Je ne finirais pas seule

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(Média:  Marie)
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-Salut beauté, souffla-t-il, en me carressant ma joue tachée de sang.
Genée par ce petit geste affectif je contemplais le ciel. Il y avait des nuages et un peu de soleil...
-Il fait beau aujourd'hui. Non ? Sortis-je.
Il me regarda et souria encore plus, carressant mes lèvres pour monter jusqu'a la racine de mes cheveux, je frissonais tout le long.
Mon corps paralysé, il ne restait plus que ma bouche pour me sauver et voyant soudainement que sa cicatrisation était terminée, je détendis l'athmosphère chargée de testostérone.
-Tu as finis de guérir, on devrait rentrer.
Il poussa un soupir de résignation et se releva m'entrainant à sa suite pour me coller contre lui.
-J'ai ma fierté donc, commença-t-il en me prenant dans ses bras pour me porter, je vais te porter jusqu'a la voiture...
Voyant que je n'étais mais alors pas du tout, du tout d'accord, il ajouta :
-...Et je n'accepterais aucun refus sinon je t'attaches à une chaise pour le reste de la soirée pendant que Jacquie te feras bouffer de sa soupe à la jambe.
Sale traitre.
Il me porta ainsi jusqu'a la voiture, m'ouvrant meme la portière avec un sourire charmant. Les gens nous regardaient étrangement l'air de dire : " Ce qu'ils forment un joli couple tous les deux !". J'aurais adoré leur dire que nous n'étions pas en couple mais Tami démarra en trombe, avant que j'en ai eu le temps.
Dans la voiture, il ne cessai de se carresser le torse - je l'ai juste touché à cet endroit -  et de regarder la route d'un air reveur, tant et si bien que j'ai cru qu'il avait encore mal.
-Tu as encore mal ? Demandais-je, un peu inquiète.
Il ne me répondit pas mais augmenta le son de la radio. Je réitérais ma question, il augmenta encore le son.
Je le boudis. Il ne voulait pas me répondre et bah j'allais plus lui dire quoi que çe soit ! Non mais franchement !
Il s'arreta devant un petit fast-food avec une drole d'enseigne en forme de H. Il se tourna vers moi.
-Tu me boudes ? Demanda-t-il, idiotement.
Evidemment que oui imbécile !
-Si tu ne veux pas me répondre, je vais être obligé de te faire parler, me menaça-t-il.
Essaye un peu espèce de sale petit...!!!
-Tu l'auras voulu, déclara-t-il, en se penchant vers moi.
Il posa ses lèvres brulantes sur les miennes.
Ses lèvres sur les miennes.
Son corps en contact avec le mien.
Il se retira doucement, avec une lueur joueuse dans les yeux.
-Mais qu'est-ce qui t'a pris ?! M'exclamais-je, rouge tomate, encore tremblante par son geste troublant.
-Je t'ai fait parler, me répondit-il avant de sortir de la voiture m'attendant dehors, devant le fast-food.
Je restais un bon bout de temps dans la voiture, trop heureuse de le faire poireauté dehors dans le froid hivernal. Je sortis finalement de la voiture, pull sur la tête afin d'éviter de me tremper avec la fine bruine qui s'étendait partout dehors.
Je le retrouvais glacé jusqu'aux os en train de regarder ses e-mails sur son portable. Il me fit une gueule de six pieds de longs quand j'arrivais devant lui, sourire aux lèvres, mains dans les poches et pull sur la tête.
-T-T ‘as pas froid ?! Grelotta-t-il, en me regardant de haut en bas.
-Non et toi ?
-C-Ça se voit pas ?!
Enfaite ma peau supportais très bien ce froid et j'étais encore influencée par la chaleur de la voiture.
Nous entrâmes dans le fast-food et Tami partit commandé des diners à la caisse payant, évidemment, en carte bancaire illimitée. Il revint vers moi avec deux plateau richement garnit en cochonneries grasses et nous nous asseyames à une table près des fenêtres.
-Désolé pour tout à l'heure, je ne me contrôlais pas, murmura-t-il tout bas, légèrement honteux.
S'il savait qu'il était manipulé depuis le début...
-Cesse de me faire des excuses parce que sinon, je vais devoir t'en faire aussi, répondis-je en louchant sur la serveuse et son mini-haut super sexy.
Du coin de l'œil je le vis rougir et s'enfiler la quasi-totalité de son plateau en un clin d'œil.
Mais qu'est-ce qui lui prend ?
Il prit une grande inspiration comme pour parler.
-Tu sais...Si jamais tu avais des problèmes tu pourrais venir m'en parler. Je t'écouterais sois en sure ! Et puis...
Je rougissais à vue de l'œil. L'entendre me parler aussi sereinement et tendrement me serrais affreusement le cœur...
-Je n’ai pas besoin de toi, rétorquais-je, sèchement.
C’est vrai, je n’ai besoin de personne.
-Dans ce cas assure toi de ne pas finir seule…Chuchota-t-il, penseur.
Hein ?!
-Ne t’en fais pas, lui répondis-je, en me levant.
Il se leva à son tour perdu dans ses pensées et nous quittâmes ensemble le fast-food sous une pluie torrentielle.
Non, je ne finirais pas seule.
*****
-Non je n’irais pas ! Cria Marcus à Jacquie et à un Joseph baillant.
-Oh que si et avec Marie s’il le faut ! Cria encore plus fort Jacquie pour couvrir la voix de son fils.
Par pitié ne me mêler pas à ça…
-Ok mais vous me filez la paix pour une semaine, marchanda Marcus.
Joseph soupira avec un petit air résigné et s’approcha main sur l’épaule droite de son fils.
-Dans ce cas marcher conclut !
Et voilà !
Jacquie et Joseph trouvant trop vieux leur fils pour qu’il continue à fréquenter de « pures jeunes filles » lui avait imposé une de ces barbantes soirées de célibataires où des « filles à papa » avec des pustules sur le visage cherche le « prince charmant » parmi leurs prétendants. J’avais été bien contre mon gré « invitée » à cette soirée.
Pauvre de moi-même…
Marcus satisfait de lui-même s’en fut s’enfermer dans sa chambre avec son portable et ses écouteurs. Moi, je restais les bras ballants le long du corps, perdue dans mes pensées à regarder la télé que Joseph considérait comme l’invention du siècle après le livreur de journaux.
Mais dans quelle merde je me suis encore retrouvée moi ?!

Tami [VERSION INITIALE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant