Amour double

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( Média:  Tami et Marie 😍)

Son regard était plongé dans l'immensité de bleu de l'hortensia, on aurait dit qu'il repensait à un autre temps, une autre époque.
Je ne fis pas un mouvement, l'observant en silence, émerveillée par cette scène.
-"Du fond du cœur merci", n'est-ce pas ? Murmura-t-il à voix basse.
Quels pouvaient être ses souvenirs à lui ? Heureux ? Malheureux ? Un peu des deux avec une jolie fille à ses basques ?
Non. Il en train de l'avoir la jolie fille à ses basques, c'est moi.
Mon rhume me trahit et j'éternuais dans un grand bruit. Il ne sembla pas m'entendre pourtant, il était comme dans une bulle insonorisée...Comme dans un rêve...
Il fourra l'hortensia dans un des pinçant de son jean et ramassa une pivoine rouge à ses pieds et là tendis dans ma direction.
-Celle-ci c'est "Protection rapprochée", déclara-t-il en me souriant agréablement. Je trouve qu'elle te convient bien.
Humour : 2/ 20.
Comme je ne répondais pas, il s'approcha à la vitesse de l'éclair et me là glissa délicatement dans l'élastique de ma queue de cheval.
-Tu connais le langage des fleurs ? Demandais-je en rougissant comme cette pivoine dans mes cheveux.
-Arrête de rougir, m'ordonna-t-il d'une voix douce, ça me fait rater des battements de cœur.
Je riais doucement, je me sentais apaisée.
-Tu n'as pas froid ? Fut tout ce que je trouvais à lui dire.
Un éclair malsain passa dans ses yeux.
-Tu voudrais me réchauffer ? Me demanda-t-il en pensant à de vilaines choses.
Cours toujours sale pervers !
-Tu rêves ! Lui lançais-je en souriant.
Nous rimes tous les deux comme deux enfants et il m'emmena au milieu de clairière et m'assit entre ses jambes.
Il arracha du sol une marguerite et joua avec un bon moment avant de déclarer :
-"Tout simplement" comme lorsque je suis avec toi. Je suis transportée par quelque chose de merveilleux.
Mais il va arrêter de me faire battre la chamade !
Je ne répondis pas et comme je ne disais rien, il commença à me caresser le dos en passant par la colonne vertébrale aux reins puis vint devant par mon ventre en remontant tout doucement.
C'était la première fois que je le laissais me toucher aussi longtemps et surtout sur une surface aussi large. Il s'arrêta juste avant ma poitrine et continua sur les bras jusqu'à la pointe de mes doigts.
A son contact, pleins de frissons me parcoururent le corps et un désir ardent de voir ses lèvres collées au miennes émergea dans une partie de mon cerveau, je le refoulai.
Comme si j'allais en rajouter en plus de ses idées perverses !
-Tami...Soufflais-je quand ses mains d'homme caressèrent mes poignets.
Il ne répondit pas mais je le sentis très concentré comme s'il voulait éviter de me briser en mille morceaux.
-...Je crois que je t'aime...Murmurais-je en sentant son souffle chaud contre ma joue.
Je le senti remplit du même désir ardent qui m'avait traversé tout à l'heure.
Une bouffée de chaleur me monta aux joues quand je sentis ses lèvres effleurées ma joue.
Immédiatement une zone "Sahara" émergea dans mon cerveau et je voulus passer à beaucoup plus profond...Un baiser quoi...
Je tournais tout doucement mon visage vers le sien qui changea radicalement en passant au rouge pivoine, comme le mien, lorsque je posais mes lèvres sur les siennes.
Ses mains se posèrent sur ma taille tandis que les miennes étaient posées sur ses joues brulantes.
Le moment dura longtemps, n'étant l'un et l'autre jamais rassasiés, nous ne l'interrompions que quelques instants pour reprendre notre souffle.
C'était, comment dire ? Magique. Emotionnellement instable. Chaud. Brulant d'amour et de désir.
Inoubliable quoi !
Maintenant que j'y repense, Marcus ne nous a jamais dérangés et même quand nous sommes rentrés main dans la main en nous contemplant, il n'est jamais venu.
Lorsque je suis rentrée à la maison avec Tami, qui fila prendre une douche comme s’il était chez lui, Marcus était endormi sur le canapé avec une couette rouge de travers sur lui. C’était la première fois que je le voyais aussi innocent, aussi détendu.
Je réajustai la couette sur ses épaules et lui embrassa le front. Je sentis sa poigne me faire basculer et passer en-dessous de lui.
Ses yeux étaient encore fermés mais ses larmes coulaient sans cesse sur moi. Il doit être somnambule.
-Par pitié lâchez là ! Gémit-il.
Je tentais de me défaire de son emprise mais il là resserra.
-Non ! Non ! Non ! Ne là tuez pas ! Prenez moi à sa place…Délira-t-il.
Du sang coula de sa bouche.
-Pas Didi ! S’il vous plait ! Supplia-t-il.
Didi ?
Il ouvrit les yeux brusquement, la sueur lui coulant du front.
-Marie ? Me demanda-t-il en s’apercevant que j’étais en dessous de lui.
-Tu peux me lâcher pour que je puisse me lever ? Lui demandais-je, sourire aux lèvres.
Il s’enleva d’au-dessus de moi et s’appuya contre un mur en prenant sa tête entre ses mains.
Je me relevais et mains dans les poches, je lui demandais :
-Tu aimes Didi c’est ça ?
Il releva la tête surpris, ses yeux trahissant ce que j’avais deviné.
-Tu peux me le dire tu sais, je me foutrais pas de toi…Surtout vu ma situation amoureuse actuelle.
Il souria un peu et baissa les yeux.
-Tu penses que c’est réciproque ? Me demanda-t-il rouge vif. On a fait semblant au début pour les parents mais là…Je crois que je deviens accro…
Je ne lui répondis pas.
-Ca y est Marie je suis prêt ! Clama Tami du haut des escaliers.
Je l’entendis descendre comme un troupeau de bœufs l’escalier et finis par voir sa tête de pervers et son corps d’athlète dans une chemise en soie italienne et un jean noir de marque appartenant à Marcus.
-Et mais c’est à MOI ça ! S’exclama le propriétaire des fringues.
-Ouai j’avais pas de vêtements de rechange sous la main alors je te l’ai empruntés, lui répondit Tami un sourire provocateur aux lèvres.
-En fait quand on emprunte Tami, on demande avant, soulignais-je.
Il me sourit de toutes ses dents blanches.
-Qui s’embarrasse de ce genre de futilités ?! Demanda-t-il, comme si c’était ridicule.
-Bah…Tout le monde, je crois.
Il ne m’écouta pas mais courrais dans tout le salon afin d’échapper à Marcus qui exigeait ses vêtements.
Je soupirais de lassitude.
-Ah les garçons…
Leur manège dura jusqu’à ce que Jacquie et Joseph revinrent du supermarché et que Jacquie exigea en criant, le silence, le calme et de l’aide pour descendre les courses.
Penauds, ils l’aidèrent sans broncher chacun tenant deux sacs surchargés du bout des doigts avec une facilité déconcertante.
Après le rangement forcé des courses, nous passâmes le reste de la journée à mater des films d’horreur, les garçons ruinant les ambiances effrayantes. 

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant