Pdv Rune
J'ouvrais les yeux lentement. J'avais tellement mal à la tête que tout autour me paraissait flou ou en mouvement. J'attendis vingt bonnes minutes dans la pénombre de ma chambre, ou ce qui devait être la chambre, avant de pouvoir me relever doucement. Je tendis le bras à côté de mon lit et trouva l'interrupteur. La lumière me brûla la rétine et je m'enfonça sous la couette. J'y voyais clair malgré l'épaisseur de ma couverture et me contraint à sortir de mon lit. Je lança ma barrière de tissu au pied du lit et m'assis sur le bord. Je regarda mon bras droit et vit une épaisse marque bleutée. Je la frotta doucement, juste la frôla et me dit que Vincent avait sûrement dû me retenir de force hier soir. Ce n'était pas la seule marque présente évidemment. Mais les autres étaient celles qui n'avaient pas disparu après mon agression. Elles étaient foncées, étalées sur mes jambes et mes bras, formant de grandes tâches dans les tons bleus, violets ou noirs. J'avais encore mal évidemment et chaque soir, chaque nuit, ce cauchemar revenait me hanter en me refaisait vivre chacun des coups. Tous les mots de cet homme au sweat-shirt et au masque tournaient dans ma tête, comme un t'as d'abeilles bourdonnantes qui se frottait contre les parois de ma boite crânienne.
Dormir devenant dur à cause de ses cauchemars qui se rajoutent aux anciens, en plus d'imaginer où est Alessa, comment elle va, si elle pense à moi.Je soupirai, en me levant. Cette histoire est un véritable cauchemar dans une vie déjà chaotique et triste comme ça. Je marchai lentement vers la sortie de ma chambre et allai dans le salon me chercher à manger en sentant mon ventre grogner. Dès que j'entra dans la pièce, mon patron de retourna brusquement et me regarda étrangement. J'évite son regard, me sentant extrêmement gênée et énervée contre lui. À chaque fois c'est la même chose, il me fait mal, je m'énerve mais ça ne sert à rien. Si avant je n'avais pas bien compris les rapports de force, cette fois j'ai bien compris le principe. Étant la faible, je dois juste obéir...
Pitoyable. Je suis tellement pitoyable à penser comme ça... Je ri intérieurement. Je ressemble à ces pimbêches clichées de séries pour ados en manque de sensations amoureuses. Je suis la pauvre petite, placée en victime qui doit accepter l'aide de ses ennemis pour pouvoir s'en sortir.
Tout en pensant à ces choses futiles, j'ouvris le frigo, restant silencieuse pour ne pas engager une conversation qui finirai mal de toute manière. Mais quelque chose d'autre m'énerva en voyant le contenu du frigidaire.-Vide...? Dis-je surprise.
-Mouais, répondit Vincent en croquant dans sa pomme, c'est quand la dernière fois que t'es allée en course? Tu dois avoir vachement faim en plus... il est déjà presque 15h.
Je claqua la porte du frigo et me retourna en mettant les points sur les hanches. Ce genre de remarques exaspérante, il peut se les garder pour lui.
-Et bien désolée de ne pas avoir d'argent pour nourrir deux personnes sachant que toute seule j'avais déjà du mal, grognais-je en tapant du pied.
Il me regarda en haussant un sourcil et me lança un sac en papier sur la table. Je me contenta de le regarder, sans le toucher, attendant une explication. Il fit un mouvement de tête m'indiquant de le prendre alors je le fis sans discuter.
Je fit tomber le sac et attrapa ce qu'il contenait. Ma voix se bloqua en voyant le paquet de billets entouré d'un élastique. Même en économisant des mois entiers, je n'avais jamais tenu autant d'argent entre mes mains.-M-Mais... Comment t'as fait pour avoir tout cet argent?! Protestais-je contre l'idée de l'utiliser, ne sachant pas encore d'où il venait.
-Ta paie et la mienne évidemment, il hocha des épaules, ca te suffit pour les courses ou t'en veux plus? Tu pourra t'acheter quelque chose si t'en as envie.

VOUS LISEZ
Passé Commun | CreepyPasta | (Terminée)
Horror«Il ne me lâche pas, ou que j'aille il me suit toujours et m'observe je le sens.» On à beau vouloir oublier son passé. Celui-ci sera toujours prêt à ressurgir aux pires moments. Ne pas se laisser submerger par les émotions. Surtout pas. C'est ce que...