Epilogue

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Je sors de ma voiture et traverse la pelouse en jetant un regard aux trois véhicules garés devant la maison. Sophia, Elise et Sarah. Elles passent tellement de temps ici que je reconnais leur voiture au premier coup d'œil. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais pouvoir retrouver ma femme, seul à seul. Passant une main dans mes cheveux, j'ouvre la porte d'entrée et dépose mon sac de sport. J'ai pris le temps de m'entraîner un peu après mon service, pensant que les filles seraient reparties avant mon retour. C'était sans compter sur leur capacité à ne pas remarquer le temps qui passe quand elles discutent.

— Papa ! cri une petite voix guillerette derrière moi en descendant les escaliers.

Je me retourne juste à temps pour attraper le touffe de cheveux noirs aux boucles soyeuses dans mes bras et la soulever dans les airs. Elle rit aux éclats, du même rire mélodieux que sa mère. Immanquablement, mon cœur cogne un peu plus fort, juste une fois, juste pour me rappeler à quel point j'aime ma fille.

— Tu n'es pas supposée faire ta sieste ? je demande en ébouriffant ses cheveux un peu plus.

Elle fronce son petit nez et je vois que ses yeux bruns brillent encore de sommeil. Elle vient sans doute de se réveiller.

— J'ai entendu ta voiture, je sais la reconnaître maintenant.

J'embrasse ses joues et la tiens avec un bras alors qu'elle passe l'un des siens derrière mon cou.

— Tu es une fille intelligente.

Elle sourit largement, révélant deux fossettes adorables, me forçant à déposer plein de baisers partout sur son visage. Elle se met à rire et se dandine en me repoussant de ses petits bras. Elle me paraît toujours si petite.

— Allons chercher maman et ses copines, tu veux ?

Elle agite la tête avant de la poser sur mon épaule. Je m'avance jusqu'à la cuisine et sort dans le jardin, suivant les voix et les rires. Sur la pelouse, à l'ombre d'un parasol, elles discutent autour d'une table recouverte de magazines, de livres et de brochures. Les quatre femmes se tournent vers moi en entendant la porte coulisser, mais je n'en vois qu'une seule, la même depuis que je l'ai aidée à se relever devant son immeuble, après que Boomer l'ai fait tomber au sol il y a six ans. Ses longs cheveux bruns sont remontés en une couette haute, elle porte une robe d'été et son magnifique sourire. Je n'ai besoin de rien d'autre en cet instant. Me voyant approcher, elle se lève et marche pieds nues vers moi.

— Te voilà rayon de soleil, elle dit en pinçant la joue de notre fille.

Elle gigote dans mes bras, je la laisse descendre, et elle se précipite vers son bac à sable à côté duquel Boomer ronge un os.

— Tu sais ce qui est plus sexy que toi en uniforme ? me demande Tess d'une voix assez basse pour que personne d'autre ne nous entende.

— Dis-moi.

Je pose mes mains sur ses hanches pour la rapprocher de moi.

— Toi en uniforme portant notre fille dans tes bras.

Je ris et capture ses lèvres avant qu'un autre son ne sorte de sa bouche. Comme d'habitude, je m'accroche à elle plus fermement parce que mes jambes faiblissent dès que je sens sa langue contre la mienne. Après tout ce temps, la passion n'est que plus forte et chaque épreuve me rend encore plus amoureux d'elle.

— Alors tu sais ce que je ressens quand je te vois porter notre enfant, je lui dis en descendant une main vers la petite bosse de son ventre.

— Je suis certaine que ça sera un garçon, elle dit en posant sa main sur la mienne pour la guider vers l'endroit où le bébé donne des petits coups.

Tome2 : Un week-end à Las Vegas Où les histoires vivent. Découvrez maintenant