La môman du roi des vampires

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-Euh...Qui êtes-vous ? Demandais-je, sans parler du nez contrairement à la semaine qui venait de s'écouler.
L'élégante femme blonde qui se tenait assise sur mon lit riva ses yeux fauve sur moi.
-Si on te dit, tu diras que tu sauras pas, me répondit-elle.
Ça commence bien !
-Bah alors dégager de ma piaule ! Lui rétorquais-je, déjà sur les nerfs alors qu'il est...
Je me penchais pour voir l'heure.
10h03
-Oh bordel de merde !
Je m'habillais sans accorder aucune attention à l'intrus et fila me brosser les dents en vitesse.
L'intrus me suivit sans broncher, observant chacun de mes mouvements.
Je descendis m'enfiler trois toasts au nuttella façon "Grenier" et sortis en vitesse de la maison, l'intrus toujours sur les talons.
Marcus me stoppa dans le chemin en jetant un drôle d'air à l'intrus.
-T'es en retard je te signale. On avait dit neuf heures et là il est dix heures...Au fait pourquoi vous êtes là majesté ?
Croyant qu'il s'adressait à moi, je ris mais je m'aperçus vite qu'il parlait en fait à l'intrus aux yeux de fauve.
-J'ai été interrompue en pleine méditation par cette jeune sotte !
JE suis la jeune sotte ?
-Rectification, elle s'était introduit dans ma chambre, rectifiais-je.
Elle me prit soudainement de haut.
-Euh...Majesté, je vous avais dit la troisième chambre à gauche après l'escalier, pas à droite, tenta Tami par peur de faire une gaffe face à sa "majesté".
-Juste comme ça, m'adressais-je à Tami. C'est qui sa "majesté" ?
Il me regarda désespéré.
-Tu te souviens quand je te disais que les vampires avaient une famille royale ?
-Oui et ?
-Tu as devant toi la mère du roi actuel : Béatrice Hatshékout première du nom.
Rho le nom ! Ça c'est la môman du roi des vampires ?
-Vous êtes drôlement jeune, constatais-je.
Idiote ! Ce sont des vampires, normal qu'ils soient jeunes !
-Merci, vous me flattez surtout que je viens de fêter mes quatre cent un ans alors voyez-vous...Me répondit la môman du roi des vampires.
Quatre cent un ans !
-Je vous comprends, déclarais-je, j'ai seize ans mais je me trouve déjà vieille.
Mensonge total mais ça la fit grincer des dents avec ses quatre cent un ans.
Marcus lui trouva un taxi et elle monta dedans en aspergeant - d'après les dires de Marcus -  le chauffeur d'insultes égyptiennes.
-Pourquoi elle était là ? Demandais-je à Marcus quand il revint vers moi avec son portable.
On commença notre course - quatre kilomètres pour être précise - et me répondit :
-Apparemment, treize vampires de sa garde rapprochée ont été retrouvés grillés devant sa résidence. Chacun avait sur ce qui restait de son corps le sceau de l'Etoile d'Adam, donc ça pue pour les mages. Si tu veux mon avis, tient l'autre con hors de cette histoire si tu ne veux pas qu'il y ait des règlements de compte.
-Pourquoi ? Henry n'a rien à voir avec cette histoire, c'est un gentil garçon ! Le défendis-je.
Marcus marmonna un truc comme "pauvre gars" et me répliqua sur le ton d'une logique implacable :
-Un mage reste un mage ! Et puis si ça se trouve il peut très bien vouloir nous tuer sans que tu le saches !
Mais bien sûr...
-Et t'as prévu quoi si jamais le méchant mage qu'est Henry nous attaque avec ses grands pouvoirs magiques qui font peur ?
Il me regarda en me faisant un grimace du genre "Pff n'importe quoi !" et me répondit sur un ton menaçant :
-Il a qu'a essayé mais je doute qu'il s'en sorte vivant face à moi - narcissique - ou à Tami.
Depuis QUAND il apprécie Tami ?!
-Depuis quand t'adores Tami ? Lui demandais-je, surprise.
-En faite t'es juste débile c'est ça ? Me provoqua-t-il. Ce mec est dingue de toi au cas où t'aurais pas encore compris donc je doute qu'il laisse qui que ce soit te faire du mal ! Même pas lui-même !
J'étais au courant merci...En plus mon cœur vient de faire une embardé au moment où il a dit que Tami "est dingue de moi"...
C'est vraiment gênant...
-C'est bon lâche moi, lui répondis-je tandis qu'on tournait près d'une clairière.
C'est alors que je le vis. Tami humectait une fleur bleue.
Marcus ne remarqua même pas que je m'étais arrêtée et continua son chemin.
J'observais en détail Tami : il tenait un hortensia bleu dans la main droite, son bras gauche pendait le long de son corps. Il était torse nu avec une chemise accrochée par un nœud à sa taille, par-dessus son jean.
A ce moment la seule pensée rationnelle qui me vint fut : " Il n'a pas froid ?".
Son regard était plongé dans l'immensité de bleu de l'hortensia, on aurait dit qu'il repensait à un autre temps, une autre époque.
Je ne fis pas un mouvement, l'observant en silence, émerveillée par cette scène.

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant