Pdv Hoodie
Je me réveillais en sursaut au milieu de la nuit en retenant un crie entre mes mâchoires serrées. J'avais failli tomber du lit dans un fracas monumental mais j'avais réussi à attraper les draps entre mes doigts pour me retenir au bord du précipice qui me séparait du parquet gelé en dessous de moi. Le corps et le visage couverts de sueur, tremblant, je regardais, horrifié mes mains sur lesquelles coulaient... Ne coulaient rien du tout. C'était vraiment un rêve ? C'était si réel. J'avais revécu la même scène, mais c'était beaucoup plus violent qu'hier soir. Elle hurlait beaucoup plus fort mais je continuais de la frapper. Je voulais juste qu'elle se taise, je ne voulais pas la tuer. Il y avait du sang partout et mes mains en étaient complètement recouvertes, l'odeur métallique imaginaire du sang envahissant l'air en me donnant envie de vomir mes tripes sur le sol.
Je m'asseyais sur le lit, collant mes genoux contre mon torse et blottis ma tête entre mes articulations. Contre toute attente, je pleurais. Les larmes coulaient le long de mes joues, puis de mes jambes grelottantes. Je levais la tête, prenant un rythme respiratoire beaucoup plus lent pour me calmer. Les cauchemars ne m'étaient pas inconnu, mais cette fois ci je n'avais pas envie de réveiller Tim pour lui dire ce qu'il se passait. Mon corps était pris de nombreux spasmes à cause des pleurs et du stress, mais je restais silencieux.
Je ne dormais déjà pas beaucoup à cause de toute cette histoire, mais là c'était encore pire. Mon manque de sommeil me faisait complètement perdre la raison. Je devenais parano et j'allais devenir fou si ça continuait comme ça. Ou mourir peut-être. Mourir.
Ce mot semble ironique venant de nous. On tuait comme si c'était naturel mais on arrivait tout de même à trembler devant la mort. Comme quoi notre faiblesse humaine persistait encore et toujours, chez Toby, Tim et moi en tout cas.
Finalement plus calme au bout de quelques minutes, je tournais la tête vers Tim qui dormait profondément, puis vers mon radio réveil qui indiquait l'heure avec une lumière rouge aveuglante.
Je soupirais mollement. Il n'était que 3h et quelques, et je savais très bien que je n'arriverais jamais à me rendormir dans ces conditions. Faisant le moins de bruit possible, je me levais et sorti de la chambre. J'allais le plus doucement possible, craignant le moindre son, le moindre craquement de parquet ou quelconque bruit pouvant réveiller un autre habitant de la demeure. Le calme était pesant dans le manoir et le seul son que je pouvais entendre était celui de ma respiration saccadée. Je descendis les escaliers principaux et me dirigeais vers la cuisine. J'allumais La lumière et plissais les yeux à cause de la fatigue. Balayant la pièce du regard, j'allais ouvrir le frigo pour me prendre une bouteille d'eau.
J'étais tellement fatigué qu'ouvrir la bouteille me paressait un effort surhumain. Buvant deux ou trois gorgées, je me couchais sur la table en baillant. Je devais maintenant attendre les autres. À 7h30 précisément, Jane se réveillera et ira lever les autres. Ensuite ils viendront tous déjeuner dans un brouhaha énorme, puis chacun retourna à ses occupations respectives. Ça faisait un bon moment à patienter ici et cette maison n'était pas le genre d'endroit où l'on pouvait facilement trouver une occupation distrayante. J'étais prêt à donner beaucoup à ce moment présent pour récupérer la vieille Gameboy que ma mère m'avait acheté quand j'étais enfant, ça m'aurait permis de passer un peu le temps. A bien y penser, ma famille meUn grincement surgit derrière moi et je me retournais d'un coup, brandissant la... La bouteille d'eau pétillante devant moi. Dans l'ouverture de la porte, se tenait Toby qui me regardait bizarrement en haussant un sourcil.
-Euh... Tu es bien matinal Hoodie ? Bonjour... ; il disait avec une voix endormie, frottant ses yeux, dérangé par la lumière crue du néon au-dessus de nos têtes.
-Je te retourne la question Toby. Qu'est-ce que tu fais debout aussi tôt... ?
Il haussait les épaules et prit la bouteille de mes mains pour boire lui aussi, prenant ses aises comme s'il était toujours ici à cette heure-ci.
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Passé Commun | CreepyPasta | (Terminée)
Terror«Il ne me lâche pas, ou que j'aille il me suit toujours et m'observe je le sens.» On à beau vouloir oublier son passé. Celui-ci sera toujours prêt à ressurgir aux pires moments. Ne pas se laisser submerger par les émotions. Surtout pas. C'est ce que...