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RUE DE MADRID
OMNISCIENT
2 FEVRIER 2015
18h58
Le premier mois de l'année deux mille quinze était passé d'une lenteur incroyable aux yeux d'Elia. Elle avait eu l'impression que janvier n'allait jamais prendre fin. Elle avait passé les quatre dernières semaines à postuler dans des entreprises, donnant son CV à qui voulait bien l'avoir. En revanche, elle n'avait reçu aucune réponse positive à son plus grand désespoir. Elle perdait patience, mais continuait toujours de postuler. Elle savait qu'il ne fallait pas baisser les bras et qu'il lui faudrait peut-être des mois avant d'être embauchée.
Après son petit séjour de trois jours en France, elle était rentrée en Espagne avec Antoine qui s'était plongé dans les entraînements. Ils avaient passé moins de temps ensemble, chacun ayant des choses à faire de leur côté, mais ils tentaient de s'envoyer des messages durant la journée. Et puis, s'il y avait vraiment quelque chose d'important, ils n'avaient qu'à prendre la voiture et se rendre chez l'autre.
Elia se trouvait dans les rues de la capitale, marchant pour rejoindre un Starbucks où elle devait retrouver Aila et Erman. Elle entra dans le café et chercha des yeux ses amis. Seul Erman était arrivé chose inhabituelle puisqu'il arrivait toujours en retard. La brune s'empressa d'aller le retrouver et claqua sa bouche contre sa joue avant de s'installer en face de lui.
— Monsieur est à l'heure pour une fois.
— T'as vu ça ? Je fais des progrès.
Ils se mirent à discuter en attendant leur amie qui ne tarda pas à arriver. Enfin réunis, ils commandèrent chacun quelque chose et la Delgado opta comme toujours pour un frappucino. Elle prenait constamment la même chose. On ne change pas les bonnes habitudes, pas vrai ?
— Alors ta journée déposition de CV ?
— On me l'a pris une fois sur deux, et encore, je suis gentille ! Je savais que ça allait être compliqué à trouver du travail, mais je ne m'attendais pas à ça.
— Fallait rester à l'école ou continuer ton année sabbatique, déclara le brun.
— Je compte quitter la maison de mes parents alors faut que je gagne ma vie.
— Mais c'est que mademoiselle prend son envol !
— Enfin, j'ai envie de dire ! S'exclama la blonde.
— Dis la fille qui habite toujours chez ses parents.
— J'aurais déjà quitté la maison de mes parents si j'avais eu de l'argent, mais c'est pas le cas.
