Chapitre 17

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Cela faisait à présent plusieurs heures que je déambulais dans les rues de la capitale, cherchant vainement un moyen pour rentrer chez moi, dans ma ville. Aucuns taxis n'accepteraient de faire le trajet, et quand bien même, je n'ai pas l'argent pour le payer... Il y avait bien l'option de train mais avec les contrôleurs aux aguets, impossible de frauder. Ma dernière solution s'avérait être de faire du stop... Rien qu'à l'idée je grimaçai. On ne peut pas prévoir sur quel type de conducteur on va tomber... Et si c'est pour me retrouver avec un espèce de pervers ou mieux, un tueur en série psychopathe, non merci je passe mon tour.

Sans compter que depuis mon départ pour la capitale, aucune paire de chaussures n'avait fait son apparition miraculeusement, et mes pieds commençaient à me faire souffrir... Lutty avait beau m'avoir déjà soigné, un nouveau tour de magie serait le bienvenu. Mon cœur se comprima à l'évocation de la jeune fille. J'espérai de toutes mes forces qu'elle aille bien.

Un soupire et quelques minutes de marche plus tard, je me trouvai proche de la sortie de la ville. Il semblerait que mon cerveau ait opté pour le stop sans même m'en faire part... Enfoiré.

Ce n'est qu'après maintes et maintes tentatives qu'un automobiliste accepta de me déposer, ma ville se trouvant sur son chemin. Il ne fit aucuns commentaires sur mon allure débraillée, ni ne posa aucunes questions sur le pourquoi-du-comment, ce à quoi je lui en fus très reconnaissant. Le voyage se passa sans encombre, bien que dans un silence de mort seulement comblé par la musique s'évadant de la radio. Lorsqu'il me déposa près d'un café dans le centre de ma petite ville, je dû bien évidemment le remercier, ce que je fis une bonne dizaine de fois avant de m'éclipser précipitamment.

L'après-midi était déjà bien avancé, le soleil perlait au dessus de nos têtes et me tapait fortement sur le crâne. Je marchai rapidement dans les rues, à la fois pressé et anxieux de revoir tout le monde. Un peu effrayé aussi... Et s'ils ne voulaient pas de moi ? Bien que je ne sois pas sûr qu'ils aient voulu de moi à la base. Et s'ils me haïssaient ? Comment ne pas haïr quelqu'un qui a blessé l'une des leurs ? Toutes ces réflexions me firent ralentir au point de me stopper. Est-ce seulement une bonne idée d'aller à la taverne ? Pourquoi ne pas rentrer à la maison tout simplement ? Ah... Ce n'est pas possible non plus c'est vrai. Ma mère, étant une ancienne chasseuse, ne souhaiterait sûrement pas avoir un monstre comme fils. Même là où vivent mes amis ne sont pas des lieux sûrs... Puis, moins ils sont mêlés à ça, mieux ils se porteront. Alors que faire ? Où aller ? Je me triturai les méninges, stoppé au beau milieu d'un trottoir sous l'œil un peu septique et interrogateur de certains passants. Les rayons de soleil martelant ma tête ne m'aidaient pas non plus à me concentrer, j'avais l'impression que mon sang allait bouillir dans mes veines. Il fallait que je prenne une décision tout de suite. Alors c'est avec un mal de crâne et des pieds blessés que je me hâtai en direction de la taverne, sans prendre la peine de réfléchir plus.

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Coucou !

Je suis affreusement désolée pour la longueur de ce chapitre... Il est minuscule... Et aussi pour ne pas avoir posté hier, la raison est que le chapitre n'était pas prêt du tout, voire même pas commencé... Me blâmez pas, j'ai pas eu une minute à moi cette semaine, du coup je me suis consacrée à ce -petit- chapitre toute la journée.
En tout cas je l'aime quand même plus que celui de la semaine dernière ! J'espère que vous l'appréciez aussi !
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée, et à la semaine prochaine !

~ Nessyaa

JarodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant