_____ Rune _____
J'étais déjà réveillée depuis longtemps quand le jour commençait à se lever. Couchée sur le côté, je regardais le mur à travers les larmes qui stagnaient dans mes yeux. Je n'étais pas triste, mais je ressentais une immense colère en moi, colère qui m'étouffait au point de me faire mal à la poitrine. Derrière moi, collé à mon dos avec un bras autour de ma taille, Vincent semblait être encore endormi. Il respirait paisiblement et je pouvais sentir son souffle sur mon dos dénudé. L'air qu'il rejetait me faisait prendre compte d'à quel point la pièce était plongée dans le froid, me faisant frissonner des pieds à la tête. Lorsque je m'étais endormie, la pièce était encore brûlante et débordante d'une espèce de buée causée par nos respirations. Tout avait été brûlant. L'air, les draps, nos peaux, et l'air frais de ce matin m'aidait en quelque sorte à oublier à quel point cette chaleur m'avait fait me sentir sale, désespérée et à la mercie de ma faiblesse. Il avait eu ce qu'il voulait, moi, et j'avais eu une soirée pour me sortir tous mes problèmes de la tête. C'était du gagnant-gagnant, aussi sale que cela puisse paraître.
Étirant mes jambes avec un gémissement fatigué, je faisais glisser le bras de Vincent derrière moi pour me défaire de son étreinte et marchait doucement jusqu'à la salle de bain. Je n'eu même pas besoin de me déshabiller, l'étant déjà, et pu me glisser plus rapidement sous l'eau déjà chauffée de la douche. Si j'avais payé un hôtel moi même, j'aurais eu les moyen de me prendre une chambre dans une auberge de jeunesse au mieux et aurait dû attendre quelques longues minutes pour avoir de l'eau chaude— si ce n'était pas déjà attendre d'avoir de la place dans les douches communes. Je pris le temps de me laver entièrement, n'ayant pris que des douches rapides ces derniers jours, et grimaçais en passant les doigts sur les bleus de mes hanches. Vincent avait serré mes hanches si fort pendant notre soirée que j'avais l'impression de toujours sentir la pression de ses doigts sur ma peau. Je finissais de me rincer les cheveux quand trois tocs sur la porte retentirent.-Rune? La voix de Vincent semblait encore fatiguée, un peu enrouée; le petit-déjeuner est servi jusqu'à dix heures alors on a...; il fit une pause, surement pour regarder l'heure; encore un peu plus d'une demi-heure pour y aller. Ca te va?
J'ouvrais la porte avec une serviette sur la tête et un peignoir de bain. Il me sourit juste en me voyant, mais je voyais qu'il hésitait à me prendre dans ses bras ou m'embrasser. Il était surement confus, nous l'étions tous. Je passais une main sur son bras pour ne pas le laisser sans rien.
-Je finis de me sécher et de m'habiller et on y va; enlevant ma main, je constatais qu'il était encore couvert de sueur; tu peux en profiter pour te doucher rapidement je pense.
Acquiesçant, il s'engouffrait dans la salle de bain en posant un baiser sur le haut de mon front, juste en dessous du bord de la serviette. A peine quelques minutes plus tard, il ressortait propre et sec pour attraper des vêtements. Je détournais le regard quand il s'habillait, ce qui le fit apparement rire.
-A propos de cette nuit, t'es sûre que c'était ce que tu voulais? Il demandait en attachant sa ceinture, coinçant son haut dans son pantalon. Ca ne changera rien à ce qui s'est passé mais je préfère en être sûr.
Je hochais la tête, attrapant ma veste et mon sac— j'allais partir à l'hôpital juste après le petit-déjeuner. C'était ce que je voulais, pour hier soir en tout cas. Pour ce qui était d'après, je n'avais aucune idée de ce que je voulais dans ma vie de toute façon alors cette question restait en suspend dans ma tête.
On descendait ensuite pour manger un peu, le garde porte râlant un peu en nous voyant arriver. Il ne restait plus qu'une quinzaine de minute de service et, travaillant dans un restaurant moi même, je savais à quel point c'était parfois énervant de recevoir des clients dans les dernière minutes. Vincent ne pris qu'un café et un croissant, pendant que je me servais une assiette complète et un thé. Une fois douché, il semblait surprenament reposé et frais.
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Passé Commun | CreepyPasta | (Terminée)
Horreur«Il ne me lâche pas, ou que j'aille il me suit toujours et m'observe je le sens.» On à beau vouloir oublier son passé. Celui-ci sera toujours prêt à ressurgir aux pires moments. Ne pas se laisser submerger par les émotions. Surtout pas. C'est ce que...