Chapitre 10

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Samedi, je me lève à 8 h, prends ma douche et me lave les cheveux. Puis, je me lave les dents, me maquille et essaie de trouver quelque chose à me mettre. Je décide de mettre le haut bordeaux de la dernière fois avec un jean trop beau que j'ai trouvé chez Primark.

Je passe le sèche-cheveux sur ma tête, puis je prends mon petit-déjeuner, un bol de céréales lion accompagné d'un verre de jus d'orange.

Je mets la veste d'hiver grise de ma mère et mes bottes fourrées.

Je me dirige vers la porte d'entrée de l'appartement désert et mon regard se pose sur ma vieille veste beige.

Je mettais cette veste tous les week-ends pour aller dans le parc de l'autre côté de la rivière avec papa, mais depuis sa mort, je refuse de la remettre ou de retourner à cet endroit plein de souvenirs.

Une larme coule sur ma joue mais je l'essuie et ravale mes sanglots.

J'ouvre la porte et sors, puis la ferme à clé. Je contemple cette rivière qui passe devant chez nous et le parc qui s'en suit. Est-ce que j'aurai un jour la force et le courage d'y retourner ? Peut-être, mais ce n'est pas près d'arriver.

Je détourne le regard et me dirige vers la station métro.

Je monte dans le premier qui arrive, ils passent tous chez Sébastien de toute façon. Je sors devant chez lui et sonne à sa porte. Ça fait au moins deux ans que je n'ai plus été ici.

Un grand homme musclé et bronzé m'ouvre la porte. Le père de Sébastien est un jeune entraîneur personnel et entraîne entre autre son fils, pour quoi ce dernier est aussi athlétique et musclé. Il a eu Sébastien à l'âge de vingt-deux ans donc il est en pleine forme encore aujourd'hui. C'est de lui que Sébastien a hérité ses magnifiques yeux bleus.

-Ah Mina, ça fait longtemps que tu n'es pas passée. Qu'est-ce que tu as grandi dis-donc ! Tu es devenue très jolie, comme nous l'a décrit Sébastien, s'exclame-t-il.

J'ouvre les yeux en grand et me sens rougir.

-Hein?

-Non, mon père rigole, intervient Sébastien apparu derrière son père.

Il a les joues rouges et essaie de prendre un air nonchalant.

-Rentre, rentre.

Ils me font de la place et à peine ai-je franchi le seuil de la porte qu'un petit chien blanc que je ne connais que trop bien se rue sur moi. Je m'accroupis pour le caresser et il lèche ma main.

-Tu as manqué à Coco apparemment, commente la mère de Sébastien. Et elle n'est pas la seule. Salut, Mina.

-Salut Clémence, je fais en me levant.

Clémence s'approche de moi et me prend dans ses bras.

La mère de Sébastien est à peine moins vieille que son mari, ils forment un couple merveilleux.

Elle a de longs cheveux bruns et bouclés, accompagnés d'yeux verts, Sébastien a son nez et ses cheveux mais en ondulés, c'est trop beau. Elle est une actrice qui a joué dans plusieurs films locaux qui ont fait le tour de la France.

La première fois que j'étais venue ici en CM2, j'avais dit à Sébastien que je voulais être comme elle plus tard et elle m'avait entendue. Nous nous étions retrouvées à en parler encore longtemps après, elle voulait me soutenir, si c'était vraiment ce que je voulais faire.

Ce soir-là, j'ai mangé avec eux et tous les vendredis après-midi, je rentrais avec Sébastien chez lui. Dès qu'il allait s'entraîner avec son père et que j'étais seule avec Clémence, nous parlions de mes rêves et des siens quand elle était jeune et je restais manger.

Ma Vie En ThéâtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant