Décision

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-JULES !!!!! M'époumonais-je.

Ça suffit je ne veux plus...

Je me lève de mon lit, m'habille en vitesse et récupère mon portable.

Je fais irruption dans la chambre de Tami, il dort. Le bruit ne l'a pas déranger. Je prend une feuille et un stylo et griffonne un mot d'excuse avant de lui poser sur sa table de chevet. Dans son sommeil, il m'attrape le bras.

-Marie, je t'aime...Marmonne-t-il.

Je lui embrasse le front.

Moi aussi je t'aime...Mais je ne peux pas rester plus longtemps auprès de toi, mon ami est en train de mourir...J'espère que tu me comprendras...

Il gémit comme s'il présentait qu'il allait se passer quelque chose de grave.

Je sors de sa chambre et descends les escaliers.

C'est peut-être la dernière fois que je vois ce bâtiment hors norme...

-Coucou ma chérie ! Me lance Joseph, en baillant.

Il est en pyjamas.

-Panne de sommeil ? Demandais-je.

-Ouais...Souffle-t-il. Et toi tu vas où ?

Une excuse.

-Retrouver un ami, répondis-je.

Je n'ai même pas eu besoin de mentir...

-En plein milieu de la nuit ? Soupçonna-t-il.

Un vrai journaliste...

-Oui, il a besoin de moi et je ne peux pas le laisser dans la mouise comme ça, répondis-je.

Ça ne sembla pas le convaincre mais ça lui suffit pour le moment et il me souhaita bonne chance avant d'aller se recoucher en baillant.

Je descends jusque dans le Stadium Bellum.

-Merde ! Grogne la voix de Fréderico.

Celui là...Il n'arrête donc jamais ?

Je l'observe en silence donner des coups de pieds à un mannequin de bois.

-C'est pas sorcier ! S'engueule-t-il. Il faut que je me concentre !

Il réessaye. Encore et encore jusqu'à ce qu'une grosse bosse violacée se forme sur son pied.

Il l'observe avec rage et s'assoit parterre.

-Je t'aime Marie mais là je crois que je vais me tuer, soupire-t-il sans se rendre compte que j'écoute.

Il m'aime ?

D'un mouvement de main, comme un cadeau de départ, je soigne son pied, il essaye de savoir, un peu ahuris, d'où viens la magie mais j'ai déjà disparue avant qu'il ne m'aperçoive.

Je remonte dans le hall et jette un œil au concierge, il m'observe en silence, l'œil méfiant.

-Ne m'attendez pas, déclarais-je.

-C'est noté, me répond-t-il.

Il doit en savoir des choses sur ce bâtiment ce vieux...C'est un brave homme dans le fond.

Je sors de chez Tami, fais quelques pas avant de me poser une question essentielle : "Comment je vais y aller ?".

Une odeur. Un mélange d'encens des morts et de fleurs des prés.

-Sors de ta cachette Henry, ordonnais-je.

Il apparaît devant moi, le regard noir.

-Tu en a mis du temps, j'ai cru que tu ne viendrais pas, déclara-t-il.

Je le regarde noir.

-Je ne parle pas aux traîtres.

Il soupire de lassitude avant de prendre ma main et de me téléporter dans un endroit sombre, malodorant et recouvert du sol au plafond de carrelage gris.

-Je t'attendais, déclare Matthis en sortant de l'ombre.

-Marie ! S'exclame Jules. Je t'avais dit de ne pas venir !

Je le vois, il est attaché sur une chaise en bois. Du sang macule son corps. Il ne porte qu'un jean noir.

-Ça faisait longtemps, répondis-je aux deux hommes.

Jules étouffe un sanglot tandis que Matthis se retient de sourire.

D'un mouvement j'explose les cordes qui retiennent Jules et le téléporte dans la cafèt de chez Tami. J'espère que les autres s'occuperont bien de lui.

-Assis toi, m'ordonne Matthis en me désignant une chaise derrière moi.

Je m'exécute et croise les jambes.

-Veuillez m'excusez, déclare Henry à Matthis avant de se téléporter.

Nous sommes seuls. Nous, les prétendus amants. Lui, le mari désespéré et moi, l'adolescente qui a reçu les pouvoirs et l'âme de sa femme.

Il s'assoit en face de moi sur une chaise en fer et m'observe un long moment. Je ne baisse pas les yeux et le fixe obstinément.

-Commençons veux-tu, déclare-t-il.

Je soupire. Laisse tes sentiments de côté Marie. Ni la douleur, ni sa haine, ni ses propos ne doivent t'atteindre.

Il pose ses pouces sur mon front et effectue des mouvements circulaires qui m'irritent au plus au point.

-Nanté, invoque-t-il.

La douleur est intense, je ne peux retenir mes larmes qui coulent à flot.

Il m'attache magiquement les mains avec des ronces en fer qui m'enserre la taille et les poignets. Au moindre mouvement que je ferais, elles me transperceront.

Il répète le mot, et la douleur revient à la charge plus intense cette fois. C'est horrible ! J'ai l'impression qu'il me tue à petit feu !

-Bonjour Antoine, déclare ma bouche.

Je ne parle pas, on dirait quelqu'un d'autre.

-Bonne nuit plutôt, mon amour, rectifie Matthis.

-Quel jour sommes nous ? Questionne ma bouche.

-Le 27 février, lui répond-t-il.

Je hurle. Je me débat et les ronces me transperce. Mon sang coule sans s'arrêter. Si ça continue, je vais y passer.

-Allons allons, susurre-t-il en me caressant la joue.

-Elle a réagit, je suis désolée mon amour, s'excuse ma bouche.

Il me prend le menton et dépose un tendre baiser sur mes lèvres. Ça me dégoûte ! Je ne répond pas au baiser et il se relève tandis que je le regarde furibonde.

Je me débat mais les ronces me déchirent la peau. Je tente d'utiliser mon pouvoir et ma nature de goule. Sans succès, là maintenant, je ne suis plus qu'une humaine faible et meurtrie par des ronces en fer...

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Pardon pour hier, j'étais très occupée je n'ai donc pas pu écrire de chapitres et j'espère que les trois d'aujourd'hui sauront me faire pardonner☺

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant