Chapitre 25

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Emma
Dire que, ça y est, c'est moi qui garderai mon fils pour toujours et pas Nicola. Dire que je verrais mon fils grandir, parler, marcher, aller à l'école et toutes les choses qu'un enfant doit découvrir lors de son enfance. Je ne sais pas si je pleurais de tristesse parce que je m'en voulais quand même d'enlever Noah à son père ou si s'était de joie parce que j'avais mon fils rien que pour moi. Ça peut paraître extrêmes de penser ça, mais j'avais vraiment peur de le perdre. Même si Carl me disait que je ne devais pas avoir peur, que j'allais gagner, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être négative.

Lundi, nous aurons plus qu'à signer des papiers, et donner des conditions, comme par exemple le fait que Nicola, ait le droit de voir son fils de temps en temps, mais seulement en ma présence. Je pense que nous verrons d'autre condition le jour même, mais pour le moment, je n'en voyais pas plus que celle-là. Certes, je voulais le faire souffrir, mais je ne voulais pas que mon fils souffre.

Je reposais mon regard sur Eliott et lui souriais. Il me prit la main et presse ses lèvres sur celle-ci. Je rougissais à ce geste. Cette sensation, me rappelait la discussion que j'avais eue avec Nicola plus tôt. Où je lui avouais mes sentiments envers Eliott. Rien que d'y penser, je rougissais encore. Je ne suis pas prête à encore lui avoué. Je sais que mes sentiments sont réciproque, mais je ne sais pas, j'ai tellement peu confiance en moi, que j'ai peur qu'il se soit foutu de moi et qu'en fait toutes les belles paroles qu'il m'avait sorti n'était qu'en fait un pure mensonge rien que pour se venger de tous mes mensonges.

J'enlevais mon manteau pour pouvoir être plus à l'aise quand quelque chose tombait de ma poche. Je le ramassais et vis un bout de papier. Je le dépliais et lu le contenu :

« En cas de besoin appel-moi quand tu veux.
                                                                                                                             –Maman. »

Je me rappelais de ce papier, c'était il y a quelques mois déjà, quand Eliott m'avait emmené à l'hôpital pour mon bleu sur la côte. Ma mère me l'avait donné avant que je ne parte. Je me rappellerai toujours de son regard quand je lui avais dit qu'elle n'était plus ma mère. Je commençais à m'en vouloir de la façon dont je lui avais parlé. Même à mon père... Certes, ils m'avaient fait énormément de mal en me rejetant, mais c'était quand même mes parents et... Je les aimais...

« Appel la. Dit, soudainement, Eliott.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée...
- Moi, je pense que c'est l'une des meilleurs que j'ai eu depuis bien longtemps. Je sais que même si tu lui en veux, elle te manque.
- Je ne sais pas...
- Fait le Emma, sinon tu le regretteras toute ta vie. Surtout, que tu m'as dit qu'ils partaient bientôt vivre à Chicago. C'est le moment rêvé pour leurs parler avant qu'ils ne partent à tout jamais.
- Je... D'accord... Je l'appellerai. Mais d'abord, j'ai besoin d'une douche pour me détendre.
- D'accord. »

Il embrassait le sommet de mon crâne, puis me confia Noah que je pris avec plaisir dans mes bras. Je lui parlais, même si je savais qu'il ne comprend rien, mais j'aimais lui parler. Je finis par déposer Noah sur son tapis d'éveil. Je jouais un peu avec lui avant d'aller dans la salle de bains prendre ma douche. Sous l'eau, je réfléchissais à ce que je pourrais dire à ma mère quand j'allais l'appeler. Si je devrais l'appeler « maman » ou « Diana ». Si elle était au courant pour mon harcèlement et tous les évènements qui s'était produits ses derniers mois. Bref à tout ce qui était important dans ma vie. J'espérais qu'elle ne soit pas au courant, comme ça, je pourrais avoir un sujet de discussion.

Je sortais de la douche, m'enroulais d'une serviette et me dirigeais vers ma chambre pour me changer. J'enfilais un short de sport, un débardeur blanc puis un sweat à capuche rose pâle. Je m'asseyais en tailleur sur mon lit, avec mon téléphone d'un côté, et le morceau de papier de ma mère, de l'autre. Je les regardais en posant le pour et le contre avant de, finalement, me précipiter sur mon téléphone et de taper le numéro inscrit sur le papier.

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