Pdv Rune
Je tenais cette carte dans mes mains tremblantes, la regardant sans bouger. La surprise m'avait coupé la respiration et chacun de mes muscles était contracté à m'en faire mal. Je sentais mon coeur battre fort dans ma poitrine et l'eau qui me couvrait le corps me coulait dans le dos me faisait frissonner, ne m'aidant en aucun cas dans cette situation. J'avais maintenant un bon moyen de me cacher, et surtout de fermer la porte avec le code! J'esquissa un sourire déformé, traduisant mon soulagement, ma peur et mon stress montant. Je me tourna une dernière fois dans le couloir, dans l'espoir que Vincent ne me voit pas faire ça et changea de direction, me dirigeant désormais vers la pièce au fond du long couloir, la pièce fermée, la... la pièce interdite. Ce mot me faisait presque peur, je n'avais aucune idée de pourquoi il l'appelait comme ni pourquoi je n'avais pas l'autorisation d'y aller mais peu importe maintenant, car je ne suis plus qu'à une dizaine de mètres de cet effrayant mystère et je saurais bientôt ce qu'il voulait tant me cacher. Je me sentait fière d'y arriver mais j'avais l'impression angoissante de revivre on erreur dans la foret. Si Vincent m'attrapai la main dans le sac? Il s'énerverai encore surement et cette fois il serait des centaines de fois plus violent car mon interdiction d'aller là-bas avait été formelle et il n'avait jamais été aussi sérieux qu'au moment ou il me l'avait fait jurer.
Je serrai les dents en me frottant le visage pour enlever un peu l'eau qui dégoulinait et pour me dégager les idées, ainsi que les cheveux emmêlés et frisottants qui me démangeaient les joues et le front. Assez d'être comme ça, je dois sérieusement arrêter d'avoir peur de lui désormais. Enfin plus facile à dire qu'à faire quand on sait ce qu'il est capable de me faire subir... Je marchais encore vers la pièce et décida d'inspecter le matériel qu'il avait dans les poches, pour voir ce dont je pourrais me servir après, si quelque chose allait m'aider. Les poches latérales étaient malheureusement vide mais celle sur la poitrine ne l'était pas, bien au contraire. En y enfonçant la main, je senti le metal froid et en sorti un pistolet. Il se baladait toujours avec ça?! Je trembla une seconde avant de l'ouvrir, découvrant que je n'avais qu'une balle. Autrement dit, je ne dois ni lui passer, ni m'en servir inutilement.
A force de penser, je ne me rendis pas compte que j'étais arrivée et que j'avais arrêté de marcher, ou plutôt de courir, depuis une bonne minute. Je me tenait tendue devant cette surface métallique et avança la main avec la carte doucement, même trop lentement pour moi. Je glissa le rectangle électronique dans la fente prévue à cet effet et rien ne se passa pendant quelques secondes; secondes ou je croyais perdre espoir; mais à mon soulagement, la petite lumière sur le coté s'alluma d'une petite lueur verte flash, éclairant mon visage. Le coup de lumière m'éblouie un peu, le couloir était plongé dans la pénombre, mais je me frotta les yeux rapidement pour reprendre mes esprits. J'ouvris lentement la porte qui me bloquait le passage, désormais déverrouillée, ne présentant plus un obstacle pour moi, mais une protection. J'entra dans la pièce et plissa les yeux pour y apercevoir quelque chose, puisque aucune lumière n'était allumée, et j'avais comme seule source de luminosité celle assez faible du couloir et du clignotant vert; qui se trouvait également à l'intérieur, ce qui m'indiquait qu'on pouvait verrouiller la porte de l'intérieur, ce qui m'était bien pratique. À la recherche d'un interrupteur ou autre chose pouvant m'éclairer, je longeais les murs en avançant à tâtons, faisant attention a chacun de mes pas. Je ne mis pas longtemps à le trouver et appuya dessus sans hésitation. Des bruits désagréables bourdonnaient au plafond un moment avant que de vieux néons blanchâtres s'allument en ordre aléatoire. Une fois la pièce entièrement éclairée, je la balaya du regard pour voir que c'était une espèce de bureau en désordre, plein de papiers étalés au sol ou bien accrochés au mur. Rien de bien intéressant en fin de compte... Déçue, presque désespérée, je fis volt face pour atterrir devant un gigantesque tableau en liège, couvert de photos, liées par des ficelles attachées à des punaises.
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Passé Commun | CreepyPasta | (Terminée)
Horror«Il ne me lâche pas, ou que j'aille il me suit toujours et m'observe je le sens.» On à beau vouloir oublier son passé. Celui-ci sera toujours prêt à ressurgir aux pires moments. Ne pas se laisser submerger par les émotions. Surtout pas. C'est ce que...