Chapitre 22

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Emma
Eliott m'embrassait tendrement et je finis par répondre à son baiser. Je plaçais mes bras autour de son cou et plongeais mes mains dans sa masse capillaire devenu de plus en plus épaisse avec le temps. Je sentais le brun sourire contre mes lèvres et je fis de même. Ce baiser me procurait des milliards de sensations. J'avais des papillons dans le ventre, des frissons dans tout le corps. Je n'avais pas ressenti ce genre de sensation depuis longtemps. La dernière qu'il m'avait embrassée m'avait déjà procuré énormément de sensation, cependant, je ne m'en étais pas assez rendu compte. J'aime encore plus ce baiser, car je sais que Eliott est plus qu'un ami. Que ce soit maintenant où le premier jour où nous nous sommes rencontrés, je savais que je ne serai jamais ami avec lui, mais je ne pensais pas que j'aurais des sentiments pour lui.

Eliott commençait à passer ses mains sous mon haut, mais je l'arrêtais tout de suite. Je ne voulais pas que ça aille trop vite non plus, et je ne sais pas si je veux avoir une nouvelle relation alors que la dernière s'est finie, il y a peu de temps. Il faut que je réfléchisse à tout ça. Certes, j'ai des sentiments pour lui, mais, suis-je prête à entamer une nouvelle relation ?

Nous nous décollons l'un de l'autre par manque de souffle. Je gardais les yeux fermés pour ne pas à avoir à affronter son regard, mais je finis tout de même par les ouvrir. Je le regardais droit dans les yeux, mais, j'arrivais quand même à voir qu'il souriait. Je fis aussi, car même si je suis complètement perdu, j'ai adoré ce baiser. Je me sentais rougir et puis je baissais le regard vers le sol, trop intimidé par lui.

Il se relevait et m'aida par la suite à retourner sur mes pieds. Nous nous installons sur le canapé et personne ne parlais. La pièce était silencieuse, mais ce silence n'était pas embarrassant, au contraire, il était très agréable. Ma main était restée dans celle d'Eliott et ce dernier caressait le dos de ma main avec son pouce. Soudain, des pleurs se firent entendre. Merde Noah ! Je me dépêchais de m'occuper de mon fils, je pris l'anneau pour ses dents et lui donna, celui-ci s'empresse de le mordiller et ses pleurs se calmèrent. Je chauffais son biberon et lui fis manger. Une fois son repas fini, je le changeais puis le mis dans son berceau où il s'empressait de s'endormir.

Je rejoignais Eliott qui n'avait pas bougé d'un doigt. Il semblait réfléchir. Je m'installais à ses côtés puis regardais mes doigts. La main d'Eliott se posa sur ma cuisse ce qui me fit sursauter, je levais le regard vers lui puis il décida de prendre la parole :

« Emma... Je suis désolé si je t'ai bousculé, ce n'était pas mon intention... Dit-il, gêner.
- Quoi ? Non, non, ne t'inquiète pas. Je... Je voulais aussi que tu m'embrasses et j'ai adoré... Dis-je, en rougissant.
- Alors... Tu... Tu veux être avec moi ? Dit-il, en se frottant la nuque.
- Eliott... C'est trop tôt pour moi... J'ai besoin de temps avant de m'engager avec quelqu'un... Je viens tout juste de rompre avec Nicola et je ne pense pas être prête à me remettre en couple... Je suis désolée, mais non... En tout cas pas pour le moment. Dis-je, en gardant le regard vers le sol. - Je comprends... Ne t'inquiète pas... Je ne vais te cacher que je suis déçu, mais comme tu as dit que pour le moment, tu ne voulais pas, cela veut dire que peut être un jour, il serait possible que nous finissions ensemble. Dit-il, en rigolant. Je lève les yeux vers lui et le vis sourire.
- Je suis désolée.
- Ne t'inquiète pas Em'. Je ne vais pas te forcer non plus. Dit-il, toujours en riant. »

Je me mis à rire à mon tour puis je décidais de commander des pizzas. Eliott allumait la télé et mis Le Monde de Narnia (le tout premier) dans le lecteur DVD puis parti chercher une grosse couverture. Les pizzas arrivèrent quelque longues minutes plus tard et nous regardons le film. Je posais notre repas sur la table basse et nous nous mettons à manger. Une fois les pizzas finies, je m'allongeais sur le canapé la tête contre l'épaule de Eliott. Celui-ci nous enroulait de la couverture puis nous regardons attentivement le film. Aslan –le grand et magnifique lion – est en train de mourir... J'ai toujours aimé cet animal dans le film. Il est tellement brave, il met sa vie en danger pour protéger celle d'Edmund pour que le monde de Narnia soit sauvé. Dans la vie réelle, jamais personne ne viendrait mettre sa vie en danger pour quelqu'un. Regardez, par exemple, quand je me faisais harceler au lycée, tout le monde me voyaient me faire frapper, mais personne ne venait m'aider, bien trop lâche pour venir sauver quelqu'un dans le besoin. Personne n'est venu me sauver, sauf un magnifique brun aux yeux marron vert. Eliott. Jamais je ne le remercierai assez pour ce qu'il m'avait fait.

Quand la sorcière blanche, commença à raser Aslan, les larmes me montèrent aux yeux. Et quand elle planta le couteau en plein dans son cœur, je ne pus m'empêcher de cacher mon visage dans le cou d'Eliott. Les larmes dévalèrent mes joues et je sentais la main d'Eliott me caresser le dos pour me consoler. Je lui demandais de me dire quand ce moment sera fini. Ce qui arriva très vite. La guerre commençait et là, j'eu envie de rentrer dans la télé et de dire à Edmund de tuer tout ce qui bougeais et en particulier la vieille qui a tué mon lion.

« Vas-y Edmund ! Tue cette vieille moche ! Criai-je.
- Ne crie pas trop fort, tu vas réveiller Noah. Me prévient Eliott, en rigolant.
- Oups... Dis-je en rigolant. Vas-y Peter tranche lui la gorge à cette traînée. Chuchotai-je.
- Em' regarde, Aslan est vivant ! S'écria-t-il, alors que j'allais me lever pour prendre un verre.
- Oh mon dieu mon bébé ! Dis-je, en me rasseyant et en admirant mon beau lion.
- Fais gaffe, Noah va être jaloux. Dit-il, en rigolant.
- T'inquiètes pas, il ne me comprend pas, pour le moment. D'ailleurs, qu'est-ce que ça va être quand il me comprendra. Dis-je, en souriant à la pensée qu'un jour Noah saura parler. J'ai vraiment hâte de le voir marcher et parler. Continuai-je. Certaines mères n'ont pas envie de voir leur enfant grandir, mais moi, si. Je veux qu'il grandisse, pas pour après m'en débarrasser, loin de moi cette idée, mais parce que j'ai hâte de lui apprendre la vie et de le voir construire la sienne. Expliquai-je à Eliott.
- Noah à vraiment de la chance de t'avoir.
- J'espère que tu seras là quand tout ça arrivera. Dis-je, timidement.
- J'y compte bien. Dit-il, en souriant à son tour. »

Le film pris fin. Aslan avait gagné contre la Reine blanche d'ailleurs, celle-ci est morte. J'éteignais le lecteur DVD et la télé, puis me blottis dans les bras de Eliott. Celui-ci m'encerclait de ses bras et me caressait les cheveux. Ces caresses m'apaisaient et je commençais à m'endormir.

« Dors avec moi ce soir... Demandai-je, à moitié endormis.
- Je ne comptais pas partir de toute manière. Dit-t-il, en embrassant le sommet de mon crâne. Lève-toi princesse, tu es en train de t'endormir. Dit-il, en se levant et en tendant sa main pour que je me lève.
- Porte moi... Lui demandai-je, avec une petite voix et en levant les bras pour qu'il puisse me porter. »

Il riait puis me pris par la taille pour pouvoir me porter. Alors que je pensais qu'il allait me porter comme un koala ou comme une princesse, Eliott préférais la méthode : sac à patates.

« Eliott! Repose-moi tout de suite ! Dis-je, tapant mes poings contre son dos.
- Il faut savoir, soit je te porte, soit je te pose. Dit-il, en rigolant.
- Porte moi, mais pas comme ça. Je vais vomir ma pizza sur ton dos si je reste comme ça.
- D'accord. »

Il me repositionnait comme un koala. J'enfonçais ma tête dans son cou et humais son odeur. Ça sent la menthe fraîche. Nous nous dirigeons vers ma chambre où il me déposait doucement et s'installait mes côtés. Je me rapprochais de lui et posais ma tête contre son torse qui, comme par magie, étais dénudé. Il a dû l'enlever en venant s'installer à mes côtés.

Il nous recouvrait de la couverture et alors que j'allais m'endormir, j'entendis Eliott me murmurer quelque chose en pensant sûrement que je dormais déjà :

« Je t'attendrai toute ma vie s'il le faut, Emma. Je t'aime. »

En entendant cettephrase, je souriais et rougis en même temps. Des centaines de milliers depapillons s'envolèrent dans mon ventre. Juste après ces douces paroles,j'oubliais tous mes problèmes et m'endormis non pas dans les bras de Morphée,mais ceux d'Eliott.

Prête à tout !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant