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MAISON DELGADO
OMNISCIENT
22 NOVEMBRE 2014
10h19
La jeune femme dormait à poing fermé dans son lit, le châtain à ses côtés. Celui-ci était réveillé depuis quelques minutes, ses yeux rivés sur le corps de la brune qui se tenait a sa gauche. Elle avait sa main posée sur le torse du sportif tandis que sa tête était contre son épaule. Ils avaient passé la soirée de la veille dans un parc pour enfants, se rendant dans les jeux, retournant en enfance. Leurs sourires n'avaient pas disparu de leur visage et leurs rires n'avaient cessé de se faire entendre. Ils étaient heureux.
— Tu comptes me regarder dormir encore longtemps ? Pas que ce soit gênant, mais un peu quand même.
Un sourire niais prit place sur le visage d'Antoine qui passa ses doigts sur celui de l'Espagnole pour le dégager de quelques mèches qui avaient glissé. Elia bougea un peu pour se retrouver dans les bras de son compagnon. Elle leva la tête vers le numéro sept et approcha ses lèvres de son amant.
— Hop hop hop, même pas en rêve.
— Mais pourquoi ? Elle avait pris une moue d'enfant.
— T'as une haleine de chacal, riait-il.
— Je dis rien de la tienne à ce que je sache et pourtant, c'est difficilement supportable.
— Tu dis ça parce que t'es vexée, je comprends, je comprends.
Elia leva les yeux. Elle souleva la couette et se leva pour se mettre debout sur le lit. Le Français la regardait, l'admirant dans tous ses détails. Il avait l'impression de ne pas l'avoir vu pendant des années. Ne pas l'avoir à ses côtés durant ces dernières semaines lui avait fait comprendre qu'il était tombé pour cette femme au caractère bien trempé. Il la voulait auprès de lui chaque jour, chaque heures, minutes et secondes.
— Descends de là, tu vas encore tomber.
— Je ne suis pas si maladroite que...
Le châtain avait tiré sur la cheville de la jeune Delgado qui était retombée sur lui. Elle le poussa et se leva à nouveau, mais quittant le lit pour de bon. Elle se dirigea vers la salle de bain adjacente à sa chambre et prit sa douche tandis qu'Antoine avait le nez dans son portable, regardant ses mails et messages. Son expression changea suite à la lecture de l'un de ses messages. Un de ses amis avec qui il s'occupait de son image lui avait envoyé un message avec un lien au petit matin. Le tatoué cliqua sur l'hyperlien et attendit que ça charge. Il eut à peine le temps de voir l'image de l'article qu'un soufflement sortit de sa bouche.
