Prête à tout !

Chapitre 5

Emma
Lundi. Le pire jour de la semaine. Je ne pense pas être la seule à penser ça, personne n'aime le lundi. Le lundi, c'est la reprise des cours après un week-end reposant pour certain et qui aurait voulu y rester. Mais pour moi, c'était un week-end plutôt chargé, surtout quand tu vis avec un bébé de deux mois et qu'il ne fait pas encore tout à fait toutes ses nuits ou quand tu as passé la nuit pour réviser un contrôle de physique, mais que tu n'as pas réussi à te concentrer à cause des pleurs de ton fils.

Ouais, hier, c'était l'horreur... Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit... D'habitude Noah fait au moins une crise dans la nuit, pas plus puis ça ne dure jamais longtemps mais là, ce n'était pas la même chose. Quand je l'ai amené à la crèche, il dormait, il était complètement crevé alors que moi je le suis tout autant que lui, mais je ne peux pas dormir malheureusement. Parfois, je rêve de retourner à l'époque où j'étais bébé... Tout était plus facile à ce temps-là.

Là, je suis devant mon lycée en train d'attendre Esteban. J'ai su pourquoi il ne me répondait pas ne, ce week-end. Son grand-père est très malade, mon meilleur ami et ses parents sont donc parti dans leurs pays natal pour rejoindre le plus vieux : l'Italie. J'attendais à peine quelques minutes, qu'il était déjà là. Quand je le vis, j'avais l'impression qu'il avait passé plus d'un mois en Italie tellement sa peau était devenue plus foncée, ça me faisait rire. Lui qui d'habitude avait la peau aussi pâle que les fesses d'un bébé, était maintenant de couleurs caramel.

« Salut toi ! Dit-il avec un sourire.
- Holà señor Alésia !
- Si tu essayes de parler Italien, c'est mal parti ma vieille. Car, ce que tu viens de me dire, très chère, est de l'espagnol.
- Oui et je n'ai pas pris une option italien puisque nous sommes dans le seul lycée de l'état qui ne fait pas de l'Italien. Dis-je en riant.
- Ce qui est très dommage, car je peux te dire que j'aurais mon diplôme depuis la seconde d'office. En plus, cette école aurait beaucoup plus d'admirateurs si elle avait cette langue comme option. Et serait plus célèbre qu'elle ne l'ait déjà. Dit mon meilleur ami, en riant.
- Parce qu'elle l'est ?
- Non justement. Dit-il en riant à son tour. »

Nous continuons de rire sur l'influence qu'à notre établissement dans l'état du Washington, c'est-à-dire : aucune. Le Seattle Waldorf School a beau être plutôt connu à Seattle, mais pourtant nous ne sommes pas beaucoup d'élève et les professeurs en recherche d'emplois ne se battent pas pour venir instruire les élèves ici. Personne ne sait pourquoi, mais ce que nous savons, c'est que depuis que le proviseur s'est fait virer pour incompétence et manque de travail, la popularité de notre école à baisser. Même pour le collège et la maternelle, c'est la même histoire.

Nous nous dirigeons vers notre salle de cours tout en continuant de parler de notre école ou d'autre sujet de discussion. Pour ma part, j'ai mon contrôle de physique-chimie et comme Esteban n'est pas dans ma classe, nos chemins se sont donc séparer ici. Je sortais mon cahier de cours pour quelque révision de dernières minutes, en essayant de me remémorer tous les conseils et toutes les explications de Eliott. Je révisais jusqu'à ce que le professeur arrive. Je soupirais puis, entrais dans la salle. Je m'installais à ma place habituelle où une jeune fille sortait déjà ses affaires. Elle s'appelait Julie White. Je lui adressais un sourire pour lui dire bonjour et celle-ci me répondit.

Je m'asseyais, sortis un stylo et une feuille puis attendais les instructions du professeur. Celui-ci nous posa nos sujets sur la table et nous informe que nous pouvons commencer le test. Je prends le sujet et lis les exercices, mon Dieu... Pourquoi je ne comprends rien ?

La sonnerie retentit, ce qui signifie que l'heure du contrôle est finie. Je soupirais, rangeais mes affaires et déposais ma copie sur le bureau du professeur puis sortis de la salle. En sortant, je croisais Esteban, il me souriait et se rapprochait de moi.