Chapitre 2. "J'étais là avant toi, tu me fera pas descendre de l'estrade."

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Je m'étais figé devant autant d'agressivité, je m'y attendais pas en faites.

  Ce gars était nouveau, sortit de nulle part et... Il m'agressait? Pourtant, je ne le fixai pas que pour ça. Il portait son fameux blouson en cuir, c'était comme ça que je l'avais reconnu d'ailleurs. Je n'avais pas put voir son visage plus tôt, mais là, je pouvais le détailler à mon plus grand plaisir. Il avait des yeux d'un bleu et d'un vert qui dépassait de loin la beauté, des miens. Il était chataing, avec quelques reflets blonds au soleil et la peau mât. Il était aussi habillé d'un sweat gris à capuche simple, avec un jean foncé et des baskets montantes noirs.

Certe, il était à tomber, mais certes, il avait bel et bien l'air d'un bon connard. 

-Tu me parles un petit mieux, non? Lui lançais-je en serrant dans ma main la lannière de ma besace en cuir noir.

Sa machoire se contracta, et je me demanda si il n'était pas violent. Son regard se posa sur moi d'une façon si assassine, que je crus qu'il allait me sauter à la gorge.

-Attends, laisse moi réfléchir, fit-il en se grattant le menton. Non.

Son dernier mot fut carrément craché, et je sentais ma main se serrée encore plus sur la lannière. Satané impulsivitée de merde. Je supportais pas que l'on me manque de respect, de n'importe quelle façon que ce fut, j'étais connu dans le lycée pour avoir le caractère le plus dévastateur, surtout en ayant pratiqué de la boxe thailandaise durant des années. Je lui retourna son regard noir, mais j'eu l'impression d'avoir l'effet d'un chaton face au sien.

J'y voyais tant de haine. Comme si il en voulait aux gens de savoir qu'il existe.

-Alors tu crois, qu'en étant nouveau, tu as tout les droits, c'est ça? 

Il me considèra d'un regard amusé, et me regarda des pieds à la tête.

Puis il ria.

-Et toi, tu crois qu'en mettant en avant ton cul dans un jean qui te colle la peau et ton putain de décolleté qui fait baver surement plus d'un mec affamé, t'as tout les droits, ma petite? Me rétorqua-t-il en ricanant narquoisement.

Ma machoire se décrocha, je voulais, à mon tour lui lançais une réplique assassine mais rien ne me venait. Je devais avoir l'air bien conne la bouche entrouverte prête à dire quelque chose, mais sans un son qui sortait. En me voyant à court de mot, il détourna son regard pour le poser à nouveau sur la forêt qui s'étendait devant lui et continua à fumer comme si j'étais invisible. C'était tout de même agaçant, mais je n'avais rien à balancer.

Il venait carrément de me traiter de salope, mais je n'avais rien à rétorquer bordel !

-Tu te crois bien placé pour me dire ça, sous prétexte que personne ne sait rien de toi pour l'instant? Je suis certaine que tu dois êtres bien en bas de l'échelle, finis-je par balancer tel un enfant appeuré se faisant racketer.

Mon Dieu, je me faisais pitié à moi même, et ma voix avait glissé dans les aigus sur la dernière phrase. Décidément, vive la première impression que j'allais faire de moi à ce pauvre mec. Je ravala la boule de salive qui s'était bloqué dans ma gorge, et me mordis la langue de ma stupidité. Le nouveau me lança un autre regard, mais cette fois je pus lire de la pitié mêlée à du dégout.

Il lança son mégot dans l'herbe de la lisière.

-Si tu veux me faire mal, essaie de t'informer ma petite. On verra ce que tu trouvera. Mais je doute qu'une prostituée de luxe puisse trouver grand chose à mon sujet, souria-t-il d'un air moqueur.

Et il partit, ou tout du moins, s'avança vers la porte pour traverser le bahut et rejoindre la cafétaria où se trouvait tout les autres étudiants. Il venait clairement de dire ce que je pensais, et je retenais ma main de partir aussi vite qu'il passa à côtés de moi sans m'accorder d'attention.

Before me. Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant