Chapitre 2 : Le messager de la capitale

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L'étranger s'assit le premier, la pression redescendait, mais l'accablait encore. « Était-ce eux les puissants guerriers qu'on lui avait envoyés chercher ? » Tout prêtait à le croire, car s'il n'avait pas eu une bonne étoile, il aurait été tué par les lames de ces combattants aguerris . Pourtant en les regardant bien, rien ne laissait imaginer l'immense puissance qu'ils recelaient. Le regard de Xélius était jovial, amical, et souriant, difficile de songer qu'il y a un instant il aurait pu le transpercer. Et malgré son visage caché, la confiance émanait de Nosfero, mais il se rappela avec quelle vitesse il fut désarmé. De grands pouvoirs les habitaient, en plus d'une parfaite maîtrise du combat. Comment devait-il réagir avec eux? Comment faire pour qu'ils comprennent?

Nosfero, s'assit le premier, juste en face de l'étranger.

- Et Xélius attrape, dit-il en lançant la pièce d'argent à ce dernier qui faillit la rater.

Puis Xélius s'installa à côté de son ami. Le jeune étranger regarda cette scène avec fugace intérêt se rappelant ce qu'avait expliqué Nosfero concernant un parie et un archer. Pour finir Yubel les rejoignit avec toujours une pointe de méfiance, gardant les deux mains sur ses gardes.

- Tanas ne pourra pas se joindre à notre réunion il n'est pas assez sobre, déclara-t-il.

- Alors, allons-nous enfin savoir ce que vous voulez de nous ?

- Eh bien, tout d'abord pour faciliter nos échanges je tiens à me présenter dûment. Je me nomme Brore.

- Moi c'est Xélius, lui c'est Nosfero, lui Yubel et Tanas que vous avez vu à l'instant, esquivant en un éclair les banalités du genre.

- Vous êtes donc bien ceux que je recherche, plissant les yeux avec un léger sourire de satisfaction.

- C'est-à-dire ? demanda Yubel.

D'un coup Brore se pencha et commença à chuchoter.

- J'ai été envoyé par le Seigneur Seretus pour vous faire quérir à la capitale. Il a une proposition de mission.

- Vous savez, les missions c'est pas ce qui manque, surtout de nos jours, répondit Nosfero normalement ignorant le ton secret que Brore voulait pour la conversation. On peut aisément refuser, d'autant plus que le pays de Talion est un coin dangereux pour nous.

- D'après mon souverain, cette mission serait fortement payée, réessaya-t-il à être discret.

- On manque pas d'argent ni de mission périlleuse, lança Yubel.

- Écoutez, je peux vous assurer que si on m'a fait venir c'est qu'il se trame à Talion quelque chose qui ne saurait être ignoré par des mercenaires comme vous.

- Où tu vois des mercenaires, gamin, lança Nosfero.

- Pardon ?

- Bah, un mercenaire est souvent assimilé à un combattant qui tue pour l'argent. C'est assez péjoratif comme terme. Car on cherche a protéger et aider les gens.

- Vous cherchez tout de même une retribution ?

- Oui, mais on aime aussi fêter nos victoires avec ceux qu'on aide. Il n'y a pas que l'or qui paie, celui qui croit ça est imbécile. Ça fait deux jours que Marmine nous accueille ici et nous laisse festoyer pour l'avoir aidé dans une sombre affaire. C'est notre rémunération, en plus on ramène des clients donc tout le monde prospère.

- Je vois, lança Brore les yeux commençant à se remplir de larmes. "On ne pouvait donc pas les acheter pour le prix de l'or", pensa-t-il très fort.

Les Chroniques de Tamaran Tome 1: La Route du NordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant