Une arbalète et des morts

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-Si seulement tu n'étais jamais venu au monde !

Mon cerveau beuga un bon bout de temps avant de percuter sur ses paroles. Elle le déteste tant que ça ?

Ces mots, semblèrent réveiller quelque chose chez le roi des vampires. A la place d'un garçounet faible, son aura prit celle d'un véritable roi. Du pouvoir à l'état pur.

Le roi des vampires s'éveille...

-Allez tous mourir en Enfer...Chuchota-t-il.

Il tendit la main vers les cadavres et ceux ci s'animèrent sans vie. L'un d'entre eux attrapa un Henry horrifié par les chevilles et le fit trébucher.

-Putain ! S'exclama-t-il grossièrement. Qu'est-ce que c'est encore que ce truc ?!

L'un des cadavres manqua de le tuer en lui enserrant la gorge. Il l'explosa sans retenu.

La mère recula effrayée par cette quantité de puissance, tandis que Matthis admirait sans émotions ce spectacle pour le moins grisant dans un sens.

-Le Serpent d'Eden...Murmura-t-il en souriant comme à une bonne blague.

Je me tournais vers Tami lui demandant ce que nous devions faire des yeux.

-Je n'en sais rien Marie, je crois que cet abrutit à éveiller les pouvoir d'un roi, me répondit-il.

-Mais il va tuer sa mère ! M'exclamais-je.

Il me sourit tristement.

-Ce n'est peut-être pas une mauvaise chose en soit.

Pas une mauvaise chose ?!

-Tami, les enfants ne doivent pas devenir comme leurs parents. Ils ne doivent pas répeter leurs erreurs !

C'était extrêmement philosophique ce que je venais de clamer mais ça avait suffit pour qu'il comprenne mes intentions.

-Oh toi, tu veux aller l'arrêter...Devina Tami en fixant mes yeux verts.

-S'il te plait, suppliais-je.

Matthis attrapa Henry et embarqua la mère, avant de me jeter un dernier regard compatissant, il se téléporta emmenant avec lui les traitres.

Il m'a entendue ? Il s'est enfui pour moi...?

Non. Ce type est tout sauf gentil, c'est un malade mental doublé d'un égo surdimensionné.

-Il est partit, avertis-je Fréderico.

Il ne s'arrêta pas pour autant et manipula les cadavres qui se dirigèrent dangereusement vers nous.

-Vengeance...Vengeance...Vengeance...Répétait-il en boucle.

Je serrais la main de Tami.

-Détend-toi, lui suggérais-je.

-Ca te vas bien de dire ça toi ! Me rétorqua-t-il.

Merde ! Il commence à paniquer.

Un cadavre m'attrapa par la taille et me sépara brusquement de Tami, ce dernier lui aussi emporter de force par les morts manipulés.

Bien qu'il tenta de se libérer en les calcinants et etc, les morts ne lâchais pas et l'encerclèrent avant de le jeter au sol et de s'attaquer à lui violemment.

Calme Marie. Reste calme. Ses pouvoirs ne fonctionnent que si on a peur. Tu dois te calmer. Pense à Issnelle. Ah non...Ca, c'est vraiment effrayant !

Les flammes. Les flammes ondulent sur du bois.

Un des morts me mordit sévèrement à la jambe, puis au bras.

Le feu. Le feu brûle sans jamais s'alarmer. Tu es ce feu Marie. Tu ne t'alarme jamais.

Je ferme les yeux et capte une âme brillante, voire carrément éblouissante. Je me dirige vers elle tant bien que mal.

Le feu. Le feu. Le feu.

Je trébuche sur un truc mou qui me griffe la cuisse.

Le feu. Le feu. Le feu.

Je me relève et avance vers cette âme.

Le feu. Le feu. Le feu.

Oh non c'est pas le moment...

****

La douleur. Une douleur vive.

J'ouvre les yeux et découvre Jules.

-Désolé Marie ! J'ai pas fais gaffe mais en même temps quelle idée de mettre tes mains sur le barbecue ! Se répand-t-il en excuses.

-Arrête de me faire la morale en même temps que de t'excuser ! C'est vachement déstabilisant ! Lui reprochais-je.

Il éclata de rire et courus me chercher une trousse de secours, puis me banda les mains en même temps que de me les désinfectées.

J'apperçus son tatouage en forme d'arbalète sur son épaule.

-Tu là fais quand ce tatouage ? Lui demandais-je, admirative de la ressemblance avec le réel.

-Quand importe peu. C'est pourquoi qui est important, philosopha-t-il.

Il termina mes bandages et resta assis avec moi sur le petit bout de bois qui nous servait de banc.

-Et donc pourquoi tu te l'ais fais faire ? Lui demandais-je au bout d'un long silence génant.

Il balança ses pieds en se frottant les mains.

-L'arbalète est une arme distinguée. Elle utilise des flèches mais reste apte pour un combat rapproché si on sait s'en servir, m'expliqua-t-il.

-Je trouve que ça te correspond bien, le complimentais-je.

Il rougit de plaisir et me demanda :

-Que veux-tu faire plus tard Marie ?

Je réflechis mûrement à la question avant de répondre assurément :

-Je veux vivre pour observer le monde.

Il ria un peu.

-Drôle de projet mais je respecte ! Ce qui est sûr c'est que y en auras pas cent pareils que toi.

Je ria aussi et le regarda avec un regard fraternel.

-Tu es le frère que je n'ai jamais eu.

Il cessa de rire et se leva.

-Il fait beau aujourd'hui, détourna-t-il habilement la conversation.

Je baissais mes yeux sur le sol et joua un peu avec l'herbe.

-Vis, me chuchota-t-il.

****

Je pose mes mains sur les épaules du roi des vampires et me retrouva tailladée de partout par les griffes des morts.

Mon sang l'éclaboussa un peu, mais il ne sembla pas gêné, au contraire, il s'en lèchais les babines. Il m'aggripa la nuque et allongea ses incisives.

Il me planta sec et je dus me retenir de hurler de douleur.

Le feu. Le feu. Le feu.

-Vengeance...Vengeance...Vengeance...Murmurait-il en reprenant de l'oxygène.

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant