Lycée

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-Tiens v'la le couillon de service ! S'exclama méchamment Marcus.
Tami serra les machoires et jeta un oeil à Joseph accoudé au mur derrière lui.
Ca sent le savon à plein nez...
-Viens Marie on a des trucs à faire, déclara-t-il en ignorant royalement Marcus.
Sauveur de la soupe !
-D'accord, déclarais-je en rendant la manette à Marcus qui établissait les statistiques d'une chance comme la mienne.
Jacquie avait manifestement entendu Tami et déboula dans le salon, le chignon défait, un bout de carrotte à la main.
-Vous partez déjà...délara-t-elle, déçue.
Joseph la prit par les bras en riant.
-Va gamine, avant que Jacquie ne t'attache à une chaise,    déclara-t-il en rigolant...Enfin je crois...
Je quittais la maison et découvris l'extérieur qui était une sorte de foret. Tami me prit par la main et me guida vers un chemin qui nous mena à la sortie où nous attendait une petite voiture noire.
C'est bizarre mais j'ai du mal à l'imaginer dans ce genre d'engin tant il - le psycho - fait ancien !
Il monta pourtant au volan m'invitant à m'asseoir coté passager.
-T'a vu t'as la place du mort, blagua-t-il.
Ah. Ah. Ah.
-L-o-l, répliquais-je.
Il démarra en trombe, en rigolant. Au fur et à mesure je voyais la route et les paysage défiler, ça me détendait et je commençais à sourire betement. Enfin il s'arreta devant une petite boulangerie où il nous prit deux croissants bien chauds. Je croquais dedans tandis qu'on marchait tout les deux dans la rue adjacente à la boulangerie.
-Je revis, déclarais-je en avalant la première bouchée.
-Ca te manque pas trop la soupe à la jambe, déconna-t-il.
-T'a entendu ?
Je tendais la corde au chat , reste à savoir s'il jouera avec ou non.
-Oui et c'était amusant, chantonna-t-il.
Le respect de la vie privé, il connait ?
Voyant que je ne répondais pas, trop vexée qu'il entende tout ce que je dise, il me demanda :
-Tu as une envie particulière ?
On arrivait devant un lycée en marbre. Un éclair de génie traversa mon minable cerveau.
-Je veux aller au lycée...Soufflais-je, en regardant les grandes grilles métalliques.
Il se stoppa en me regardant, choqué.
-C'est la dernière des choses que je m'attendais à ce que tu dises, mais si c'est ce que t'as envie...
Il a dit oui ?
Pendant que je me questionnais sur sa réponse, il avança d'un pas vers le lycée.
-Bon tu viens où tu restes plantée là ?! Grogna-t-il.
Il a dit oui.
C'est génial !
-J'arrive, chantonnais-je, en trottinant vers lui.
Il inspecta le lycée, renifla les grilles du lycée et haussa un sourcil quand un homme rondouillard en costard-cravate arriva légèrement inquiet que ces deux adolescents soient des terrorristes.
-Je peux vous aider, jeunes gens ? Demanda-t-il poliment à Tami.
Je peux pas lui sortir que je veux aller au lycée ! Il va me prendre pour une attardée mentale !
-A combien est votre taux de réussite ? Contrattaqua Tami, en prenant la posture du "je-ne-suis-pas-un-mec-impressionable".
Le rondouillard hésita à répondre mais finit par répondre, avec un petit air fier :
-80 %  et c'était une belle...Eh mais aufaite ! Pourquoi voulez-vous savoir ça jeune homme ?
Apparemment ce rondouillard tenait plus que tout à ce que le lycée reste propre de toute suspicion et garde une bonne réputation.
Tami tendit la main à travers la grille.
-Parfait monsieur ! Vous avez deux nouveaux élèves d'inscrit dans votre lycée ! S'exclama-t-il, en lui faisait un sourire plein de sous-entendu.
Le rondouillard ne sembla pas comprendre mais il lui serra comme meme la main et ouvrit la grille, le regard vide. Tami s'écarta, je lui mis un coup de coude dans les cotes ce qui le plia en deux.
-T'as dut me casser au moins deux cotes ! S'exclama-t-il.
-Tu peux parler monsieur l'hypnotiseur ! Lui répliquais-je.
Il me regarda avec de petits yeux de chaton triste.
-Je croyais que tu voulais aller au lycée ?
C'est vrai mais par mes propres moyens...Pas par l'hypnose !
Je suis fière, je le sais, mais là, je n'ai pas pu m'empecher de ne pas lui répondre.
Le rondouillard - avec des yeux vitreux - nous emmena dans son bureau où nous remplimes, toute la matinée, des documents pour s'inscrire. Car oui, il avait été entendu que je n'irais pas dans un lieu ou grouillait hommes malfamés et peut-etre démons sans l'authorisation et l'accompagnement de monsieur Tami ! Le lycée avait une place de choix dans les lieux où se trouvait potentiellement des démons.
L'après-midi fut consacré à une petite visite du lycée et une petite balade dans un parc fort animé et décoré. Nous reternions à la voiture garée devant la petite boulangerie aux croissants.
-Tami, commençais-je. Quel jour sommes-nous ?
Il me regarda comme si j'étais folle mais daigna comme meme me répondre :
-Le 5 janvier. Pourquoi ?

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant