Petite discussion

14 0 0
                                    

(Média: Marie )
Jacquie et Didi nous attendait au bord de la route devant le chemin qui menait à la maison. Jacquie se jeta dans mes bras lorsque je descendis de la voiture.
Sans plus de cérémonie elle m'emmena dans leur chambre, à elle et à Joseph. C'était sobrement meublé, un lit trônait au milieu, des armoires rouges occupait le second plan.
Joseph se trouvait déjà là, assit sur le lit, Jacquie me fit asseoir entre eux.
Ils semblaient très tendus tous les deux, comme s'il allait m'annoncer la mort de quelqu'un.
-Si jamais, commença difficilement Joseph, tu voulais retourner chez tes vrais parents on...
-...Serait d'accord, acheva Jacquie.
Moi ? Retourner chez ces illuminés de la cloche ? Jamais de la vie !
J'explosais de rire.
-Il vaut mieux en rire qu'en pleurer, philosopha Jacquie.
Non mais c'est une blague c'est ça ? C'est une caméra cachée ?
-On veut que tu saches comme même qu'on t'aime comme notre propre fille, déclara sombrement Joseph.
- Si c’est que ça, dis-je en essayant de contrôler mes éclats de rire, vous n’avez pas à vous inquiéter. Je retournais jamais là-bas, pas pour y habiter en tout cas.
Ils se regardèrent étonnés.
-J'ai ma vie ici, il y a Tami, Marcus, Didi et vous bien sûr ! Et puis vous savez...Je vous aime aussi Papa et Maman.
C'était la première fois que je les appelais comme ça et franchement ça fait du bien mais ça doit rester de l'exceptionnel !
Ils se regardèrent à nouveau, fous de joie et me serrèrent tellement fort dans leurs bras que je faillis y passer.
On descendit tous les trois dans le salon où Tami, Marcus enlaçant Didi par les épaules et un Henry un peu tendu qui ne cessait de jeter des regards noirs à Tami, se regardait un bon film d'horreur. Ils auraient presque l'air d'ados normaux si à chaque scène flippante ils hurlaient de peur et non de rire. Je me joignis à eux, m'installant à côté de Tami qui me tenait la main rouge pivoine.
-Bon les jeunes nous on monte se coucher, déclara Joseph, un petit sourire aux lèvres.
-Faites pas vos cochonneries, leur lança Marcus.
Didi lui donna un coup de coude et j'étais sûre que notre pensée à moi et à Didi était : "Ça ne se dit pas, contrôle tes pulsions !".
-Dis donc jeune homme, répliqua Joseph, t'es mal placé pour dire ça après toutes tes soirées et ta copine à laquelle t'es agrafé comme un gamin à sa mère.
Marcus grinça des dents mais nous, nous éclatâmes tous de rire tandis que Joseph et Jacquie montaient se "coucher".
Au bout d'un moment, surement influencée par la quantité de testostérone que dégageait Marcus, Didi l'embrassa sauvagement. Tami les observa, se demandant s'il ne devait pas faire pareil.
-N'y pense même pas, le prévins-je, avant qu'il ne se décide à le faire.
Il râla déclarant que de toute façon j'étais "jamais d'accord pour faire quoi que ce soit" et que s'il voulait m'embrasser, il n'avait certainement "pas besoin qu'un couple s'embrasse devant lui pour le faire". Ce à quoi je lui répondis que je l'assommerais prétextant au viol s'il essayait.
Ca fit rire Henry, ce qui me fit énormément de bien. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie de le voir et de l'entendre rire.
Au finalement j'allais me coucher sans Tami qui fut retenu par les griffes acérées du "grand-frère-protecteur-avec-sa-petite-sœur" et il fut condamné à dormir sur le canapé en face duquel Henry était lui aussi censé pioncé. En revanche Didi eut le droit de partager sa chambre à lui et j'en étais sure, son lit aussi.
****
Dans mon rêve, cette fois-ci, j'étais allongée sur le dos dans un lit aux draps blanc. Il y avait un homme au-dessus de moi entrain de m'embrasser, mes jambes étaient serrées autour de sa taille. Il passa de ma bouche à mon cou puis à mon ventre. Il ne releva la tête qu'une seule fois mais ça me fit l'effet d'un coup de poignard...
****
-Henry ! M'exclamais-je en me réveillant en sursaut.

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant