Chapitre 23

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Tout est dressé sur la table, maman et moi sommes côte à côte, et attendons que Louise finisse de se laver les cheveux avant de commencer le repas. J'ai prit soin de mettre une serviette longue sur le plat pour ne pas qu'il refroidisse trop vite. L'ambiance est palpable, je me dandine un peu dans tout les sens.

- Bryan... Tu as entendu ma conversation téléphonique ?
- Un morceau, oui. Avouai-je tendu.
- Tu sais, je...
- Tu n'as pas à te justifier maman, ta vie privée ne me regarde en rien. J'espère simplement que ce John est une bonne personne et qu'il ne te fera pas souffrir comme à pu le faire le salaud que j'ai pour géniteur.

Je serre la mâchoire, ça me fait drôle de me dire que ma mère refait sa vie. Je ne pensais pas qu'elle aurait d'autres hommes, qu'elle ne pourrait pas, pas après ce que ce Salaud lui a fait. A une époque, je pensais être comme lui, j'ai toujours eu peur d'être le même genre de connard que lui, mais Marine m'a appris à me voir autrement et j'ai fini par comprendre que je ne lui ressemblais pas. Maman pose sa main sur la sien et me regarde en un sourire timide. Elle remet sa main sur la table lorsque Louise sort de la salle de bain.

- Me voilà, sourit-elle en sortant une serviette dans les cheveux.

Elle marche, penché en avant, tenant la serviette entre ses mains les cheveux enveloppés à l'intérieur. Elle bouge rapidement les mains pour que ça sèche plus vite, je souris. Elle va se prendre la table basse.

- Louise, attention !

Elle relève la tête juste à temps, elle me remercie en un gracieux sourire. Elle s'assoit en face moi, je prends le plat pour commencer à servir. J'entame par ma mère, par Louise puis je finis par mon assiette.

- Bonne appétit, souris-je aux deux femmes.

Le repas commence assez froidement, on ne peut qu'entendre que les bruits des couverts et j'avoue que ça me stress. Je sens le pied de Louise remonte sur ma cheville, je tresaille. Je me redresse comme un piqué, elle sourit malicieusement en me regardant dans les yeux. Ma mère entame la discussion, elle tente d'en apprendre plus sur la fille que je fréquent et je trouve ça gentil de sa part de faire des efforts. Maman n'a jamais apprécié Marine, je n'ai jamais compris pourquoi, elle ne me la jamais dit or elle savait se faire entendre quand elle pouvait lui trouver tous les défauts du monde. Au début, je pensais qu'il en serait de même pour Louise, je pensais qu'à partir du moment je commencerai à sortir avec elle, elle la détesterait. Il faut croire que je me sois encore une fois trompé. Ça m'arrive souvent en ce moment.

Ma mère est repartie vers dix heures, je me suis enfin retrouvé seul avec elle. J'attendais ça depuis le début du repas. Je l'enlace en soupirant après qu'on est fini de faire la vaisselle. Elle pousse un rire étrange, je fronce les sourcils.

- Qui aurait cru que tu ferais la vaisselle une semaine plus tôt...
- Exact, riai-je.
- Ton appart' était vraiment dans un sale état avant que j'arrive...
- Cela voudrait dire que tu reviens ?
- Je n'ai pas dit ça.
- Non, mais tu l'insinuais.
- J'aurai l'impression de sortir avec mon boss, et même si femme de ménage n'est pas un travail très sérieux, je trouverai ça mal.

Elle baisse la tête, ses joues sont rouges. Louise Jefferson et son irrésistible timidité. Je lui atrappe le menton et scelle nos bouches.

- Alors trouvons-toi un travail plus sérieux, souris-je contre ses lèvres.
- Comment ça ?

Elle s'éloigne un peu, et je ressens comme un courant d'air passé entre nous.

- Pour je ne sais quel raison, tu as besoin d'argent et puisque tu ne veux pas celui de ta nouvelle belle-mère, je vais t'aider à te trouver un autre travail, souris-je fier de mon idée.
- Nouvelle belle-mère ?

Elle répète mes mots, un rire nerveux sort de sa gorge et je rougis étrangement.

- Tu ne crois pas que tu vas un peu vite ? On a même pas défini le terme de notre relation.

Mon cœur s'emballe, j'ai peur qu'elle me dise que tout ça n'est qu'un jeu pour elle. En tout cas, ça ne l'est pas pour moi. Ça l'était avec Anastasia, mais certes. Louise c'est pour de vrai, je la veux tellement pour moi seul. Je l'embrasse, mon côté sûr de moi ressort toujours.

- Je ne penses pas que tu me laisserais t'embrasser si tu ne pensais pas qu'on était ensemble.

Elle pose sa bouche sur la mienne à son tour.

- Exact, avoue-t-elle. Sache que je n'embrasse jamais personne pour rien.
- Je suis certain que je suis le premier que tu embrasses, alors.

Elle rougit et baisse à nouveau la tête. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai raison ou si c'est parce qu'il y a eu quelqu'un d'autre avant moi et que ça s'est mal terminé entre eux. Je préférerai la première option, que son petit cœur soit intact et serein pour guérir le mien, blessé et meurtri.

- Je devrais certainement rentré, il se fait tard...

Elle murmure, je n'ai pas envie qu'elle parte. Je veux qu'elle reste ici, avec moi.

- Reste dormir ici ?
- Pardon ?
- Oui ? Je peux dormir sur le canapé, ça ne me gêne pas.
- D'accord, mais à une seule condition.
- Laquelle ?
- Dors avec moi, dans le lit. Je pense qu'il est suffisamment grand pour nous deux.

Elle me sourit en tenant mon menton et faisant de petit cercle dessus avec son pouce. Mon début de barbe ne doit pas être très doux. Depuis quelques jours j'ai la flemme de me raser, et je me trouve plutôt beau avec la barbe, les filles apprécient.

- Tu devrais peut-être envisager de te raser demain matin.
- Tu n'aimes pas ?
- Non.

Je pousse un rire nerveux, Dieu que cette fille est compliqué à cerner. Nous éteignons les lumières de la cuisine et du salon avant d'aller dans la chambre pour nous coucher. Louise prend un tee-shirt dans mon tiroir de ma commode, elle va s'enfermer dans la salle de bain pour se changer. Elle en ressort avec seulement sa petite culotte et le tee-shirt, aucune trace d'un éventuel soutien-gorge. Putain, qu'elle est excitante. Elle est plus que Marine et Ana réunies. Elle me rejoint dans le lit, elle se plonge dans mes bras. J'entends son cœur battre, je calibre ma respiration avec la sienne. La sensation d'une autre personne contre mon corps est bizarre. Ce n'est pas la même sensation que coucher avec une personne, non, la sensation est meilleure que ça ce soir. Mon corps bouillonne, je ne pense à rien d'autre qu'à Louise et je finis par m'envoler dans les bras de Morphée. Pour une fois depuis des mois, je vais bien dormir.

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Je m'excuse pour les éventuelles fautes de frappe, conjugaison, grammaires... la journée a été longue et le temps de relecture n'a pas eu le temps d'être fait...

Sans doute le dernier chapitre de la semaine, demain je prépare mes valises et je pars directement vendredi... donc bisous à tous😇

L'âme d'un BadboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant