《Chapitre 21.》

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Point de vue de Rosalie.

            Niall se gara devant un fast food, et on profita légèrement du soleil en traversant le parking à deux. Il était neuf heures du matin, et j'étais littéralement affamée. L'idée d'un cappuccino et d'un brownie me donnait l'eau a la bouche. On commanda des notre entrée, puis l'on discuta du lycée tout en mangeant comme des ogres. Nous nous entendions plus que ce que j'aurai pu le croire. Et j'avais ainsi presque l'impression qu'il me comprenait, aussi étrange que cela puisse paraître. Je me sentais aussi bien sous ses yeux azur, que je ne me sentais sous les yeux vert de mon frère. Je comprenais pourquoi ils avaient été amis, et ça me faisait chaud au coeur de savoir que je ne fus pas la seule personne sincère à pleurer la mort d'Harry.

                 Mais, entre deux cigarette grillée sur la terrasse du fast food, mon esprit s'embruma de colère. Jack. Je voulais lui faire payer. Je voulais lui faire mal. Peut-être etait-ce stupide, mais je me sentais dans une position dégradante. J'étais la conne de service à ses yeux... Pourtant, une partie de moi n'y croyait pas. Une infime partie de moi même, me disait que ce n'était pas possible. Qu'il y avait une explication quelconques, quelques chose. Il ne pouvait pas avoir menti. Il m'avait embrassé, on s'était retrouver prêts à faire l'amour...

-Rosalie, tu veux que je te ramène ?

               Je releva les yeux de mon cappuccino fumant, et souria à Niall.

-Non, je vais sans doute appeler Louis, merci quand même.

            Il me rendit mon sourire, et fit glisser son paquet de cigarette vers moi.

-Je te laisse ça, souffla-t-il avant de se pencher pour déposer une léger baiser sur mon front.

      Puis il partit, me laissant à nouveau seule comme ces deux dernières semaines, me laissant à nouveau seule face à moi même. Lorsqu'il quitta le parking dans sa voiture, on se fit signe, souriant. Puis une fois qu'il fut hors de ma vue, je baissa mon regard vers son paquet de cigarette en soupirant. Comment reprendre une vie "normale" après tout ça ? Je m'étais liée d'amitié avec l'ami du garçon que je déteste le plus au monde. Les deux faisaient partis d'un gang. Mon meilleur ami ... Il ne l'était plus vraiment. J'étais perdue entre prendre la fuite ou affronter mes erreurs et mes choix. Que devais-je faire ? La solution la plus simple ? Ou celle qui m'assurait sans aucun doute maintes problèmes ? J'étais seule. Je me sentais vide, comme si l'on m'avait retiré la capacité d'espérer. Comme si l'on m'avait retirer l'envie d'en voir plus que ce que la vie m'avait déjà montrée. Devrais-je abandonner ? Putain, mais quest-ce qu'Harry aurait foutus, lui ?! J'en avais marre de me battre sans lui. J'en avais marre de passer devant une chambre vide chaque jour. J'en avais définitivement marre de fuir chaque choses que je ne contrôlais pas.

           Alors en allumant une cigarette rageusement, je pris la décision d'affronter tout, tout même ce qui faisait mal au point d'en mourir. Je devais vivre, car mon frère n'avait pas eut cette chance.

       Le lendemain fut un jour difficile. Le lycée me tapait sur les nerfs, Louis n'était même pas venus en cours. Les regards de biais défiler sans arrêt, comme si j'étais une bête de foire. Comme si, me voir sortir mon classeur et un stylo pour prendre des notes était toujours aussi incroyable qu'il y a deux semaines. En ignorant tout cela, je tenta de me convaincre que tout allait bien. Que j'en verrais bien d'autre dans la vie, et que je devais juste affronter, la tête la premiere. Luttée pour Harry. Puis lutté pour moi, comme si ça m'importait plus que tout autre chose. Les professeurs n'étaient plus étonnés, ils semblaient même apprécier mon application au travail, ma présence en cours chaque jour, sans que je ne sèche une seule fois. J'obtenais des notes plus élevés que la plupart de la classe, et même si certaine de mes remarques étaient sarcastique, elles leur plaisaient. Mes parents étaient de moins en moins présent, s'excusant pour la masse de boulot qui leurs tombait dessus le soir venus. Tant pis, j'étais bien mieux seule à la maison.

Before me. Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant