Chapitre 26

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Emma
Aujourd'hui, nous sommes lundi, ce qui veut dire qu'en ce beau mois de décembre, j'allais savoir si Nicola avait dit la vérité sur le fait qu'il me donnerait l'entière responsabilité et la garde de Noah pour le restant de ma vie. J'espère vraiment qu'il ne m'a pas menti parce que je ne pourrais pas supporter le fait de perdre mon fils. Je pense que ça m'anéantirai de le perdre.

J'étais réveillé depuis 7 h et le rendez-vous était à 10 h 30. Je stressai tellement que je n'arrivais plus à dormir, alors me voilà en train de tourner en rond dans mon salon, à me ronger les ongles et taper du pied quand je suis immobile. J'angoissais énormément, il fallait que je me détende. Tout va très bien se passer, je n'avais pas besoin de me faire de mauvaise idée. Je décidais donc d'aller prendre une douche pour me détendre, alors que j'allais me diriger vers la salle de douche, je remarquais que Eliott était posé contre l'encadrement de la chambre qui donne vue directement au salon, les bras croisé contre sa poitrine, et qui me regardais avec un petit sourire. Il ne portait qu'un jogging comme à son habitude. Il est très musclé, on dirait un homme sorti tout droit des romans que je lisais souvent ou même dans les séries, mais non, c'était bien réel. Eliott Jefferson était là, devant mes yeux, torse nu, exhibant bien son putain de torse, en train de me regarder avec un sourire qui me faisait craquer. Je m'avance vers lui et celui-ci fais de même. Je lui souris à mon tour.

« Tu stresses ? Me demande-t-il.
- Je ne pense pas que ce soit le mot adapter pour ce que je ressens. Tu crois qu'il excite un mot plus fort que celui-là ? Demandai-je, en riant nerveusement.
- Arrête de stresser Sweathearts, je suis sûr que ça va bien se passer. Et puis Nicola t'as bien dit qu'il te donnera la garde de Noah sans avoir besoin de vous battre. Alors ne t'inquiète pas.
- Ouais, je sais, mais j'ai l'impression que c'est beaucoup trop facile. J'ai l'impression qu'il va me faire une farce, et que finalement, il va se battre jusqu'à obtenir ce qu'il veut.
- Je ne pense pas qu'il soit prêt à te faire ce genre de chose. Même après tout ce qu'il s'est passé entre vous, il t'aime et il ne serait pas te faire ce genre de chose surtout pas avec Noah. Me rassura-t-il.
- Je ne sais pas... Je n'arrête pas de me faire des mauvaises idées...
- Il faut que tu te changes les idées. Dit-il.
- Et comment ? Demandai-je.
- Je ne sais pas. En regardant un bon film, en écoutant de la musique, bref en faisant quelque chose qui ne te fera pas réfléchir à ça. Si tu veux, je m'occupe de Noah toute la matinée jusqu'à que l'on vienne te chercher après le rendez-vous, comme ça, il ne te fera pas penser aux évènements à venir.
- Je ne veux pas te déranger Eliott, tu as sûrement des examens à préparer pour la rentrée et tout plein d'autre truc...
- Non ne t'inquiète pas, j'ai énormément d'avance sur mes révisions. Et puis ça me fait plaisir de passer un peu de temps avec mon f-... Euh Noah, pardon.
- Tu as essayé de dire quoi ?
- Rien, rien...
- Tu as failli dire « mon fils »?
- Je... Oui... Mais je n'ai pas fait exprès. C'est juste que je passe tellement de temps avec toi et Noah et je me suis énormément attaché à lui que j'en ai imaginé mon fils. Je n'ai pas fait exprès désolée.
- Non... Enfin... Ça ne me dérange pas. Noah aussi, c'est beaucoup attaché à toi, et puis je suis sûr qu'il te considère comme son père. C'est juste, qu'avec tout ce qui se passe, ça me fais bizarre de t'entendre l'appeler comme ça. Mais comme je l'ai dit à Nicola la dernière fois, plus tard, si j'ai un mari qui aime Noah autant que toi, tu l'aimes, je voudrais qu'il l'adopte pour qu'il soit le père de mon fils. Peut-être que tu deviendras cette personne qui sait ?
- Comme tu dis. Qui sait ? »

Je le regardais avec un grand sourire, m'approchais de lui et embrassais doucement sa joue. Je le remerciais de m'avoir proposé de s'occuper de mon fils et me dirigeais –pour de bons – dans la salle de bains pour me détendre un peu. Je préparais mes affaires puis me glissais sous la douche. L'eau chaude me détendait tout de suite et me permit vraiment de penser à quelque chose d'autre.

Prête à tout !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant