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25.

NdlA : JOYEUX NOEL A TOUS ! Je sais que j'ai un jour de retard mais j'avais prévu de poster hier sans réussir à le faire. Poster le chapitre 25 le 25... Ca aurait été plutôt cool mais tant pis ! J'espère que vous avez tous passé une bonne soirée et avez été gâtés !

Allez, je vous laisse avec ce nouveau chapitre !

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L'enterrement de Candice eut lieu le 29 décembre. Il faisait un froid de canard, le brouillard était épais et opaque, le sol recouvert de neige. À chaque pas, elle crissait sous mes baskets de façon sinistre.

Toutes les personnes habillées en noir détonnaient sur la plaine blanche qui recouvrait le cimetière. Les pierres tombales jaillissaient de la poudreuse, doigts austères et accusateurs pointés droit vers les cieux.

Encadrée de William et James, je rejoignis la masse de personnes qui faisait face au trou béant dans la terre au-dessus duquel se tenait le cercueil de Candice. C'était un beau cercueil, aussi beau qu'une boite enfermant un cadavre puisse l'être, en tout cas. Le bois était clair, brillant, relevé de lignes et d'arabesques dorées.

Je trouvai Sierra, le visage enfoncé dans l'épaule de Nyles qui caressait son dos, l'air vague. Devon se tenait à côté d'eux, les mains enfoncées dans les poches de son jean. Roman aussi était là, tournant le dos au cercueil. Je suivis son regard et trouvai la silhouette familière et connue de Camden. Il se tenait seul, isolé ,devant une tombe très fleurie et déblayée de toute neige. Je laissai mes frères avec les autres et je le rejoignis, laissant l'empreinte de mes bottes dans l'allée.

Il ne se tourna même pas vers moi lorsque j'arrivais à côté de lui. Je regardai le nom sur la pierre tombale. Marie Augusta McMillan.

- Ma grand-mère.

Je tressaillis lorsque la voix de Camden résonna. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il parle. Je n'aurais pas pensé qu'il continuerait non plus. Il m'avait toujours paru comme quelqu'un de secret mais, pour le moment, il semblait décidé à parler et à tout révéler de ce qu'il avait dans la tête.

- Quand mes parents ont divorcé, je me suis retrouvé coincé avec un petit frère d'un an et un père absent. Roman ne cessait de pleurer et, à cinq ans, je ne savais vraiment pas comment m'occuper de lui. Et Derek ne voulait pas s'en occuper...

Il soupira et je glissai ma main gantée dans la sienne, la serrant doucement.

- Grandmama Marie était la mère de ma mère. Elle n'habitait pas loin de là où on vivait avec Derek. La seule solution que j'ai trouvé, puisque ma mère refusait de répondre au téléphone pour nous aider, ça a été d'amener Roman chez ma grand-mère pour qu'elle veille sur lui pendant que j'étais à l'école. Je faisais tous les jours un détour de presque une heure pour lui déposer mon petit-frère le matin et le soir, je dînais souvent avec elle avant de rentrer avec le dernier bus. Elle me donnait l'argent pour le billet et le chauffeur, toujours le même, veillait sur nous. Elle était fort malade mais elle a toujours pris soin de nous sans perdre le sourire.

Sa main se crispa presque autour de la mienne mais je ne dis rien. Du coin de l'œil, je le vis baisser la tête et je devinais qu'il pleurait.

- Elle est morte lorsque j'avais dix ans. À partir de là, j'ai dû élever Roman tout seul. Derek n'avait pas changé du tout et c'était dur pour moi. J'ai réessayé de convaincre notre mère de nous aider mais puisque la cour avait donné notre garde à Derek, elle se lavait les mains de ce qu'il nous arrivait. C'était à lui d'en prendre la responsabilité. C'est à cause du testament de grandmama qu'elle s'est retrouvée à payer pour nos études...