Elle pose un pouce sur ma bouche pour pouvoir m'arrêter, je la regarde, je suis perdu, je ne comprends pas pourquoi elle m'arrête comme ça, mais je ne dis rien et attends.

- Je ne veux pas qu'on aille trop vite...

Sa voix n'est que murmure, je lui adresse un sourire rassurant. Je lui laisserai le temps qu'il lui faudra. Je pourrais l'attendre des années, toute une vie s'il faut. Je me suis tellement attachée à elle en un minimum de temps que ça me fait peur. Et croyez-moi, il en faut beaucoup pour me faire peur. J'ai peur de ce que je pourrais éprouver pour elle, peur de ce qu'elle pourrait éprouver pour moi, peur de ne jamais plus ressentir ce que je ressens et surtout, j'ai peur de la perdre comme j'ai pu perdre Marine avant elle.

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Allez-vous enfin savoir qui est Marine et ce qui lui est arrivée ? 😋😋

L'âme d'un BadboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant