Donne Moi Un Nom ( VKOOK )

Chapitre trente-deux : Kill or Die

- C'est trop calme.

Bien que je voulais répondre un "Je suis d'accord" aucun de ces trois mots ne furent prononcés. Nous marchions en silence, faisant attention à chacun de nos gestes, ne lâchant que de brèves phrases pour nous assurer qu'aucun de nous deux ne s'était perdu en route (ce qui serait assez problématique). Pour être honnête j'étais le plus trouillard avec mon flingue toujours en main, tandis que Tae' l'avait rangé mais était prêt à le dégainer si nécessaire.
Chaque petit bruit me faisait automatiquement pointer mon arme dans la direction dont il provenait. Putain, j'ai l'impression d'être dans un jeu d'horreur... Calme-toi Jung Kook. Tu as juste un flingue dans la main et la peur d'être tué à tout moment, mais rien de très effrayant. Oui, bien sûr ma conscience. Tu as parfaitement raison ! C'est rien du tout ça comparé à ce que j'ai vécu. Mais qu'est-ce que je fous ici sérieux ? Vous croyez que j'ai quelque chose en rapport avec ce "rendez-vous" ? Je veux dire, il aurait très bien pu me dire de rentrer chez moi tout seul. Ce que j'aurais préféré d'ailleurs.

*Ding*

Alors que je m'étais retourné au son de l'espèce de cloche, je me sentis attiré dans un coin sombre, une main couvrant ma bouche. Tae' me tenait contre lui, regardant autour et saisissait son flingue de sa main libre. Vu la manière dont il me tient, je ne devais absolument pas oser bouger ou même parler. C'était limite si je m'autorisais à respirer tellement la tension était présente, faisant accélérer mon rythme cardiaque. Pourquoi j'ai l'impression de jouer le rôle de la fille dans cette histoire ? C'est toujours moi qui se fait sauvé, et toujours moi qui se fait troué.

- Tire lorsque je te le dirai. Pas avant d'accord ?

J'hochais d'un bref signe de tête et, après s'être assuré de ma coopération, il me relâcha. J'en peux plus... À ce rythme là, je vais mourir avant d'avoir vu quelqu'un (autre que Tae' bien sûr).

Au fur et à mesure que nous progressions dans...dans quoi d'ailleurs ? Bref, on va dire un tunnel, ma respiration s'accélérait de plus en plus. La main, dans laquelle je tenais le pistolet tremblait dû à ma nervosité. Putain, j'ai l'impression qu'on nous suit...

Tae' avait saisit mon poignet délicatement et me tirait à sa suite de façon à ce que je ne me perde pas. Ça me rappelle la fois où ma mère m'a surprit à bouffer des morceaux de viande de canard dans l'assiette d'un autre gars dans le resto de sa sœur. Comme punition elle avait ordonné à Chorong (qui était TRÈS coopérative) de mettre mon ordinateur dans la niche de notre chien ultra agressif de l'époque. Bien sûr, en bon grand frère que j'étais, j'ai chargé Jun Hong de le chercher en échange du CD de son groupe préféré que je gardais dans ma chambre. Évidemment, il s'est fait défoncé et a fini à l'hôpital mais a quand même réussi à ramener mon ordi. Et je ne lui ai pas donné le CD si vous me le demandez (ah l'bâtard ! Je sais, je sais).

*Splash*

Une sensation plus que désagréable se fit ressentir au niveau de mes jambes. À en entendre le bruit, nous progressions désormais dans de l'eau (GLACÉE) qui ralentissait notre marche, non sans produire un son à chaque pas que nous faisions. Depuis combien de temps on est là ? Vingt minutes ? Trente ? Une heure ? Je ne pouvais rien dire puisque Tae' m'avait interdis de sortir mon portable, prétextant que la lumière de l'écran pouvait nous faire repérés. En même temps, c'est vrai que dans le noir complet, une lumière blanche ferait vachement tâche dans le décor. D'ailleurs les endroits sombres...c'est pas un lieu classique pour-

- Jung Kook planque-toi !

- Quoi ?!

- Putain !

Tae' se jeta alors sur moi me faisant tomber à terre derrière un mur. Il me releva et se cacha derrière le mur d'en face. Lorsque je sortis ma tête pour regarder ce qui se passait devant nous, deux hommes avançaient, tenant deux gros fusils dans les mains. Je suppose qu'ils nous veulent pas nous inviter pour aller boire un thé...