*Dur séparation*

610 62 3
                                    


Je respire irrégulièrement, l'angoisse est présent dans mon corps, ma mère ne le remarque pas car elle est contente que son poussin fasse son envole afin de prouver ce que je valais malgré mon handicap. Harry m'a aidé à faire la valise car j'étais plutôt stressé du vol que j'ai eu du mal à rester concentrer sur les affaires que je devais mettre dans mon bagage. Cette nuit, le punk est resté avec moi au lit, il m'a bercé, détendu d'une certaine manière, il a été doux en exprimant tous ses sentiments à travers ses baisers, ses gestes. C'est quand même avec un sourire que je m'étais réveillé, le bouclé n'étais plus là. Sans doute qu'il est rentré, peut-être que ce sera dur de se dire au revoir et qu'il a préféré partir. Je le comprends, mais il aurait pu aller doucement sur Les suçons, me plaignais-je voyant toutes ses marques sur mon corps, il m'a fait limite un collier.

En ce moment je suis dans la voiture, mon père au volant, j'ai pris soin de prendre un col roulé alors que je n'aime pas ça, ce haut me gratte le cou plutôt qu'autre chose. Je scrute mon portable afin de voir si j'ai une notification ou bien un message mais rien. Mes amis ont-ils oubliés mon départ ? Pourtant je leur est renseigné le jour et même l'horaire de mon vol.

-Tu es content chéri ? Voyant que je ne réponds pas elle se tourne un peu afin de m'avoir dans son champ de vision. Ça ne va pas ?

-Si, si Maman, un peu stressé. Déclarais-je avec un petit sourire pour qu'elle se sente rassurée.

-Tu feras attention, hein ?

-Oui, de toute façon il y a mon professeur de musique.

Elle cligne la tête puis se remet dans sa position initiale afin de voir la route presque déserte. En même temps nous sommes Jeudi, et heureusement que les auditions se passent en pleine période scolaire.

Je m'endors en serrant fort mon téléphone dans ma main droite en espérant qu'il vibre ou qu'il me donne un signe de vie de mes amis.
*
Ma génitrice me secoua l'épaule afin de m'informer qu'on est presque arrivé, je m'étire et lui réponds un petit "d'accord".

Une fois arrivé, ma mère m'installe sur mon fauteuil, mon père faisait ses adieux et préférait rester près de la voiture. Rien que ça, je préférais qu'il reste à la maison et qu'on opte pour un transport en commun. Je souffle d'exaspération, ma mère poussa mon moyen de déplacement avec ma petite valise -encore heureux qu'elle ne pèse pas une tonne- pendant que moi, j'observe ce grand bâtiment avec derrière des pistes qui n'attendent qu'à être utilisé par des avions. Mon professeur de musique nous avait donné rendez-vous devant les portes de l'aéroport et plus je m'approche et plus j'angoisse.

-Bonjour Louis !

Je sursaute et lève la tête, mon professeur avait accentué une couleur bleuté avec des lunettes rondes au style hippie, le pire c'est que ça lui allait bien.

-Bonjour Monsieur. Me forçais-je à sourire, mes lèvres étirées étaient plutôt crispés qu'autre chose à cause du stresse.

Ma mère me fit un gros câlin, des bisous, je me suis littéralement tapé la honte en face de mon enseignant mais il riait par cette scène qu'on lui offre.
Mais nous avons été interrompu par un bruit de moteur très bruyant qui se rapprochait de plus en plus, nous tournons tous la tête vers ce son odieux. C'était une camionnette rouge avec un logo assez rock sur l'une des deux portières. Le conducteur active le frein à main afin qu'elle se gare en travers face à nous, une personne sautait de la voiture et court vers moi, tout s'est passé tellement vite que je n'ai pas fais attention à qui m'enlaçait. Mais ce parfum m'a toute suite fait reconnaître mon punk, mes bras vont automatiquement sur son dos ayant Les larmes aux yeux, il a tout fait pour venir une dernière fois me voir.

Breathless  [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant