Chapitre 18-2: Plan de fuite

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Debout fixant la table de jeu, sous l'oeil attentif de Skang prêt à le mettre à mort, il arma son bras de toutes ses forces, en y adjoignant mentalement sa volonté. Ironiquement, il espérait tomber sur deux 1, afin de perdre.

Le corps de l'archer, qui avait donné l'alerte, tomba de son perchoir, une flèche en pleine jugulaire. À ce moment, Brore n'hésita plus. Il lança ses dès en plein sur Skang. Deux dés de cinq frappèrent, les autres rebondis contre le mur. Brore dégaina sa dague, et attrapa le bras de son assaillant étourdi, avant de lui planter dans la main, traversant d'une traite la table en bois. Il vociféra violemment avant d'emmener, dans son agitation douloureuse, l'arène de jeu avec lui. Le messager vola l"épée. Il se rendit compte que ce bout de ferraille était bien lourd, doutant d'avoir une bonne aisance. Il ramassa la clé tombée dans la tourmente. Il brandit de ses deux mains l'épée et, en estoc, transperça Skang. Cela ne le tua pas, son armure ayant empêché la lame de traverser en des points vitaux.

Le chef arriva trop tard, mais dégaina pour tuer Brore.

- Petite saleté, je vais te buter comme la crasse que tu es !

Il se rapprocha et frappa quand Brore était à porter. Le messager arracha l'épée et la lança sur le chef pour faire diversion. Il n'avait nullement l'intention de l'affronter. Celui-ci prit la garde en pleine tête, tandis que Brore courut jusqu'à la salle. Avec la clef il ouvrit la serrure et s'enferma . Dès que le chef fut remis, il se dirigea vers lui, mais les barreaux en fer l'empêchaient de porter des coups.

- Sort de là gamin, rend moi le trousseau! Je te tuerais pas si tu me les rends

- Trop tard ! Mes amis sont là. Dès que j'aurai ouvert cette porte, ils vous régleront votre compte.

Brore se concentra sur le levier qui devait actionner l'ouverture de la porte. Ce gros morceau métallique était fait pour être utilisé par des bras puissants. Avec hargne, il l'attrapa de ses deux mains et commença à le tirer. Le pilier de fer, descendit difficilement de quelques centimètres, avant de brusquement s'arrêter, bloquer.

- T'es pas assez fort gamin ! Halks, tire-lui une bonne flèche entre les deux yeux.

Le second archer arrêta ses assauts par delà le mur, comprenant que les ennemis qu'il affrontait lui feraient sa fête, s'il n'empêchait pas l'ouverture de la porte. Il chargea une première flèche, tandis qu'une rebondit contre le mur et frôla sa tête. La cage métallique, laissait des possibilités de tire et de touche à l'archer et Brore paniquer concentra sa force pour abaisser le levier. « Aller par Sylvain, ouvre-toi ». Il utilisa le poids de son corps, mais cela n'eut qu'un semblant d'effet immédiat, mais pas durable. Le levier bloqua bien vite, alors que les piques de la herse n'avaient même pas commencé à se relever.

L'archer tira sa première flèche, elle rebondit sur un barreau et se brisa en trois morceaux, dont deux tombèrent à droite de Brore.

- Putain t'as des troues dans les mains ! Visent mieux que ça.

Le chef commença à frapper de sa lame la serrure, espérant la forcer et la faire céder. L'entaille apparut avec de plus en plus de netteté, tout en affaiblissant l'intégrité de son arme.

Brore continua à tirer du plus qu'il pouvait. Les coups se faisaient plus intenses et plus durs, mais la serrure semblait tenir le choc. Un ultime coup brisa la lame, qui se projeta dans l'épaule du chef. Un immense cri de douleur retentit.

- Bordel de dieu ! T'es mort comme c'est par permis de l'être, saloperie !

Brore ne fit pas attention au milicien et se concentra de toutes ses forces sur le levier.

Les Chroniques de Tamaran Tome 1: La Route du NordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant