Jardinage

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-Bonjour ma douce, me salua Matthis dès que j'ouvris les yeux.

Quelle joie de le revoir celui-là !...

-Vous vous trompez de personne, l'informais-je. Votre femme n'a toujours pas pris le dessus.

Il me caressa tendrement la joue droite.

Beurk !

-Ca ne fait rien ma douce, de toute manière vos petits copains ne vont pas tarder.

-Mes petits copains ?

Il attrapa une de mes mèches et l'humecta.

-Mon shampoing est à la vanille, je vous préviens, l'avertis-je en jouant la maligne.

Il souria en là sentant.

-Le même parfum, nous ne sommes plus très loin alors...Déduisit-il.

Il replaça ma mèche derrière mon oreille et attrapa mon menton.

-Vous avez discuté n'est-ce pas ? Me demanda-t-il en connaissant la réponse.

J'ouvris grand les yeux et fis une fausse tête surprise.

-Wahou ! Vous avez un don où quoi ? Votre instinct ne vous a pas trompé, nous avons bien discuté...De votre hideux visage.

Son sourire disparut brusquement.

Je me sens bien moi...Je pense que je vais rester encore quelques temps comme ça, rien que pour l'emmerder.

-Ravi de voir que la discussion vous a plut. Bien passons à notre petit "tête à tête", me rétorqua-t-il.

Il se plaça face à moi et me massa, comme hier, le front avec ses pouces.

-Nanté, invoqua-t-il de nouveau.

Une douleur m'envahit brusquement mais je ne hurla pas, me contenta de serrer les poings ce qui enfonça plus profondément les ronces au niveau de mes poignets.

Ne pense pas au fait qu'elles s'enfoncent dans ta chair...Ce ne sont que des illusions.

Je ne réussis pas à me convaincre et me mordis violemment la lèvres inférieure pour ne pas hurler.

Connard !

La douleur s'atténua mais il ne me laissa pas une seconde de répis et répèta le mot, provoquant chez moi des convulsions, ne tenant plus pour ne pas hurler.

Les ronces me déchiquetent la taille, j'en sens même une qui s'enfonce dans mon estomac.

-Wendy ma chérie ? Appelle ce dégénéré.

Ma bouche reste silencieuse me provoquant une certaine victoire.

Des voix hurlent, parmis elles...Je reconnais celle de Marcus.

Non ! C'est impossible ! Je dois me concentrer.

-Nanté, répète-t-il encore une fois en me caressant avec inquiètude les cheveux.

Connard ! Va crever !

-Mon amour, arrête s'il te plait, supplie ma bouche.

Wendy...Elle est de retour. Fais chier !

-Comme tu voudras, déclare-t-il.

Il lève une main en l'air et la douleur s'arrête délicieusement.

Cette fois-ci une explosion fais trembler le sol et les murs.

-Que font-ils ? Demande ma bouche, mielleuse.

Matthis souria en regardant vers le sol.

-Ils veulent là récupérer mais ne t'en fais pas...J'ai mis des jouets sur le chemin, déclara-t-il.

Des jouets ? Ne me dites pas que c'est...

-Le petit Henry a toujours su se montrer utile mais ne va-t-il pas mourir avec tous ces enfants ? Demanda ma bouche, nullement inquiète.

Henry...Se bat ? Il va mourir ?

-Il tiendra le temps qu'il faudra ne t'en fais pas, sa loyauté est irréprochable. En plus...Béatrice est avec lui et il a son pendentif, la rassura inutilement Matthis.

Fréderico ! Pendentif ?

-Mais, nos branches ne sont-elles pas instables pour le moment ?

Nos branches ?

-Oui, mais nos racines sont plus fortes qu'ils ne le pensent...

Des racines ? Ils font un cours de jardinage où quoi ?!

-Qui ? Demanda avec impatience ma bouche.

Je sentis une vague d'excitation déferlée en moi.

-Tu ne devines pas ? Vous étiez pourtant très proches par le passé ! S'amusa Matthis.

-Dimitri ? Le beau russe dont tu étais jaloux ? Demanda ma bouche, surprise.

Ouh là conflit amoureux !

-Plus maintenant, il a renoncé à toi. Il est un allié non négligeable dans la futur guerre que nous voulons menée.

Ma bouche ria jaune.

Tiens ! Elle ne veut pas de guerre, elle...

Des bombardements pas très loin de la pièce me parvinrent.

-Dépèchons nous ma douce, m'invita-t-il en me détachant et en me prenant dans ses bras.

-MARIEEEEE !!! Hurla une voix que ne connaissait que trop bien.

Tami...

-Lâche-moi ! Criais-je en reprenant le contrôle de mon corps.

Mais bon sang il me fait un mal de chien !

Il sembla surpris mais me maintint dans ses bras.

-J'ai dit : lâche-moi ! Hurlais-je.

Un truc se passa, le temps sembla se suspendre un moment...

-Dépèche ! Cria une voix derrière le mur.

Une explosion retentie et le mur eu un énorme trou dans lequel se trouvait...Tami.

Affolé, il fit deux pas mais le temps sembla reprendre son cours normal et Matthis fit un bond en voyant Tami.

-Qu'est-ce que...? Hésita-t-il.

Pour une des rares fois que je le connaissais, il sembla surpris, réellement surpris.

Tami ne lui laissa pas le temps de réagir et fit jaillir du sol des couteau qui plantèrent sec Matthis. Je le vis se retenir d'hurler de douleur.

Vu ce que m'avait fait les ronces, je ne pouvais plus bouger mais mon pouvoir lui refaisait surface avec ardeur.

Sans esquissé un geste, la pression changea et Matthis se retrouva applatit au sol, des couteaux plantés sur tout le corps.

Je faillis m'écraser mais Tami me récupéra en plein vol et nous fis sortir de la pièce en courant, par le trou qu'il avait fait...

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant