Des larmes au goût de licorne

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Une...Goule...?
C'est horrible ! Je me sens oppressée...
Le psychopathe me prend par les épaules, je suis secouée, je ne me défends pas.
-Bienvenue dans la famille Tami mademoiselle la goule ! Clame-t-il avec un grand sourire et un clin d'œil.
Même quand il est "joyeux", il me fout les boules ce type ! Manquerait plus qu'il dise qu'on va faire un sacrifice pour me fêter et je dégueulerais à ses pieds puis je m'enfuirais.
Il me tape « chaleureusement» dans le dos, je décolle de trois mètres. Ce type a une force comparable à celle d’un bœuf. Incroyable.
Tour à tour les hommes masqués enlèvent leurs cagoules et viennent me serrer la main, j’en vois plusieurs avec des balafres.
C’est dingue ! Ils sont tous joyeux !
Le psychopathe me tend une coupe de champagne.
-Non merci, je crois que je n’aime pas l’alcool…Refusais-je.
Il hocha les épaules et s’enfila la coupe cul-sec.
-Pas de gâchis comme ça, s’expliqua-t-il.
Drôle de point de vue !
Un black avec d’étranges yeux dorés et une jeune femme brune s’approchent de moi avec un immense sourire. Mon corps se tend. Qui sait, ils sont peut-être de la même espèce que le psychopathe.
Le psycho pose une main sur mon épaule pour me calmer ce qui ne fait qu’accentuer ma méfiance. Les gens sont devant nous et l’homme me tend une main.
-Bonjour mademoiselle, me saluent-ils.
Je lui serre bien aimablement la main, malgré que la mienne soit quelque peu tremblante.
Le psycho me refait le coup de la tape dans le dos, cette fois-ci j’encaisse en serrant les dents. Sale type !
-Ce sont tes nouveaux parents, présente le psycho.
PARDON !?!
-Répète ce que tu viens dire, lui demandais-je avec un sourire aimable.
Il me fit une grimace – rapport au sourire – et répéta ce qu’il venait de dire.
Connard !
-Euh désolé mais je crois que j’ai déjà des parents…Dis-je avec une pointe de tristesse dans la voix, bien que je ne sache pas pourquoi…
J’eu droit à des sourires consternés de tout le monde. Plus rien n’est privé ici apparemment.
-Est-ce qu’au moins tu t’en souviens ? Me demanda le psycho sans me regarder. Pourquoi ? Je n’en sais rien.
J’essayai mais tout ce que je réussis à faire remonter ce fut un intense mal de tête et une très forte envie d’antidouleur.
-Non.
-Sais-tu où ils habitent ? Me demanda-t-il, toujours sans me regarder.
-Non.
Il baissa enfin les yeux pour rencontrer les miens qui, curieusement me brulèrent.
-La question est donc réglée, tu habiteras chez eux à partir de maintenant, déclara-t-il, sur un ton qui n’exigeait aucune réponse.
Un truc chaud me coula sur la joue, je touchais.
-Du sang…Chuchota-t-il en attrapant la goute du bout des doigts
Il haussa un sourcil et humecta la goute. Moi et mes "nouveaux parents" on le regardait du genre "c'est-que-du-sang-on-va-pas-en-faire-tout-un-plat" mais lui, il écarquilla les yeux de plaisirs avant de me regarder tout sourire aux lèvres.
-Vous êtes très sensibles vous, les goules. Votre sang a un gout de bisounours ! Me déclara-t-il, en cranant un peu.
J'avais bien envie de lui lancer : "Pourquoi ? T'a déjà gouté ?!". Mais je tenais trop à la vie pour lui répliquer ce genre de phrase.
A la place je lui lançais ça - timidement en plus - :
-Ah bon...Je ne savais pas.
Mais à quoi je joue moi ! Ce type à tenter de m'ouvrir la veine principale du cou, il a un gros complexe de supériorité et est un grand malade possessif. Alors pourquoi je rougis quand je lui parle !?
Ça va pas bien faut que je me reprenne sur le champ moi !

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant