C'est au bord du lac Noir, dans la contrée de Négéria, que Xélius est naît. Illustre sanctuaire qui accueillit tour à tour et pendant des décennies, les hydrokinésistes lassés par les guerres des cités du centre. Ce lieu était pour tout ceux qui était en quête d'une vie pacifique et paisible. D'un commun accord, les habitants suivaient les doctrines ancestrales inspiré du recueil des livres : De la vie, la nature et l'harmonie. Cette ensemble manuscrit écrit par Persan, le premier des maîtres de l'eau, était un pamphlet contre l'hégémonie du pouvoir du sang, des royaumes et des roi, tout en faisant l'éloge de la vie bienheureuse qu'apporté la retraite loin des turpitudes existentielles que l'homme par vanité s'infliger à lui et à ses semblables.
Sur des milliers de lieux à la ronde, le lac et ses alentours était la seule zone tempérée. Connectée à une veine de source chaude venant des profondeurs l'eau puis l'air était continuellement tiédi. Ainsi, les hydrokinésistes du lac Noir jouissaient, au abord de la plage de galet, de condition de vie incroyablement douce et propice au développement spirituelle. Bien que pendant un moment, certain maître de l'eau voulaient jalousement préserver ce petit paradis, ils laissèrent progressivement d'autres vagabonds vivre avec eux. Du moment qu'ils respectaient les mêmes préceptes et lois. Par son caractère qui au fil des âges devint mythique, le lac Noir était devenu un lieu très convoité, source d'épopée et rêve ultime de mainte explorateur.
L'un des sages enseignements écrit par Persan était "Aide ton prochain". Et en çà, les membres du clan de l'eau étaient naturellement bien équipés.Car ce clan possédait l'art du soin, l'un des plus reconnu dans tout Tamaran. Il était arrivé dans le passé, et souvent qui plus est, que des seigneurs du Nord, du Centre, du Sud et même de l'archipel féodal aillent jusqu'à vendre leurs terres pour payer des guides, afin de les mener à travers les climats tempétueux qui tel une frontière, garde infatigable et puissant, protège l'accès à ce pays reculé. Dans le seul but de rencontrer les maîtres guérisseurs et se guérir d'infection ou maladie réputé comme incurable. Les rares chanceux à être revenu du voyage s'en trouvait doter d'une nouvelle vitalité.
Le premier souvenir de Xélius est sans aucun doute les eaux douces, calmes, tranquilles mais sombre et au paraître peu rassurant du lac Noir.
Vers l'âge insouciant de six ans Xélius commençait à se rappeler, enfin dès que son esprit n'était pas agité de pensée juvéniles. Il se remémora ses cours de maîtrise du flux énergétique, de travail méditatoire long et fastidieux qui ne convient pas à un enfant très actif comme il le fut. C'était son père, Aiguail le chef du clan, qui enseignait à lui et ses deux frères ainés; Ran, le plus vieux âgées de onze ans et Myr, huit ans. Tous membres du clan et en particulier les fils du chefs devaient apprendre à maîtriser le flux vital, base des pouvoirs de guérison. En effet l'une des premières leçon que Xélius dédaigna se rappeler et mettre en pratique, était que le fluide vitale qui parcourt le corps, l'interpénètre, l'agite, le vibre était une substance dont les caractéristiques étaient très analogues à l'élément Eau. Quand tout va bien, le flux circule libre et sereinement. Si les humeurs sont mauvaises, la circulation bloquera en plusieurs points et rendra moins fluide le système. Et en cas de grand blocage des principales artères de distribution de l'énergie, des troubles graves pouvaient survenir ; comme quand après une tempête un ou plusieurs arbres bloquent le courant d'une rivière, il arrive que les arbres poussent moins bien sur les rives et que des animaux marins meurent car ne pouvant pas continuer leur chemin dans les eaux.
Mais la guérison n'était pas le dada du jeune Xélius. Il se plaisait plus à la maîtrise simple, mais déjà au combien complexe, de l'eau. Tout comme son tempérament, il avait besoin que l'eau bouge. Par la force de son esprit il gainait, d'abord des petites quantités d'eau puis d'entraînement en entraînement, plus. Jusqu'à réussir à faire léviter et mouvoir un léger filin d'eau.
Cependant très souvent il s'attirait les moqueries de ses deux frères qui plus expérimentés, en tout cas au début, pouvaient déplacer avec moins de peine que le petit Xélius l'équivalent de dix ou vingt ration d'eau quotidienne ( 2L*10(ou)20 =20 à 40 litres, pour les flemmards :P ). Mais il en restait de manière indéfectible convaincu qu'avec son petit courant d'eau il parviendrai à faire de grande chose. Pour dire, il avait même donner un nom à sa pratique particulière de l'eau : le fouet aqueux. Inspiré, des quelques enseignements qui lui semblaient pertinent du gros volume dont toutes les personnes autour du lac Noir prêchait jour et nuit les vertus éducatives et spirituelles. Il s'était mis en tête que la maîtrise était tout d'abord une question de volonté et d'intensité plus que de quantité. Et que l'eau, comme élément vif et primordiale pouvait s'infiltrer partout, des profondeurs de la terre au hauteur inatteignable du ciel et cela sans être torrent mais plutôt simple gouttelettes et une à une.
Ainsi donc Xélius s'entraîna dur à frapper les rochers de son fouet aqueux et cela avec toute la volonté qu'il pouvait y mettre. Il lui sembla même un jour, ne pouvant en être certain, car les souvenirs son flou, qu'il avait entaillé un des rochers sur lequel il s'entraînait. Bien évidemment, personne ne le crus et la preuve n'était pas assez pertinente.
Un autre domaine dans lequel il était bien seul était l'archerie. En effet il s'avéra que Xélius était le seul archer hydrokinésiste de son clan et très probablement tout court.
C'était d'un voyageur égaré nommé Pollon qui lui apprit cette pratique et qui donne le premier arc du jeune garçon. Cet étranger était venu se faire soigner pour une blessure au bras qui l'incapacité pour l'usage de son talent pour les flèches, les bâtons tendus et la corde. Et durant ses semaines de rééducation, pendant lesquelles les guérisseurs régénéraient et restructuraient les tendons de son bras, il profita à enseigner à Xélius.
L'archerie n'est pas une discipline vers laquelle tendent naturellement les maîtres hydrokinésistes. En effet, ils n'en ont jamais eu usage que ce soit pour les guerres ou pour la chasse, vu qu'ils sont végétariens respectant la vie de tout animal. C'est peut-être dans un esprit de contradiction que Xélius aborda cette pratique, il avait la fâcheuse habitude de toujours être à contre-courant des autres de son clan. Cela lui valait d'ailleurs très souvent des remontrances de son père et des conflits violents, allant jusqu'au combat, avec ses frères aînés. Mais il s'en fichait, il trouvait sa voix et suivait son chemin de vie, être seul ne le gênait par outre mesure, bien que cela ne fût pas entièrement le cas. Bien évidemment sa mère, grande guérisseuse au tempérament calme et à l'esprit ouvert, le soutenait toujours et l'encourageait à persévérer dans ses projets et ses contradictions avec les autres, même si elle n'en saisissait pas forcément la finalité. Il est à noter que la vie d'un membre du clan de l'eau est très sectaire, isolée et soumise à de nombreuses lois et coutumes ancestrales, tout cela avec la bonne dose de tradition. Ainsi dans un climat qui était celui-ci, la fougue de la jeunesse était soit réprimée soit surexprimée.
Une des traditions était que les anciens devaient raconter les légendaires exploits du mythique héros Persan, le premier grand maître hydrokinésiste, contre les Hydres des abysses qui jadis avaient troqué leurs nageoires contre des pattes et dévoraient village après village les habitants. Xélius écoutait avec l'attention qui était la sienne, c'est-à-dire peu et surtout avec l'idée que ce n'était que des histoires plus que comme le vantait les sages la vérité historique, les récits d'un héros irréel vainquant des créatures tout aussi irréelles. Et même savoir qu'il était le descendant direct de cet illustre personnage ne faisait ne fit pas naître une puissante sensation de fierté.
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Les Chroniques de Tamaran Tome 1: La Route du Nord
FantasyIl est dit qu'un voyageur sur deux ne survit pas sur la Route du Nord. Pourtant nos quatre héros élémantalistes vont devoir traverser cette route dangereuse pour atteindre le lointain pays de Talion. Le Seigneur Seretus les a expressément demandé...